Je suis un citoyen ordinaire préoccupé par l’injustice. Je refuse l'ultralibéralisme et j'essaie de combattre la pensée unique. Je veux une société plus solidaire où les valeurs humanistes remplaceraient la concurrence et la guerre de tous contre tous
Je suis enseignant et je suis choqué de voir s’installer l’école néolibérale en lieu et place de l’école républicaine. Notre modèle social est attaqué avec violence et mon but est de le défendre
STRATÉGIE DU CHOC : PLUS DUR SERA LE RÉVEIL ! Par Yannis Youlountas.
Lundi 12 janvier 2015.
STRATÉGIE DU CHOC : PLUS DUR SERA LE RÉVEIL !
Lundi 12 janvier 2015.
La descente aux enfers continue : confusion généralisée, stratégie du choc, occultation des causes profondes de la folie meurtrière, récupération sans vergogne, opération blanchiment des tyrans de toute l’Europe et du monde entier, contresens inimaginables, journalistes charlots de la presse en laisse qui se prennent pour des charlies, stars du show-biz qui se refont la couleur, et si ça continue, c’est Michel Sardou qui va s’y mettre... Mon bon vieux Charlie de 1969-1982 n’en finit plus de mourir !
« Après le choc, nous redevenons des enfants,
désormais plus enclins à suivre les leaders
qui prétendent nous protéger. » Naomi Klein
Mercredi soir et le lendemain, j’ai spontanément participé aux premiers rassemblements à la mémoire de mon ami Tignous et de mes confrères de Charlie, par-delà nos divergences de points de vue, notamment dans l’affaire Val/Siné, et nos différences de lignes éditoriales bien connues. J’étais sous le choc, solidaire, ému. Le reste n’avait que peu d’importance dans un moment pareil. Pas question de mélanger. Tout était clair, limpide, évident. Je ne pouvais être ailleurs.
Mais tous ces rassemblements, dès mercredi soir et chaque jour plus encore, ont été odieusement récupérés par des chefs politiques multipliant les discours les plus démagogues et les pauses-photos devant une foule à chaque fois instrumentalisée, inerte et soumise, incapable de dire stop ou de siffler. D’autres manifestants m’ont raconté la même récupération dans beaucoup de villes.
De plus, sous le choc, j’ai accepté naïvement de participer à plusieurs émissions de radios avec pub et à deux entretiens dans la presse en laisse, en tant que membre du comité de rédaction de l’autre journal satirique et ami de l’une des victimes. Bing ! À chaque fois, je me suis découvert associé aux mêmes charognards, sans être averti à l’avance, qui se sont servi de moi, de nous (bien fait pour ma gueule, je n’aurais pas dû accepter).
Et depuis, j’observe, j’écoute, je lis et, comme certains d’entre vous, j’ai la nausée.
Car, comme je l’ai écrit dès ma première réaction, sur le site de Siné Mensuel, le jour-même de la tuerie : « cette lutte pour la laïcité, l’humanisme et l’antiracisme, estabsolument indissociablede celle qui nous oppose à un gouvernement violent et criminel à l’égard de celles et ceux qui désobéissent sur les ZAD et partout ailleurs à des politiques autoritaires, inégalitaires et destructrices. Ces luttes sont plus importantes et complémentaires que jamais. » http://www.sinemensuel.com/non-classe/desobeir-cest-vivre
La campagne médiatique uniforme qui bat son plein depuis mercredi a réussi à nous faire avaler le contraire. Exactement le contraire. C’est-à-dire, d’une part, à dissocier complètement les luttes, ce qui permet d’occulter les causes profondes du problème, et, d’autre part, à diviser les dominés en leur faisant croire à la solidarité magnanime des puissants et même à la sacro-sainte union. Une paix sociale signée au moment même où un vent de révolte commençait diversement à se lever, en provenance du sud de l’Europe.
Ce dimanche, ceux de nos ami-e-s qui ont rejoint la manifestation principale à Paris, avec les meilleures intentions du monde, ont néanmoins marché, en connaissance de cause, avec Merkel, Junker, Tusk, Cameron, Rajoy, Samaras, Orban et Netanyaou, à l’invitation d’un gouvernement opportuniste et de charognard qui a totalement instrumentalisé le choc en la circonstance et la foule submergée par l’émotion, au milieu d’un gigantesque arsenal militaire et médiatique qui a fait tourner ces images en boucle partout en Europe et dans le monde. Voilà comment on redresse, miraculeusement, l’image en chute libre de dirigeants européens coupés des populations, hautains, tyranniques, destructeurs, violents et criminels. Au pire moment, alors que des vents contraires, enfin, commençaient à se lever.
Cette récupération a commencé dès mercredi. Partout, elle est rapidement monté en puissance au point de trahir complètement ce qu’était Charlie à l’origine : un contresens énorme, opportuniste et nauséabond.
