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Le blog de Lucien PONS

Tollé contre le directeur de la radio affiliée à SYRIZA suite à des critiques contre des grévistes. Okeanews

19 Octobre 2014 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Grèce, #Gauche, #La mondialisation, #Europe supranationale, #Le capitalisme;

Tollé contre le directeur de la radio affiliée à SYRIZA suite à des critiques contre des grévistes.

17 octobre 2014.

Le directeur de Sto Kokkino, une station de radio contrôlée par le parti de l’opposition, est accusé de « cynisme néolibéral » après avoir qualifié de chantage une grève planifiée par les salariés pour cause de salaires impayés.

Kostas Arvanitis, le directeur de la station de radio Sto Kokkino.

Kostas Arvanitis, le directeur de la station de radio Sto Kokkino.

Le directeur de la station de radio de gauche Sto Kokkino (En rouge), Kostas Arvanitis, a provoqué un tollé la semaine dernière après avoir décrit une menace de grève des techniciens en radiodiffusion comme rien de moins que du chantage.

"On ne peut pas tout à fait appeler ça du chantage. Mais d'une certaine manière, on peut. Je ne sais pas comment appeler ça autrement." a-t-il déclaré dans son émission de radio matinale.

Le syndicat des techniciens de la radiodiffusion grecque (ETER) avait menacé de faire grève pour réclamer deux mois (août et septembre) de salaires impayés. (La station de radio affirme qu'elle a payé les salaires du mois d'août et qu'elle devait toujours un mois lorsque le syndicat a annoncé la grève). Cependant, afin d'éviter la grève, la station de radio a a cédé à la demande du syndicat et a payé tout ce qu'elle devait.

La station, affiliée à Syriza, s'est forgée une réputation en soutenant les grèves et les droits des travailleurs (le fait que des médias de gauche soient contrôlés par des partis politiques fait partie de la tradition politique de la Grèce, tout comme c'est le cas en France et en Italie). Les commentaires d'Arvanitis ont surpris beaucoup de monde dans le paysage politique.

Cette espèce de "cynisme néolibéral", a déclaré le syndicat, "n'a rien à faire avec le genre de société imaginé par la gauche".

Arvanitis s'est par la suite excusé pour ses propos mais le syndicat n'est pas convaincu de sa sincérité et affirme qu'il ressent une animosité "mystérieuse et énigmatique" envers leur syndicat.

"Était-ce parce que ETER a eu l' "audace" de vouloir que ses techniciens reçoivent un salaire pour leur travail ? Ou était-ce parce que, après deux moi sans paie, ils ont osé annoncer une grève mercredi dernier ?" a interrogé le syndicat dans une déclaration.

"Selon ce raisonnement, les relations sociales ne sont qu'une suite de chantage, de maîtres-chanteurs et de victimes de chantage," dit la déclaration.

Cependant, les reportages et les commentaires des médias suggèrent que le syndicat lui-même ne respectait pas les règles car il n'avait pas appelé à cesser le travail avant d'annoncer la grève, ce qui est l'usage. De plus, il lui a aussi été reproché de ne pas avoir pris des mesures similaires dans d'innombrables cas de salariés impayés dans d'autres stations de radio.

D'après certaines sources, Arvanitis a indiqué en marge d'un festival de Syriza dimanche dernier que la station est aux prises avec des problèmes de trésorerie à cause d'un amendement passé au parlement qui a réduit les subventions de l'État à la station. Il a aussi affirmé que la publicité est à un taux historiquement bas à cause des bas taux d'écoutes et de la réticence des entreprises à faire de la publicité sur Sto Kokkino.

Cependant, e-tetradio, un blog de surveillance des médias, a rejeté la faute sur Syriza pour n'avoir pas respecté ses obligations envers la station : "Il n'est pas seulement honteux de ne pas payer les travailleurs d'une station de radio, c'est aussi stupide surtout lorsque vous courrez après le pouvoir. C'est comme ça qu'ils (Syriza) entendent gouverner ?"

Kostas Arvanitis est réputé pour son franc-parler. Comme The Guardian l'a rapporté, lui et sa co-animatrice Marilena Katsimi ont été sommairement renvoyés de leur émission matinale sur la télévision publique ERT TV en 2012 parce qu'il avait pointé du doigt la réaction du ministre de l'Intérieur d'alors, Nikos Dendias, à un reportage du journal The Guardian dans lequel des manifestants anti-fascistes affirmaient avoir été torturés par la police.

Source : thepressproject.net
Traduction : Vagabonde Harvest pour Okeanews

http://www.okeanews.fr/20141017-tolle-contre-directeur-radio-affiliee-syriza-suite-critiques-contre-grevistes

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