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Le blog de Lucien PONS

TRÊVE de NOËL de 1914, LÉNINE et la fraternisation dans les tranchées : « Paix entre esclaves, guerre aux esclavagistes ». Le blog d'Eldiablo.

26 Décembre 2014 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Histoire, #La guerre, #Le socialisme, #La lutte des classes, #Le capitalisme;, #Comité pour une Nouvelle résistance

TRÊVE de NOËL de 1914, LÉNINE et la fraternisation dans les tranchées : « Paix entre esclaves, guerre aux esclavagistes ». Le blog d'Eldiablo.

La fraternisation dans les tranchées :

 le mot d'ordre de Guerre civile illustré


 

Article de Lénine, 29 mars 1915, dans Sotsial-Demokra, n° 40


 

Traduction MA pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/


 

Ce 8 janvier, les journaux suisses recevaient de Berlin le message suivant: « Dernièrement, la presse a rapporté maintes fois des tentatives pacifiques entre les tranchées allemandes et françaises de nouer des relations amicales. Selon la Tägliche Runschau, un ordre de l'armée datant du 29 décembre interdit toute fraternisation et tout rapprochement avec l'ennemi dans les tranchées ; toute infraction à cet ordre sera considérée comme de la haute trahison ».


 

Donc, la fraternisation et les tentatives de nouer des relations amicales avec l'ennemi sont un fait. Les autorités militaires allemandes s'en montrent inquiètes, ce qui signifie qu'ils y attachent une importance considérable.


 

Le britannique Labour leader du 7 janvier 1915, a publié une série de citations tirées de la presse bourgeoise britannique sur des cas de fraternisation entre soldats britanniques et allemands, qui ont convenu d'une « trêve de 48 h » pour Noël, se sont rencontrés de façon amicale dans le no-man's land, etc. Les autorités militaires britanniques ont publié un ordre spécial interdisant la fraternisation.


 

Et pourtant, avec une infinie suffisance et le sentiment confortable que la censure militaire les prémunirait de tout déni ultérieur, les opportunistes socialistes et leurs partisans (ou laquais?) ont assuré les travailleurs, par voie de presse (comme Kautsky l'a fait), qu'aucune entente sur une action contre la guerre, menée par les socialistes des pays belligérants, n'était possible (expression littéralement utilisée par Kautsky dans Die Neue Zeit) !


 

Essayez d'imaginer Hyndman, Guesde, Vandervelde, Plekhanov, Kautky et les autres – au lieu d'aider la bourgeoisie (c'est ce qu'ils font maintenant) – formant un comité international d'agitation pour « la fraternisation et les tentatives d'établir des relations amicales » entre les socialistes des pays bélligérants, à la fois dans les « tranchées » et dans les troupes en général.


 

Quels seraient les résultats dans quelques mois, si maintenant, six mois après le début de la guerre et malgré tous les leaders et sommités politiques qui ont trahi le socialisme, l'opposition montait de tous côtés contre ceux qui voté les crédits de guerre, contre ceux qui ont accepté des strapontins ministériels, alors que les hautes autorités militaires brandissent la menace de la peine capitale à quiconque oserait « fraterniser » ?


 

« C'est la seule question pratique – victoire ou défaite pour son pays », c'est ce que Kautsky, laquais des opportunistes, a écrit, en accord avec Guesde, Plekhanov and co.


 

En fait, si on oublie ce qu'est le socialisme et la lutte de classe, ce serait la vérité. Cependant, si on ne perd pas de vue le socialisme, c'est faux.


 

Il y a une autre question pratique : devons-nous périr comme des esclaves aveugles et impuissants, dans une guerre entre esclavagistes, ou devons-nous tomber dans des « tentatives de fraternisation » entre esclaves, avec pour but d'abolir l'esclavage ?


 

Voilà, en réalité, la question « pratique »

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