Personnellement, par fidélité à ce qu’était autrefois Charlie (mon Charlie de 1969 à 1982, c’est-à-dire celui de Choron, Cavanna, Siné, Coluche, Reiser, Gébé...) sachant également ce qu’en aurait dit mon vieux Tignous qui avait horreur de ce genre de pratiques, j’ai choisi de rentrer chez moi. « La musique qui marche au pas cela ne me regarde pas ».
J’ai choisi de dire non, sans façon. Parole taboue apparemment et désertion sacrilège.
Comble de la confusion : ceux-là même qui prétendent défendre la mémoire de ce journal autrefois insoumis et déserteur, nous agressent et parfois nous insultent parce que nous restons « dans notre lit douillet » au lieu de participer à la grande messe nationale. Quel retournement incroyable ! C’est le monde à l’envers ! Choron, Coluche, revenez, vite !
Heureusement, quelques autres ont également déserté, et m’ont transmis un peu de lecture que je vous glisse ci-dessous sans trier (réactions, infos, arguments) :
Chacun à sa façon, s’il le souhaite, peut exprimer sa solidarité ailleurs et autrement, ou ne rien faire du tout. Mais la priorité est maintenant de faire l’analyse critique de la confusion généralisée qui me semble d’une dangerosité extrême.
Celles et ceux de nos ami-e-s qui se réjouissent du mouvement de foule actuel risquent, dans les temps qui viennent, d’être dévastés par ses répercussions politiques.
Rappelez-vous ce qu’écrivait Naomi Klein dans La stratégie du choc : « Un traumatisme collectif, une guerre, un coup d’état, une catastrophe naturelle, une attaque terroriste plongent chaque individu dans un état de choc. Après le choc, nous redevenons des enfants, désormais plus enclins à suivre les leaders qui prétendent nous protéger. (...) »
Le 7 janvier 2015 et ses suites sont décidément une aubaine pour le pouvoir qui commençait à être diversement secoué sur son trône, notamment en Europe du sud et ailleurs dans le monde. Ce n’est pas du tout le moment de signer la paix sociale avec le pouvoir, ni de détourner les yeux au fil des diversions, mais de le regarder en face, car c’est bien lui le principal responsable.
Yannis Youlountas
La Stratégie du choc (film en entier) :
Vendredi 9 janvier 2015.
QUOI ? VOUS AVEZ DIT UNION ?
NON, JE N’IRAI PAS MANIFESTER
AVEC LE PS ET L’UMP NI AVEC MERKEL, JUNKER, RAJOY, SAMARAS,
CAMERON, DUSK, ORBAN, NETANYAOU !
(ABSENTS EXCUSÉS : THATCHER, STALINE, FRANCO,
PAPADOPOULOS, REAGAN, PINOCHET, HITLER, CÉSAR,
LOUIS XIV, PIE XII, POL-POT, HIRO-HITO, NAPOLÉON)
Verbatim : je me rappelle à 19 ans, dans la foule de ce concert inoubliable des Bérus qui s’était conclu par le célèbre« la jeunesse emmerde le Front National » : à l’époque, grâce à notre vigilance et notre intransigeance, le FN plafonnait à 3% chez les jeunes, aujourd’hui il atteint 36% chez les 18-25 ans (sa tranche d’âge désormais la plus importante, alors qu’elle était la plus faible autrefois). Et quand c’est nécessaire, je reprends volontiers cette expression, que certains peuvent trouver vulgaire, mais qui résume franchement ce que je pense.
OUI,
Bien sûr,
J’emmerde les intégristes de tous bords,
Et j’emmerde aussi les pseudo-remparts fachos qui ne valent pas mieux,
MAIS,
J’emmerde AUSSI les Sarkollande et Valsuppé qui ont tué Rémi Fraisse et plusieurs de mes sœurs et frères anonymes de toutes les couleurs ; qui raflent les Roms et détruisent leurs maisons de fortunes et leurs affaires personnelles ; ces tyrans en cravates et limousines qui se servent cette semaine de la mort de mes confrères de Charlie pour justifier leurs lois sécuritaires, inégalitaires, destructrices et répressives au service du capitalisme débridé ; ces clones du PASOK et de Nea Demokratia qui ont mis à genoux des millions de personnes martyrisées en Grèce et qui provoquent avec leurs copains du PSOE et du PP l’expulsion et le suicide de milliers de familles désemparées en Espagne...
Alors,
NON !
NON, C’EST NON !
Même à la mémoire de mon ami Tignous, je ne manifeste pas avec ces gens-là, qui sont tous, en réalité, derrière les mots, des ennemis de la liberté et de l’égalité et qui sont également des intégristes assassins...
Des intégristes du Dieu Argent.
NON !
JE NE MANIFESTE PAS
AVEC LE PS ET L’UMP !
