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Le blog de Lucien PONS

[Reprises] Le Colonel Schneider et le général exilé. Encore un élément mis à nu de la tactique de déclenchement d'un conflit contre la Russie.

22 Novembre 2014 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Ukraine, #Europe supranationale, #La Russie, #La France, #La guerre

22 novembre 2014.

J'ai assisté hier à Nice à une conférence de l'historienne Annie Lacroix-Riz sur les liens étroits qui ont existé et qui existent toujours entre le Vatican, l'empire allemand et l'empire américain. A travers l'examen des archives d'origines diverses, en particulier les archives allemandes et les archives du quai d'Orsay, elle a démontré la continuité des donneurs d'ordres, depuis les années 1850 environ, de soumettre les slaves et de coloniser leurs territoires et ce en dépit des défaites allemandes aux deux guerres mondiales.
La situation actuelle en Ukraine n'étant pas l'objet précis de la conférence, le parallèle entre les situations tragiques du passé et la situation actuelle (en utilisant l'église uniate en particulier) a tout de même été évoqué.

Merci pour toutes les informations données par Olivier Berruyer.

La course contre la montre pour enrayer le conflit majeur qui se profile et que d'aucuns aimeraient provoquer n'est pas chose facile. Seule l'information peut éviter le pire. Je vous invite à visiter le site d'Annie Lacroix-Riz (il s'appelle "Histoire"), vous y trouverez de nombreux articles et aussi de nombreuses vidéos de ses conférences.

Lucien PONS

[Reprises] Le Colonel Schneider et le général exilé.

Un regard intéressant – à prendre comme toujours avec recul et esprit critique…

Une nouvelle insolite m’a récemment incitée à réfléchir une fois de plus à l’histoire de la prétendue mission de l’OCDE [en Ukraine] au mois d’avril dernier : un général allemand a été nommé chef d’État-major de l’armée US en Europe.

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Comment en suis-je venue à faire un lien entre les deux? Eh bien, ledit général était auparavant chef d’État-major des troupes allemandes en Afghanistan et vient des divisions blindées. Et un autre personnage avait lui aussi servi dans l’État-major du commandement afghan et les blindés : justement Axel Schneider, le colonel allemand, qui a été fait prisonnier fin avril à Slaviansk.

Récapitulons toute l’affaire : à l’époque il a été dit qu’une troupe d’observateurs de l’OCDE sous commandement allemand avait été faite prisonnière le 25 avril à un barrage de la milice à Slaviansk. Deux jours après ces personnes ont donné une conférence de presse. Au bout d’une semaine de négociations, elles ont été libérées.

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Cette histoire comportait cependant quelques points bizarres. Tout d’abord il ne s’agissait pas d’observateurs de l’OCDE. C’est l’OCDE elle-même qui l’avait déclaré, dès le 25 avril. Et de fait le colonel Schneider, qui commandait la mission, avait déclaré le 23 avril sur la Bayrische Rundfunk (Radio bavaroise) que sa tâche consistait à vérifier les capacités d’intervention de l’armée ukrainienne. Ce qui faisait plutôt penser à du conseil militaire.

Officiellement cette mission s’inscrivait dans le cadre du document de Vienne sur le contrôle des armements et l’instauration d’un climat de confiance [adopté en 1990 par les 57 États-membres de l'OSCE et fortement remanié en 2011, NdT]. Schneider officie au Centre pour les tâches de vérification de la Bundeswehr (ZVBw) qui emploie au total 140 personnes, et où il est chef de section de ce genre de missions ; le directeur du Centre est le général de brigade Jürgen Beyer. Ce dernier commandait auparavant la Centrale de renseignement de la Bundeswehr, destiné par la Bundeswehr à devenir son propre service de renseignements, mais qui a été dissouteen 2007, ses tâches étant transférées au BND (Bundesnachrichtendienst, le SDECE allemand). Au sein du ZVBw on trouve, selon la Süddeutsche Zeitung, une « filiale » du BND. Axel Schneider , « l’otage » de Slaviansk , avant d’être muté au ZVBw, était colonel de l’État-major en Afghanistan où il était chargé, d’après un article paru dans la revue suisse ASMZ, du renseignement militaire: une activité que l’on peut qualifier de proche des services secrets. Ajoutons que le seul supérieur de Schneider, dans son nouveau poste, est le général de brigade Beyer ; il semble peu probable qu’il soit allé en Ukraine pour compter les blindés de l’armée.

