le rejet du principe de la défense nationale, dimension de la défaisance générale de la France républicaine au nom de l’Europe atlantique : lettre ouverte de militant franchement communiste.
le rejet du principe de la défense nationale, dimension de la défaisance générale de la France républicaine au nom de l’Europe atlantique : lettre ouverte de militant franchement communiste.
Le 18 décembre dernier, www.initiative-communiste.fr publiait cette tribune de militants franchement communistes et républicains au sujet de la politique de défense nationale…
Défense nationale, lettre ouverte à M le Président de la Saint Cyrienne Général de corps d’armée (2s) Dominique DELORT
Lettre ouverte de militants franchement communiste et républicains à M. le président de la Saint Cyrienne Général de corps d’armée (2s) Dominique DELORTMonsieur le Président,
Nous avons eu connaissance de votre lettre et nous l’avons lue avec attention.
Elle témoigne sur un ton mesuré du désarroi, voire de la colère des militaires français, et spécialement de leur corps d’officiers et de jeunes officiers en formation. Nous partageons ce désarroi mais il nous semble que l’analyse politique de la dégradation qui la sous-tend a besoin d’être approfondie et, sur certains points, rectifiée sur la base des faits.
1- Les gouvernements euro-atlantiques successifs évacuent sans le dire le principe même d’une défense nationale.
Oui, les gouvernements successifs mènent avec esprit de suite une politique militaire désastreuse, qui n’est d’ailleurs que la continuation sur le terrain militaire de la politique générale de démontage de la France républicaine orchestrée au nom de l’ « intégration » européenne :
J. Chirac a supprimé le principe républicain de conscription,
N. Sarkozy a démantelé nos régiments frontaliers et abrogé la décision du Général de Gaulle de retirer l’armée française du commandement intégré de l’OTAN ;
F. Hollande impose des coupes claires dans les effectifs et sur le plan diplomatique, il vient de ridiculiser la France en poussant à la guerre contre la Syrie, puis en s’alignant totalement sur les États-Unis qui n’ont d’ailleurs tenu aucun compte de l’agitation de M. Fabius ;
tous s’acharnent sur la défense nationale et, soit dit en passant, sur les territoires, les industries annexes et les ouvriers et ingénieurs qui les font vivre.
Oui, c’est le principe même d’une défense nationale et d’une défense du territoire national – quelle que soit la manière dont on puisse la concevoir – qui est désormais sapé à la base, remis en cause, et peut-être bientôt retiré des missions de l’armée.
Dans l’état où sont aujourd’hui les relations internationales, cela nous conduit à poser la question: si demain le peuple français décide de reprendre un jour la voie du progrès social, de la démocratie et des valeurs portées par la devise républicaine, aura-t-il les moyens, la capacité de repousser les agressions des forces étrangères qui s’y opposeraient? Oui, cela est angoissant pour l’avenir de la nation et du peuple français en tant que peuple souverain, voire en tant que peuple tout court.
2 – Les mêmes gouvernements s’acharnent avec la même violence sur l’ Éducation nationale
Votre lettre oppose malheureusement l’ Éducation nationale à l’Armée Française: cela ne nous semble pas juste. Bien souvent, la vraie droite a accusé l’école publique d’être un « repaire de gauchistes », et nous savons pertinemment qu’elle ne l’a jamais été, et encore bien moins ces dernières années où l’euro-formatage des maîtres et des élèves va bon train dans cette institution.
Dans les mêmes temps, la fausse gauche s’empressait d’agiter, comme en réponse, les clichés les plus sclérosants, les plus éculés de l’antimilitarisme, afin d’éviter de dénoncer les féodalités capitalistes et financières.
Constatons d’abord la réalité: l’ Éducation nationale est aujourd’hui plongée dans un état de quasi-collapsus, qui déprime, désespère et bâillonne beaucoup de membres du corps enseignant: entre 90 000 et 100 000 postes de fonctionnaires y ont été supprimés depuis l’an 2000, sous Jospin-Allègre (« dégraissage du mammouth »), sous Chirac-Ferry, et plus encore sous Sarkozy-Fillon-Chatel.
