L’intersyndicale CGT, FO, CFTC, CFE-CGC a donné le coup d’envoi d’une grève reconductible à partir du dimanche 18 janvier, 22 heures dans le transport routier de marchandises jusqu’au mardi de la semaine prochaine, date de la négociation annuelle obligatoire (NAO), entre représentants des syndicats et du patronat.
Les salaires étant quasiment bloqués depuis trois ans, les syndicats réclament une augmentation de 5%, soit 100 euros par mois en portant à 10 euros le taux horaire minimum pour les salaires les plus bas. Ils demandent aussi un treizième mois et la suppression du délai de carence.
La participation est plus grande que prévu en raison du ras le bol des routiers : par exemple 1741 € pour 220 heures mensuelles.
Une cinquantaine d’opérations-escargots ont eu lieu cette nuit autour des grandes villes et elles se continuent. A la mi-journée du 19 janvier, le port de Paris, Gennevilliers, premier port français qui distribue la quasi-totalité du pétrole d’Île de France est bloqué ; il est prévu de bloquer la plate-forme aéroportuaire de Roissy et la zone industrielle du Nord de Paris. Les voies d’accès au marché d’approvisionnement de Lyon sont bloquées. A Rennes, Nantes, Caen les rocades sont saturées ainsi que toutes les voies d’accès. Au total, il y a 737 km de bouchons en France.
Le patronat estime que le revendications syndicales sont en décalage avec « la réalité économique » des entreprises et « pense faire une proposition améliorée : une augmentation de 1 à 2%, selon les coefficients » à la réunion de la NAO du 20 janvier.