Le groupe fait prisonnier à Slaviansk se composait de quatre Allemands, un Polonais, un Tchèque, un Suédois, un Danois, et cinq officiers ukrainiens. D’après un article du Neues Deutschland, ils étaient accompagnés de véhicules de la police. Et pourtant cette troupe est allée droit dans un barrage routier à 4 km de Slaviansk, bien qu’ils aient été en possession d’une carte des barrages. Et tous les membres du groupe étaient en civil.

À l’époque la situation à Slaviansk n’était rien moins que détendue, même si rien n’indiquait de quelle férocité les Ukrainiens se montreraient capables. Le massacre d’Odessa n’avait pas encore eu lieu. Les premiers ballons d’essai de la junte pour lancer les unités spéciales de la police, les « Alpha », à l’assaut de la ville s’étaient heurtés à un refus de celles-ci. Tous les jours des escarmouches se produisaient aux barrages, à Izioum on avait déjà rassemblé des moyens considérables en hommes et en matériel, à Slaviansk des intrus isolés membres du Secteur Droit avaient été fait prisonniers. Les hélicoptères des milices avaient effectué des sorties et le 25 à Kramatorsk un hélicoptère ukrainien avait été abattu. La veille, des avions de l’armée ukrainienne avaient largué sur Slaviansk des tracts expliquant à la population comment se comporter en cas d’assaut sur la ville. Les jours suivants on redouta en permanence cet assaut. Vu de loin, on aurait pu à juste titre s’attendre ce que les choses tournent autrement lorsque le prétendu groupe de l’OCDE tomba sur les milices au barrage.

À peine la première nouvelle de l’arrestation du groupe fut-elle apparue sur les écrans que déjà les médias allemands déversaient un flot démesuré de propagande. Ces « terroristes capables du pire » avaient pris des « otages » dont plusieurs Allemands. La conférence de presse du 27 avril où ils avaient été présentés, « tait un “véritable show” » ; Vyacheslav Ponomarev, le maire de Slaviansk, fut décrit sous les traits d’un demi-fou sanguinaire, dont on pouvait attendre n’importe quoi. Les « observateurs de l’OCDE », des gens au-dessus de tout soupçon, étaient en si grand danger qu’il fallait songer à envoyer les troupes du KSK (Unité de forces spéciales de la Bundeswehr).

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Ce fut cette conférence de presse qui me troubla. Très exactement l’attitude physique de Schneider, qui durant toute la conférence a semblé extrêmement tendu ; il se tenait raide comme s’il avait avalé une canne. Graham Philips a enregistré la conférence dans son intégralité ; tout le monde peut la visionnersur Youtube (voir ici) et s’en faire une idée. Ceux qui l’entourent ont tous l’air plutôt détendu, y compris les autres membres du groupe. On peut les comprendre ; en définitive la présence des nombreuses caméras crée un espace sécurisé, non violent, où ils ont davantage le contrôle de leur situation que les jours précédents. Pourquoi Schneider avait-il un comportement à part ?

J’ai pensé à deux états d’âmepouvant engendrer cette attitude ; l’une : la panique, l’autre : la fureur contenue. J’ai écarté la panique (de façon un peu précipitée, je sais) ; elle me semblait invraisemblable parce que je pensais que sa profession l’avait habitué à des situations dangereuses, et qu’en outre (voir plus haut) il ne courait effectivement aucun danger immédiat. Restait donc la fureur. Mais contre quoi ? Et pourquoi pendant la conférence de presse ? Le moment et le lieu excluaient qu’elle soit dirigée contre les gens de Slaviansk. En conséquence elle était dirigée contre la presse. La colère de Schneider s’adressait à l’Allemagne.

Revenons une fois de plus sur le moment même de l’arrestation. Un petit détail revêt une grande importance : tous les membres du groupe étaient en civil. Or si nous admettons que toutes les personnes impliquées considèrent qu’à cet instant l’on est déjà en guerre (nous savons bien que le numéro de la lutte contre le terrorisme est un petit jeu destiné au FMI), la présence de militaires sur la ligne de front ou en territoire ennemi a de très lourdes conséquences. Selon le droit de la guerre, il s’agit alors d’espions, même si on ne peut prouver à ce moment précis qu’ils se livrent à une activité d’espionnage. Les juger et les fusiller ne constitue pas un crime de guerre. Cela fait partie des connaissances de base de tous les membres de la Bundeswehr. Il est probable que Schneider, qui avait fait du renseignement, n’avait pas oublié cette règle. Il serait invraisemblable qu’il ait changé de tenue seulement parce qu’il faisait beau. En définitive, le document de Vienne lui-même précise que les missions doivent être accomplies en uniforme. Il est probable que quelqu’un lui a suggéré ainsi qu’à tout le groupe de se mettre en civil pour une raison quelconque. Si c’était le cas, on les a envoyés sciemment dans un piège sans doute mortel. Ce qui expliquerait sa colère.