Je ne manifeste qu’avec les amoureux de la liberté et de l’égalité,
Pas avec leurs ennemis,
Pas avec les assassins de Rémi Fraisse,
Pas avec les rafleurs de Roms,
Pas avec les bourreaux des Grecs et des Espagnols en lutte.
J’emmerde les intégristes,
J’emmerde le Front National,
Mais j’emmerde aussi le PS,
Dont Thierry Carcenac, le président du Conseil Général du Tarn, qui vient d’annoncer sa candidature à la même fonction, avec le soutien de son parti, malgré la mort retentissante de Rémi.
Et j’emmerde l’UMP, qui servira sans vergogne de marche-pied, le moment venu pour donner le pouvoir à Marine Le Pen, en échange de strapontins.
On ne transige pas avec ces gens-là :
INTÉGRISTES DE LA RELIGION,
DE LA NATION OU DE L’ARGENT.
On ne manifeste pas aux côtés des uns contre les autres.
On les combat tous.
Car ils se servent les uns des autres
Pour nous écraser,
Pour nous empêcher de changer ce monde.
REFUSONS DE MANIFESTER AVEC EUX.
Dégagons-les.
Partout.
Yannis Youlountas
Mercredi 7 janvier 2015.
DÉSOBÉIR, C’EST VIVRE (sur le massacre de Charlie Hebdo)
La fusillade qui a fait plusieurs morts à la rédaction de Charlie Hebdo confirme l’atmosphère liberticide qui, sous de multiples formes, menace actuellement la désobéissance, notamment sacrilège et satirique.
Dans l’hexagone, jour après jour, l’espace se réduit entre, d’une part, des intégristes religieux de tous bords qui descendent dans la rue, les uns après les autres, et menacent diversement nos libertés chèrement conquises et, d’autre part, une extrême-droite qui gagne du terrain et se prétend le rempart contre ce fléau, alors qu’elle est toute aussi nauséabonde et dangereuse.
La confusion ambiante atteint des sommets et chaque nouvelle étape suggère de choisir entre la peste et le choléra, dans la mise en scène d’une guerre de civilisation complètement imaginaire qui contribue à fabriquer la peur, les préjugés et le repli sur soi.
« Des luttes plus que jamais actuelles »
Malgré les circonstances, certains prétendent, en France, que l’anticléricalisme et l’antifascisme sont désuets et passés de mode. C’est faire peu de cas de l’Histoire qui nous a montré que les fantômes meurtriers des intégrismes religieux et de la nébuleuse fasciste tentent régulièrement de faire leur retour.
La laïcité n’est pas un combat d’arrière-garde, ni l’humanisme et l’antiracisme des vieilles lunes au service de quelque pouvoir.
Ce sont des luttes plus que jamais actuelles, qui sont absolument indissociables de celles qui nous opposent à un gouvernement violent et criminel à l’égard de celles et ceux qui désobéissent sur les ZAD et partout ailleurs à ses politiques autoritaires, inégalitaires et destructrices.
« La désobéissance ne se négocie pas »
Ces luttes sont plus importantes et complémentaires que jamais. Et la désobéissance ne se négocie pas. Même si elle n’est pas du goût de tout le monde. Car désobéir, c’est vivre. Désobéir, c’est défendre le droit de choisir nos vies par-delà les idéologies mortifères qui nous menacent. Désobéir, c’est défendre la vie, parfois jusqu’à en mourir.
Même si je ne partageais pas toujours l’humour et les positions de mes confrères de Charlie Hebdo, notamment dans les conflits qui ont opposé certains d’entre eux à mon ami Siné, j’ai une pensée pour toutes les victimes et leurs proches, notamment mon ami Tignous.
Même décédées, ces personnes restent néanmoins plus vivantes, à travers les décénnies de créations qu’elles nous laissent, que les partisans d’idéologies mortifères qui les ont assassinées.
Yannis Youlountas,
membre du comité de rédaction de Siné Mensuel
écrivain et réalisateur
"MONSIEUR LE PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL" d’après le déserteur de Boris Vian
(chanson libre de droit, à télécharger en cliquant sur l’image,
à vous d’en faire tout ce que vous voulez !)
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Chanson ZAD Testet Sivens "Monsieur le Président du Conseil général"
Interprète : Guillaume Barraband
(paroles : Yannis Youlountas / musique : Boris Vian)
Paroles : MONSIEUR LE PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL (sur l’air du déserteur)
Monsieur le président du Conseil général
Qui a choisi l’autisme et la force brutale,
Quelle différence y a-t-il entre un monarque et toi,
Quand tu te permets tout sans daigner dire pourquoi ?
Tu décides tout seul avec tes collabos,
Tu te crois le plus fort, tu te crois le plus beau,
Dans ton bureau hautain, sordide et mortifère,
Où tu condamnes à mort les poumons de la Terre.