V. Peillon ne recrée aujourd’hui que quelques postes hors-statut sauf exception: il semble vouloir continuer exactement, sous le nom de politique de « refondation de l’école », les contre-réformes d’inspiration anglo-saxonne portées par MM. Fillon, Darcos et Chatel tout en faisant reculer les savoirs fondamentaux : langue française, mathématiques, histoire, sciences expérimentales…
Les enseignants sont privés des moyens d’instruire et d’éduquer, confrontés aux classes surchargées, laissés à eux-mêmes (« lâchés ») par l’institution devant des élèves dont beaucoup portent la générosité propre à leur âge, mais dont beaucoup d’autres sont à la dérive et ignorent les éléments essentiels de notre culture démocratique.
Dans les faits, la politique de nos gouvernements dénationalise l’école de manière rampante lui impose une gestion strictement locale privée de toute perspective d’ensemble, la prive des diplômes nationaux qu’elle remplace par une recherche de « compétences » sans contenu civique, scientifique ni culturel: ainsi est bâti le modèle anglo-saxon et germanique, dont nous savons qu’il ne fonctionne bien ni en Angleterre, ni en Allemagne, ni ailleurs , quoi qu’en dise une propagande tournée contre notre héritage national républicain.
Certes, l’école française n’allait pas bien « avant » avant que ne sévisse le funeste Traité de Maastricht ; mais nous constatons et nous disons que nos gouvernements font tout pour y aggraver la situation en substituant à l’ancien modèle scolaire, ségrégatif il est vrai, un modèle éclaté où chaque enseignant, chaque élève, sont livrés aux diktats du marché à travers de savantes et perverses médiations.
3 – le rejet du principe de la défense nationale, dimension de la défaisance générale de la France républicaine au nom de l’Europe atlantique
En réalité, le démontage de l’armée nationale est une dimension axiale de ce que nous appellerons la défaisance, voire la dé-faite de l’Etat national républicain français. Vers quelque secteur de l’activité nationale que l’on se tourne, il en va de même dans le cadre de la prétendue « construction » européenne en marche vers le « grand marché transatlantique » piloté avec arrogance par Washington et Berlin. C’est le « produire en France » qui est méthodiquement désossé par un grand patronat avide de sur-profits et heureux de régler son compte à la frondeuse classe ouvrière de France : délocalisations massives, démontage de l’appareil industriel et des savoir-faire techniques, expatriation obligée de nos jeunes ingénieurs et chercheurs, mais aussi mise à mort de la pêche artisanale et de l’agriculture familiale, affaiblissement de la recherche scientifique publique ; or un pays qui ne produit rien, qui accepte passivement d’être réduit au rôle de plate-forme logistique des marchandises fabriquées ailleurs, notamment outre-Rhin, ne peut que s’endetter et mourir ;
- les services publics nationaux et territoriaux, construits au fil des siècles (de Sully au CNR !) sont dépecés ; EDF est privatisé, la SNCF ne fonctionne plus normalement depuis que le réseau a été séparé de l’exploitation et que les effectifs cheminots ont été divisés par deux, les hôpitaux publics travaillent à flux tendus, l’ Équipement dépérit au détriment de nos ponts et chaussées (il n’y a plus de DDE, 6 fonctionnaires sur 7 partant à la retraite ne sont plus remplacés depuis des années !), et l’on pourrait multiplier les exemples scandaleux dans tous les secteurs ;
- la protection sociale mise en place par les ministres communistes de 1945 dans le gouvernement du Général de Gaulle est dépecée, de même que les retraites par répartition (comment les jeunes accédant à un premier emploi stable vers 25 ans peuvent-ils accepter de n’avoir leur retraite qu’à 66/67 ans, et avec de très lourdes décotes s’ils ont eu des périodes de chômage ?), les soins médicaux étant de plus en plus mal remboursés et les plus pauvres de nos concitoyens ne se soignant qu’à toute extrémité ;
