Grille d'analyse

Pour analyser l'actualité je me base essentiellement sur les éléments suivants :

- mes valeurs telles que définies dans le lien correspondant,

- l'importance primordiale que j'accorde à la question de la souveraineté nationale et ses implications pour notre pays, et bien sûr pour tout autre pays qui se réclame de ces mêmes valeurs,

- j'accorde également une importance cruciale a l'exactitude des faits que je rapporte - faits vérifiés et/ou corroborés dans la mesure du possible - sans m'arrêter à la version pré-mâchée, trop souvent partielle voire partiale..., rabâchée dans la plupart des médias à l'intention de ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent digérer qu'une information où domine une pensée binaire et manichéenne confrontant sans nuance le camp du bien et celui du mal... une position qui procure à ses adeptes le sentiment rassurant d'être du "bon côté" et le confort intellectuel d'une réflexion présentée sous un jour unidimensionnel voire simpliste... mais qui autorise toutes les manipulations et confusions...

La voie que j'ai choisie est plus ambitieuse - plus risquée aussi... - car elle consiste à repérer, nommer et décrire tous les enjeux - de quelque nature qu'ils soient et quelque soit le camp dont ils émanent - existant dans des conflits ou des politiques d'où sont parfois gommés les aspects les plus gênants pour ceux (la plupart du temps situés dans le camp occidental, celui du "bien" par essence... ) qui prétendent avoir comme seul objectif de défendre les intérêts des peuples à travers les valeurs universelles de la démocratie et des droits de l'homme... alors que d'autres intérêts plus prosaïques - de pouvoirs économiques, géopolitiques, stratégiques, etc... - sont omis dans la relation des faits destinée à l'opinion publique...

Ce point de vue - politiquement incorrect - m'a amené parfois à exprimer des opinions ouvertement divergentes avec une majorité des commentateurs de tous bords de l'actualité... comme par exemple dans les cas de la Libye, la Syrie, ou aujourd'hui l'Ukraine... car (sans pour autant nier la nature dictatoriale et/ou autoritaire sous certains aspects du régime politique de ces pays où des conflits et des troubles plus ou moins violents ont éclatés) j'estime que certaines prises de position de leurs gouvernants - quelle que soit par ailleurs l'antipathie ou la désaprobation que peut susciter leur mode de gouvernance - peuvent parfois légitimement représenter les intérêts de leur peuple.

Par ailleurs il faut bien reconnaître que le déficit de démocratie de plus en plus manifeste dans notre pays, dans l'Union Européenne et de façon plus générale dans le monde occidental... ne devrait pas nous autoriser à donner si fréquemment la leçon au monde entier... ni à intervenir - avec des résultats parfois désastreux comme en Libye...- de façon autoritaire, voire violente ou guerrière dans des conflits dont souvent nous n'avons pas bien mesuré toute la complexité, ni les implications et conséquences...

C'est donc sur ce chemin escarpé que je tente de décrire et révéler une réalité mouvante et nuancée à l'aide des outils de compréhension décrits plus haut. Un exercice de lucidité parfois périlleux j'en conviens mais plus que jamais nécessaire dans la période actuelle...