Pas la peine d’essayer de parler avec toi.
Car tu sais déjà tout, le comment, le pourquoi,
Tu es sûr de ton fait, à quoi bon discourir
Avec les habitants que tu prétends servir.
Et tu comptes en secret, monsieur le président,
Tous les arbres abattus, un par un, par tes gens,
Tes sous-traitants zélés et leurs intérimaires
Qui, pour survivre, acceptent d’assassiner la Terre.
Tu as tout calculé pour gagner des millions
De mètres-cubes d’eau avec des équations,
En oubliant que l’eau, c’est d’abord de la vie
Qui prend le temps d’aimer en dormant dans son lit.
Oui, car c’est bien d’amour dont on te parle en vain :
L’amour de la nature, l’amour de son prochain,
L’un n’allant pas sans l’autre ou alors en boitant
Sous les amputations des casseurs de ton rang.
Car ne va pas râler, monsieur le président,
Contre les insurgés parmi les occupants.
Ce n’ sont pas eux qui cassent, qui abusent et détruisent,
Mais bien toi et tout ceux qui font tout à ta guise.
Pas un mot, pas un geste, pas la moindre pensée
Pour les personnes en grève de la faim sous ton nez.
Peu semble t’importer leur cri de désespoir.
Que vois-tu le matin dans ton sombre miroir ?
Alors, vas-t’en d’ici, monsieur le président,
Aussi vite que tu peux, aussi loin que le vent,
Car la colère grandit sur le Tarn des luttes
Sous les tirs de flash-ball et les manières de brutes.
Quand bien même, cette fois, tu parviendrais à vaincre,
Ça ne t’aiderait pas à briller ou convaincre.
Nous n’oublierions jamais ta tyrannie féroce
Et la raconterions partout jusqu’à nos gosses.
Monsieur le président, après ta démission,
On boira tous ensemble la soupe de saison,
Puis on discutera. Si tu veux, viens ici :
Tu comprendras peut-être le mot démocratie.
Yannis Youlountas
(chanté par Guillaume Barraband
sur l’air du Déserteur de Boris Vian)
Chanson libre de droit, à télécharger
en cliquant sur l’image et à diffuser !
à vous d’en faire tout ce que vous voulez !
COPINAGE : VIVEMENT LE PROCHAIN DISQUE DE FANCHON !
Appel à souscription
pour le nouveau disque de Fanchon DAEMERS (autoproduction) également recommandée par Noël GODIN, Raoul VANEIGEM
et bien d’autres insoumis.
ANTIDOTE EN MUSIQUES
CONTRE LE FN ET SES COMPLICES
(PLAYLIST)
Pour toutes celles et ceux qui dépriment, doutent ou sont K-O depuis le choc nauséabond du 25 mai 2014, voici quelques musiques comme antidote pour nous redonner la pêche (pour tous les goûts, ou presque, parfois récents ou plus anciens dans nos mémoires).
Chaleureuses pensées à tou-te-s,
Maud et Yannis Youlountas
Playlist ANTIDOTE complète ici :
Inclus : Marine Le Pen (Katerine), Les loups (Serge Reggiani), J’préfère cent fois (Sinsemilia), Le bruit et l’odeur (Zebda), Le quotidien (Ridan), Lily (Pierre Perret & Les Ogres de Barback), Un jour en France (Noir Désir), Nuit et Brouillard (Jean Ferrat), Amis dessous la cendre (Serge-Utgé-Royo), Voilà, voilà, que ça recommence (Rachid Taha), La Bête (La Tordue), Né quelque part (Maxime Le Forestier), L’aziza (Daniel Balavoine), Le métèque (George Moustaki), Amstrong (Claude Nougaro), Ma ville est malade (Massilia Sound System), Hexagone (Renaud), Le temps ne fait rien à l’affaire (Georges Brassens), Ces gens-là (Jacques Brel), The Trial (Pink Floyd), La jeunesse emmerde le Front National (Béruriers noirs), Halte au front (Les Sales Majestés), Σιγά μην κλάψω, σιγά μη φοβηθώ "Pas de pleurs, pas de peur" (Pavlos Fyssas alias Killah P), Intro + Ni oubli ni pardon (Sang Mêlé, Mixtape AFA Paris-Banlieue, inclus souvenirs de Clément Méric), Je crois que ça pas être possible (Zebda), Sales racistes (Alpha Blondy), A Las Barricadas (1936), L’affiche rouge (Louis Aragon par Léo Ferré), The Partisan (Leonard Cohen), Motivés en version hommage à Victor Jara (Zebda), 15ème Festival antiraciste de Thessalonique (The Speakieasies), Tout le monde (Zazie), Salut à toi, illustré par des enfants du monde entier (Béruriers noirs)...