A qui profite le crime? Voilà, encore et toujours la bonne question pour connaître les commanditaires d'un crime réalisé avec beaucoup de professionnalisme.
A qui profite le crime?
Voilà, encore et toujours la bonne question pour connaître les commanditaires d'un crime réalisé avec beaucoup de professionnalisme.
question subsidiaire:
A qui a t'il été destiné à nuire?
Al Manar et les attentats. Eux au moins ils cherchent des infos
Charlie Hebdo: l’Iran dénonce un acte "étranger à l’Islam"
L'Iran a dénoncé mercredi l'attaque contre le magazine satirique français Charlie Hebdo qui a fait 12 morts, estimant que "tout acte terroriste contre des innocents est étranger à la pensée et aux enseignements de l'Islam".
Ces actes sont "la continuité d'une vague de radicalisme et d'une violence physique et mentale sans précédent (allusion à la pensée wahhabite takfiriste)" qui "se sont répandues dans le monde ces dix dernières années", a déclaré la porte-parole de la diplomatie iranienne, Marzieh Afkham, citée par l'agence officielle Irna et par l’AFP.
Mais elle a souligné que ces actes étaient aussi provoqués "par les mauvaises politiques et les deux poids-deux mesures face à la violence et à l'extrémisme".
L'Iran dénonce régulièrement la façon dont les médias occidentaux rendent compte des violences commises contre les Palestiniens par « Israël ».
La République islamique accuse également certains pays arabes et occidentaux de soutenir financièrement et militairement l'opposition armée en Syrie, dont notamment les miliciens takfiristes.
Mme Afkham a également rappelé l'affaire des caricatures provocantes à l’encontre du prophète Mohammad (S) parues dans plusieurs journaux européens dont Charlie Hebdo en 2005-2006, qui avait provoqué des manifestations dans plusieurs pays islamiques.
"Se servir de la liberté d'expression et des idées radicales (...) et humilier les religions divines ainsi que leurs valeurs et leurs symboles est inacceptable", a-t-elle estimé.
La France doit revoir sa politique au Moyen-Orient, estime la presse iranienne
Pour la presse iranienne, la France doit revoir sa politique au Moyen-Orient et son comportement face au monde musulman.
Plusieurs quotidiens font le lien entre l'attaque, le soutien de la France à l'opposition armée syrienne (dont des takfiristes) et sa participation à la coalition internationale contre le groupuspcule takfiriste Daesh (Etat islamique-EI).
La France "goûte la potion amère de son soutien au terrorisme", estime le quotidien conservateur Resalat, qui évoque "la négligence" des forces de sécurité françaises qui "sont restées indifférentes face à l'expansion des activités" des groupes takfiristes.
Sous le titre "Attentat au coeur de la démocratie", le journal réformateur Ebtekar affirme que "l'extrémisme de Daesh, qui semble être le résultat des actions militaires des gouvernements occidentaux dans les pays islamiques, fait naître les opérations terroristes les plus sanglantes".
L'éditorialiste du grand quotidien Shargh (réformateur), appelle les Etats-Unis et l'Europe "à revoir aussi vite que possible leurs politiques au Moyen-Orient et concernant le monde islamique".
Il évoque aussi "la possibilité" que l'affaire des caricatures provocantes à l’encontre du prophète Mohammad (S), qui avait déclenché une vague de colère dans le monde arabo-musulman en 2005 et 2006, "puisse donner une excuse aux terroristes pour mener des actes terrifiants au nom de l'Islam".
Le quotidien Aftab dénonce la conception occidentale de la liberté d'expression. Si celle-ci "est réelle, pourquoi alors encourir une amende et la prison en mettant en doute l'Holocauste?" s'interroge le journal. "Publier une caricature du dirigeant de Daesh est le droit naturel de ce journal (Charlie Hebdo) mais insulter la perception musulmane et les choses sacrées est méprisable", explique-t-il.
Attentat Charlie-Hebdo : la France paie le prix de sa politique pro saoudienne
L’équipe du site
Nombreux sont les Musulmans de France qui adhèrent à l’école wahhabite, et ce avec le consentement des autorités françaises.
C’est l’avis bien avisé de Issa al-Ayyoubi, professeur des relations internationales dans les universités françaises.
Il défend la thèse selon laquelle l’Arabie saoudite en personne a uvré en France pour convertir les français originaires de pays musulmans au Wahhabisme, sa religion d’Etat et celle d’Al-Qaïda en général et de la milice takfiriste Daesh (Etat Islamique- EI). Celle-ci s’étant rendu célèbre par les atrocités commises à l’encontre de tous ses adversaires, des Musulmans dans leur écrasante majorité, sunnite et chiites.
« Jamais l’argent saoudien n’a été dépensé dans les domaines qui permettent le développement des Musulmans en France, mais dans l’enseignement religieux wahhabite exclusivement », a-t-il dit, dans un entretien pour la chaine de télévision panarabe al-Mayadeene, alors qu’il était interrogé pour commenter l’attentat contre les locaux de l’hebdomadaire français satirique Charlie-Hebdo qui a couté la vie à 12 personnes, dont 4 dessinateurs de grande renommée, un chroniqueur économique, ainsi que deux policiers.
Selon lui, l’Arabie saoudite s’était engagée auprès des autorités françaises que l’essor islamique en France restera toujours sous sa coupe, et qu’il restera dans la sphère privée et jamais publique, et surtout pas politique.
« Il existe actuellement des cellules dormantes en France. Elle sont parrainées par les autorités françaises, pour des considérations de politique étrangère», a aussi révélé Ayyoubi.
Selon lui, les autorités françaises n’ont pas voulu prendre en considération les évolutions éventuelles négatives qui auraient pu survenir chez ces Français wahhabites.
"Ce sont des Wahhabites français qui ont menacé charlie-Hebdo lorsqu'il a dépassé les limites de la liberté d'expression en publiant les caricatures du prophète", a-t-il indiqué.
Selon lui, la plupart des français musulmans qui se sont rendus en Syrie ou en Irak avaient été parrainées par les Saoudiens, avec le feu vert des autorités françaises.
Or, estime ce professeur en relations internationales, le repli de la politique étrangère de Paris ne cesse de se confirmer, creusant l’écart davantage avec celle de Riad. « La plupart des dirigeants français voudraient se retirer du dossier syrien », révèle-t-il citant des informations et non une analyse, en répondant aux questions d’al-Mayadeene.
En livrant son analyse, il conclut : « cet attentat est un acte provenant d’un service de renseignement de la part des Etats qui utilisent les takfiristes ». Et il prévoit aussi : « ce dossier sera camouflé, à l’instar de tous ceux qui l’ont précédé », avançant des motifs liés à l’importance des enjeux économiques entre la France et l’Arabie saoudite.