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Cet aspect juridique explique aussi pourquoi Ponomarev a parlé au début de « prisonniers », mais ensuite d’hôtes. Les médias allemands ont présenté cette dénomination comme une façon de se moquer des « otages » ; or en fait Ponomarev délivrait un message : nous savons ce que nous serions en droit defaire. Et nous vous informons que nous le savons, mais que nous ne le ferons pas. L’accent mis sur la parole d’honneur au cours de la conférence de presse renforçait encore ce message. Derrière cette forme de communication, nettement trop subtile au moins pour la presse allemande on peut supputer la main d’Igor Strelkov [alors chef des forces d'autodéfense du Donbass, accusé par Kiev d'être un agent actif du GRU, le service de renseignements militaires russe, entretemps disparu de la scène, NdT]. Schneider savait en tout cas qu’on l’avait jeté dans la gueule du loup. Lui et tous les autres membres du groupe. Il devait aussi être bien conscient que son apparition en public était la seule chose à même de le sécuriser ; c’est seulement à ce prix qu’il devenait impossible de les tuer lors d’une attaque lancée contre la ville et de déclarer ensuite qu’ils avaient été assassinés par les « séparatistes ». Et en déclarant que cette conférence de presse avait été demandée par ses « hôtes », Ponomarev devait dire la vérité.

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Trois indices étayent cette théorie. Le premier, c’est que l’on aurait tiré sur la voiture qui emportait les « observateurs » vers la liberté sur le trajet convenu en territoire ukrainien (je pars du principe qu’ils étaient de toute façon dans un autre voiture empruntant une autre route). Le deuxième, c’est le curieux silence qui s’est abattu dès que l’affaire a été terminée. Que la presse n’ait pas davantage exploré les coulisses de l’événement n’est pas étonnant. Mais qu’on ait aussitôt cessé de l’utiliser à des fins de propagande, que le colonel Schneider n’ait pas été promené de talk-show en talk-show pour y discourir sur les affreux « séparatistes », voilà qui est plus surprenant. Une si magnifique occasion de jeter de l’huile sur le feu, d’habitude, ça ne se rate pas.

Le troisième indice, c’est le seul cas où les médias allemands ont effectivement rompu le blocus de l’information. Début mai, est sortie une information selon laquelle le BND faisait état de la présence de mercenaires US en Ukraine. Cette information est malheureusement restée sans suite. Ce n’était donc pas une tentative sérieuse de changer de cap. Mais ce pourrait être un petit signal indiquant que quelque chose clochait. Comme le ZVBw est en relation étroite avec le BND, on peut envisager que cette nouvelle soit en lien avec l’affaire de « l’OCDE ». Le but de toute la manœuvre semble avoir été d’impliquer directement et aussi vite que possible l’Allemagne dans le conflit. Vu la manière dont les évènements réels ont été exploités, on peut s’imaginer ce qui se serait passé si les « observateurs de l’OCDE » avaient été fusillés, ce qui était sans doute le plan prévu. Le tabloïd Bild aurait sûrement hurlé à la vengeance en première page, en termes dignes des âges farouches et exigé une attaque immédiate sur Moscou.

Pourtant un jour quelqu’un, dans le vaste paysage médiatique allemand, aurait bien dû demander : qui a pu faire en sorte que ce groupe soit en civil ?

Ce qui suit est pure spéculation. D’accord, ce qui précède interprète les évènements comme une sorte « d’opération sous faux pavillon ». Mais c’était encore fort vraisemblable. Maintenant nous nous aventurons dans des sables mouvants. Mais cette version explique de manière logique deux étranges histoires d’un seul coup (et bien sûr je dis ça pour ne pas risquer de suites judiciaires, car finalement il est ici question de graves délits).

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Qui aurait pu faire en sorte que le groupe soit en civil ? On peut sans doute exclure que l’ordre ait été donné directement. Bien sûr je ne connais pas l’armée, mais je connais bien l’administration publique, et elle exige que toute consigne soit expressément documentée. Je pars du principe qu’il en va de même pour les ordres militaires, surtout quand ils constituent une infraction aux règles en vigueur. Il est donc peu probable que le supérieur direct du colonel Schneider lui ait donné l’ordre de se promener en civil.