- nos institutions territoriales sont démantelées : au lieu d’une République une et indivisible assurant formellement les mêmes droits à tous et impulsant, du moins dans le principe, le développement équilibré du territoire national, on se dirige vers un territoire morcelé d’euro-régions transfrontalières, de métropoles géantes écrasant les petites communes et la ruralité, de développement inégal et concurrentiel des territoires, avec à l’horizon l’Europe fédérale des régions. Danger majeur pour l’unité territoriale de la France à l’heure où, l’examen géopolitique impartial des réalités territoriales le prouve, l’Allemagne est le seul État qui soit sorti renforcé de la chute de l’URSS, alors que ses voisins ont éclaté (Tchécoslovaquie, partie occidentale de l’ex-URSS, Yougoslavie) ou qu’ils sont en voie d’éclater (Belgique) ; la « construction » européenne néolibérale, c’est aussi une situation continentale où les voisins de la France subissent d’intenses tensions centrifuges (en Espagne, en Italie, au Royaume-« Uni », les régions riches, Catalogne, Pays basque, « Padanie », Écosse, sont sur le chemin de la sécession). Loin de résister à ces tentations centrifuges, les pouvoirs UMP, Verts, Centristes et PS encouragent, attisent et institutionnalisent l’euro-régionalisme qui se manifeste dans les régions frontalières de notre pays de la Corse à la Catalogne, de la Bretagne à l’Alsace. Qui peut penser que notre territoire restera indemne alors que partout, en Espagne, en Belgique, en Italie, au Royaume–« Uni », s’agitent toutes sortes de courants séparatistes qui prennent prétexte des langues régionales, cette richesse de toute la nation, pour ethniciser notre pays en accusant de tous les maux le « jacobinisme », c’est-à-dire en fait, la recherche d’une véritable unité de but à l’échelle nationale. Mais ce n’est pas la république laïque, une, indivisible et sociale qui a failli, c’est tout l’inverse, c’est la désarticulation de notre pays, la montée en flèche des inégalités, l’abandon de toute planification nationale, qui déchire aujourd’hui le territoire et fait s’entredéchirer les régionalismes et les communautarismes.
- La souveraineté politique de notre pays est liquidée. Alors qu’en Grande-Bretagne ou en Allemagne, la suprématie de la loi nationale sur les directives supranationales de Bruxelles est réaffirmée au plus haut niveau, en France le Conseil constitutionnel affirme le primat des « lois » européennes sur les lois françaises et le parlement est réduit à transcrire des directives européennes que notre peuple n’a jamais discutées. Sous le nom de traité de Lisbonne, aggravé par le Traité de gouvernance budgétaire, notre pays est privé de souveraineté budgétaire, monétaire, de politique industrielle et économique sérieuse, les commissaires politiques de Bruxelles patrouillent dans les couloirs du Palais-Bourbon durant la discussion budgétaire supervisée par Bruxelles et Francfort, M. Barroso fixe avec arrogance la feuille de route du gouvernement français en matière de casse des statuts professionnels, de Sécurité sociale et de retraites… et personne n’ose rappeler à l’ordre le pouvoir impérial européen ; or, aucun des partis dominants, ni le PS, ni l’UMP, ni, observons-le, le FN ne proposent la sortie unilatérale de notre pays de cette prison des peuples euro-atlantique qu’est l’UE (Mme Le Pen ne propose nullement la sortie de l’UE ; elle défend l’inconsistante « sortie concertée de l’euro », ce qui revient à attendre que Berlin et les 26 autres pays, dont beaucoup sont des vassaux militants de Washington, nous donnent le feu vert pour reconstituer notre liberté d’action économique et budgétaire) ;
- La diplomatie française héritée du gaullisme, avec sa dimension de non-alignement sur les États-Unis, est liquidée comme l’a montré la réintégration (sous N. Sarkozy) du commandement intégré de l’OTAN, qui obère lourdement notre liberté d’action militaire, tandis qu’on vient de voir F. Hollande subordonner l’action de la France aux décisions des États-Unis dans l’affaire syrienne (quoi qu’on pense du projet d’intervenir en Syrie en faveur de « rebelles » chapeautés par Al Qaida) ; dans les années 2000, on voyait encore la France se grandir à l’échelle mondiale en s’opposant à l’unilatéralisme étasunien dans la question de l’Irak ; c’est désormais la France officielle qui pousse le plus à ignorer la légalité internationale, au risque d’exposer inutilement notre armée dans une aventure douteuse et privée du soutien du peuple français, massivement opposé à l’intervention ;
- Notre langue, l’un des socles de l’identité républicaine française, est à l’encan : à tous niveaux, publicités, enseignes commerciales, chanson, cinéma, recherche, et désormais, université (loi Fioraso couronnant la loi Pécresse dite LRU), notre langue nationale est minorisée au profit du tout-anglais impérial ; là encore les grands partis nationaux, y compris le FN, se taisent courageusement pour ne pas s’opposer au grand patronat, promoteur du tout-anglais : que leur importe que la loi Toubon de 1994, que la Constitution stipulant que « la langue de la République est le français » soient quotidiennement ridiculisées, et avec elles, l’idée même si souvent alléguée, de l’état de droit ?
