
La dette publique grecque s’élève aujourd’hui à 320 milliards d’euros, soit 177 % du PIB. Elle est détenue à 85% par les gouvernements de la zone euro, le FMI et la BCE. Les interrogations sur son remboursement, après le scrutin du 25 janvier, ont fait bondir les taux d’emprunts du pays au-delà de 10 %, leur plus haut niveau depuis juillet 2013.
Les responsables européens maintiennent leur pression sur la Grèce. Ils ont déclaré que le nouveau gouvernement grec pourrait discuter de changements dans les politiques économiques mais que les marges de manœuvre étaient limitées, « nous n’envisageons pas d’annulation de la dette« , a dit pour sa part Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne.
Au mieux, les gouvernements de la zone euro envisagent de rééchelonner la dette et c’est sur cette base qu’ils pensent « convaincre » le leader de Syriza. La semaine dernière, la Banque centrale européenne (BCE) a lancé une mise en garde et prévenu qu’elle ne serait plus en mesure d’alimenter les banques grecques en liquidités si la Grèce ne bénéficiait plus d’un programme d’aide.
Wolfgang Schäuble, ministre allemand des finances a déclaré ce samedi « les responsables politiques grecs doivent aussi veiller à ne pas faire avant les élections des promesses qu’ils ne pourront en fait pas tenir après« .
Alexis Tsipras, le leader de Syriza, en tête dans les sondages, réclame une restructuration unilatérale de la dette qui pourrait aboutir au non-remboursement. Mais si Syriza s’est engagé à mettre fin à l’austérité, il s’est aussi prononcé pour le maintien dans la zone euro