Il est assez peu probable qu’une telle idée de ce type ait pu être agréée, si elle avait été suggérée par les officiers ukrainiens ou leurs supérieurs. Finalement c’est Schneider qui commandait la mission et les officiers allemands ne sont franchement pas incapables d’attitudes colonialistes. La suggestion d’un Allemand, sous forme d’un conseil amical venant de milieux bien informés, avait les plus grandes chances d’être acceptée. Le personnel militaire ayant tendance à se regrouper également sur le plan privé par rang hiérarchique et armes, le candidat idéal pour transmettre ce conseil amical aurait été un officier des blindés, un grade ou tout au plus deux au-dessus de Schneider et entretenant avec lui des relations amicales (si tel est le cas, cette amitié doit maintenant appartenir au passé). Au-dessus des colonels, il n’y a que les généraux, et comme leur nombre dans la Bundeswehr ne dépasse pas les 200, on a vite fait le tour des candidats potentiels.

Et maintenant passons à la deuxième histoire étrange. Le nouveau général allemand dans l’État-major de l’armée US en Europe vient des blindés et son grade est immédiatement supérieur à celui de Schneider- toutefois depuis deux ans seulement.

Nous l’avons dit : il s’agit là de pures spéculations. Je n’ai aucun moyen de vérifier que Schneider et Laubenthal se soient jamais rencontrés. Il est simplement troublant qu’une personne dont le profil répond le mieux à celui de « l’homme qui a tendu le piège » se retrouve à un poste qui pourrait être la conséquence de cette action (cette mutation étant somme toute assez insolite pour avoir soulevé quelque indignation aux USA).

Admettons qu’il existe un personnage X, qui a donné ce coup de téléphone prétendument amical. Nous avons alors deux possibilités : ou cet appel - et donc toute la manœuvre - était connu et approuvé par une partiedu gouvernement allemand, ou il était télécommandé par une puissance étrangère. Dans le dernier cas, on pourrait tranquillement supposer que notre X aurait connu une fin rapide et discrète, même si l’idée émanait d’une puissance amie. Nous parlons après tout d’une chose qui correspondrait parfaitement au §80 du Codé pénal, préparation d’une guerre d’agression, et en plus par le biais d’une conjuration, et donc d’une organisation terroriste (dès que plus de deux personnes sont impliquées) et par suite d’une trahison d’envergure conséquente. Ou bien ça déclenche une crise au niveau de l’État ou bien on passe discrètement l’éponge.

Or qu’en serait-il, si cette seconde version était la bonne ? Si donc il s’agissait d’une conjuration où sont impliqués des membres du gouvernement et où notre X n’a été que l’exécuteur ? Notre X est alors bien difficile à manier. S’il faisait partie de la Bundeswehr (ce qui est pour le moins logique), il est exclu qu’il y reste. Toute cette histoire est somme toute fort peu édifiante et ne devrait pas vraiment accroître la confiance mutuelle au sein des gradés de haut rang. Parallèlement la solution qui serait de mise dans le deuxième cas est dans celui-ci pour le moins malavisée. Qui peut savoir si notre X n’a pas déposé quelque part une assurance-vie comportant tous les détails, peu ragoûtants, de l’histoire? Et comment conserver le minimum de confiance mutuelle requis pour exécuter de telles manœuvres ?

La solution idéale serait une mutation à un poste en-dehors de la Bundeswehr. Par exemple : dans l’État-major de l’armée US en Europe.

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Je l’ai dit : c’est une spéculation. Et normalement il existe des instances étatiques qui devraient se consacrer à de telles questions dès qu’elles prêtent à suppositions. À dire vrai, la question décisive, restée sans réponse, que pose l’ensemble de l’affaire des « observateurs de l’OCDE » relève des services du procureur fédéral allemand. Mais nous savons, au moins depuis l’affaire du NSU, que d’éventuelles manœuvres anticonstitutionnelles au sein de l’appareil d’État ne sont pas poursuivies. Il s’agissait alors de fonds publics alloués volontairement par les services secrets à des néo-nazis pour leur permettre d’édifier leurs structures. Malgré l’instauration de nombreuses commissions d’enquête, cette affaire n’a jamais été traitée comme elle l’aurait dû. Dans le cas présent il pourrait s’agir d’une conspiration contre la Constitution émanant du gouvernement,qui ne sera jamais poursuivie.

Des rapprochements avec la République de Weimar ne sauraient être que pertinents.

Matériel utilisé

Source : Dagmar HENN, Tlaxcala, 10/10/2014 – traduit par Michèle Mialane.

Une réponse à [Reprises] Le Colonel Schneider et le général exilé

  1. Le 22 novembre 2014

    Euh pourquoi avoir remplacé partout dans le texte “OSCE” par “OCDE”. J’ai regardé, le texte d’origine ne fait pas cette erreur…

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