- Cette autophobie nationale, qui provient de la haute oligarchie capitaliste « française » et qui est « accompagnée » par la pseudo-« gauche » bobo, trouve d’avance mauvais tout ce qui est décrété « franco-français », « franchouillard » ou « hexagonal », mais l’auto-phobie s’accompagne d’une montée en puissance de la xénophobie tournée contre les classes pauvres de notre société. Comme si ce qui menaçait notre pays, c’étaient les pauvres gens déracinés par l’ordre mondial inégalitaire et par la guerre capitaliste mondiale que l’Afrique subit encore plus que nous ! Les mêmes partis ferment les yeux sur la mainmise des fonds de pension US sur le CAC-40, sur la pénétration tous azimuts du Qatar américanisé, sur la semi-colonisation de cantons entiers par les nantis du nord de l’Europe (beaucoup ne font même plus l’effort d’apprendre le français puisque c’est la France qui, au détriment de ses classes pauvres et moyennes, bascule insidieusement à l’anglais !). A l’échelle internationale, on voudrait que nos armées ne servent plus qu’à « mettre au pas » les peuples dits « du Sud », notamment en Afrique et au Proche-Orient, pendant que nos gouvernants rampent devant les maîtres atlantiques de la planète et leur désastreux ordre inégalitaire mondial.
Bref, les responsables de la casse de la France et de son armée ne sont pas l’ Éducation nationale et « la gauche » (dont le gouvernement actuel n’est qu’une honteuse contrefaçon à mille lieues de la gauche patriotique, populaire ET internationaliste qu’illustrèrent tour à tour Robespierre, les Communards parisiens (dont l’insurrection patriotique procéda du refus de laisser désarmer Paris devant l’avance prussienne) ou les Francs-Tireurs et Partisans, mais la politique de destruction de la nation que mène l’aristocratie financière de notre pays. Celle-ci est en effet entièrement tournée vers les « États-Unis d’Europe » pilotés par Berlin, vers l’Union transatlantique, chère à Wall Street, vers la « reconfiguration des territoires », vers les « transferts de souveraineté », tous objectifs antinationaux que commandite le MEDEF dans son manifeste de décembre 2011 intitulé « Besoin d’aire » (M. Gattaz vient même d’exiger « la suppression des communes et des départements »).
4- « la souveraineté nationale est le socle de l’émancipation sociale » (Jean Jaurès) / « La nation, c’est le peuple ! » (Georges Politzer, philosophe communiste fusillé par les nazis).
Au sortir de la seconde guerre mondiale, l’écrivain gaulliste F. Mauriac avait rendu hommage à la classe ouvrière de France « seule demeurée fidèle, dans sa masse, à la France profanée », alors que la majorité des milieux d’affaires avait collaboré, voire – comme l’avait pressenti Marc Bloch et comme le démontrent formellement les sources historiques – fait le « choix de la défaite ».
Nous sommes dans une dynamique de même nature, à ceci près que cette fois-ci, les privilégiés ne choisissent pas seulement de soumettre le pays à l’étranger, comme le firent jadis l’Évêque Cauchon condamnant Jeanne d’Arc, les Émigres de Koblenz combattant les Soldats de l’An II en ralliant l’Europe des rois, les Versaillais livrant l’Alsace-Lorraine aux Prussiens mais écrasant les ouvriers parisiens, la fausse gauche et le grand patronat de 1938 soutenant Munich ou le régime de Vichy collaborant avec Hitler. Aujourd’hui, cap est mis ouvertement sur la mort de notre pays, qui ressemblera bientôt, si notre peuple n’y fait obstacle au prix d’un sursaut franchement républicain, au « couteau sans manche dont on a perdu la lame » dont se gaussait jadis Lichtenberg.
Nous nous doutons bien, certes, que des officiers de haut rang et des militants communistes comme nous ont a priori quelque mal à se retrouver sur les mêmes références sociales, politiques et historiques. Par exemple nous ne dissimulons pas que nous voulons une profonde transformation de l’armée dans le sens de ce qu’avait su faire la Révolution française (levée en masse, « amalgame »…) ou dans le sens de ce qu’avait écrit Jaurès dans L’Armée nouvelle. Pour nous, il n’y a pas opposition de principe, pourvu qu’ils servent tous la République, le peuple, et au cœur de la nation, entre ce monde du travail qui produit les richesses et qui en profite si peu, les citoyens en armes prêts à défendre leur sol en cas d’invasion, et la haute technicité des officiers chargés de dominer la pensée militaire et de maîtriser les armes les plus modernes.
Du moins avons-nous le sentiment de faire notre devoir au service de la France en prenant la liberté de vous livrer ouvertement nos analyses. Certains d’entre nous ont, directement ou de par leur héritage familial, payé cher le droit de parler haut de l’avenir de leur pays, y compris ceux d’entre nous qui sont d’origine immigrée et qui ont librement choisi le pays de 1789 et du CNR. Il serait dramatique qu’au lieu de s’unir contre les défaiseurs de France, dont l’état-major véritable doit être cherché du côté des grands privilégiés qui fraudent le fisc ou qui s’expatrient pour se soustraire à leurs obligations, les patriotes sincères, qui ne préfèrent pas les privilèges de classe à l’avenir du pays, s’opposent entre eux sur des critères faux d’appartenance au PS ou à l’UMP, ces deux piliers de la défaisance française. Il serait encore plus triste que se développe dans notre pays le prétendu « front national » , cette appellation aujourd’hui usurpée était celle que portait l’organisation politique unitaire mise en place par le PCF clandestin sous l’Occupation, et qui dirigeait les FTPF et autres FTP-MOI. Il serait dramatique qu’ils se rallient à un mouvement qui n’est même pas franchement opposé à l’Europe supranationale, dont l’avènement signifierait la guerre civile interethnique ou inter-religieuse dans notre France laïque, et qui déshonorerait notre pays aux yeux du monde en faisant de lui le porte-drapeau mondial de la xénophobie, ce contraire radical du patriotisme républicain véritable.
Pour nous il n’y a pas d’opposition entre la classe ouvrière et la nation, seulement entre le grand capital d’un côté, la classe laborieuse et la nation de l’autre. Nous avons donc le devoir de nous exprimer en toute franchise, car si le patriotisme vrai peut être le tremplin des plus hautes avancées civilisationnelles, les tentatives de la droite dure et de l’extrême droite pour dévoyer le patriotisme en en faisant un levier de rassemblement contre le peuple et le progrès social, peuvent conduire à laisser les mains libres aux pires ennemis du peuple, de la République et de la nation en facilitant la tâche des casseurs de pays.
Avec nos sentiments franchement républicains,
- Léon Landini, ancien officier des Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d’œuvre immigrée, officier de la Légion d’honneur, grand Mutilé de Guerre, Médaille de la Résistance
- Jeanne Dubois-Colette, ancien agent de liaison des FTP-nord, chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire
- Pierre Pranchère, ancien Franc-Tireur et Partisan de France, maquisard de Corrèze, ancien député communiste, Combattant volontaire de la Résistance
- Georges Hage, ancien doyen de l’Assemblée nationale
- Jean-Pierre Hemmen, fils de Jean Hemmen, Résistant communiste fusillé au Mont-Valérien
- Jean-Pierre Combe, chef d’escadron de réserve du service d’État-major
- Georges Gastaud, fils de Résistant gaulliste, militant communiste, agrégé de philosophie, auteur de « Lettre ouverte aux ‘bons Français’ qui assassinent la France » (Temps des cerises)
- Annie Lacroix-Riz, petite-fille de déportée, professeur émérite d’histoire contemporaine, auteur notamment du Choix de la défaite.
http://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/rejet-du-principe-defense-nationale-dimension-defaisance-generale-france-republicaine-au-nom-leurope-atlantique-lettre-ouverte-militant-franchement-communiste/