Vidéo d'Hervé Juvin à propos de son dernier livre "La Grande Séparation".
Hervé Juvin vient de publier le troisième ouvrage d’une trilogie dont les deux premiers étaient intitulés L’Avènement du corps et Produire le monde ; cet ouvrage est intitulé La Grande Séparation et est une ode à la diversité du monde naturel en général et humain en particulier. Cet ouvrage est particulièrement bienvenu à un moment où les sociétés occidentales tendent à détruire le premier et à unifier le second.
C’est sur cette interrogation, qui peut surprendre, que s’ouvre ce livre dérangeant et important. En effet, comment peut-on se réclamer d’un terroir et d’une tribu en ces temps de nomadisme ? Comment peut-on préférer, parmi tous les terroirs magnifiques que compte notre planète, l’un d’entre eux en particulier et comment peut-on avoir besoin de cultiver des liens privilégiés avec les indigènes de ce terroir en ces temps d’individualisme obligatoire ? Contrairement à ce que disent en boucle les chantres de la mondialisation heureuse, l’enracinement dans une communauté n’est pas haine de l’autre mais il établit une distinction qui seule est à même de permettre la solidarité ; car, comme l’a bien compris le philosophe Jean-Claude Michéa, la solidarité ne peut exister que dans de véritables communautés ; la planète uniformisée et atomisée que Jacques Attali appelle de ses vœux serait un enfer dans lequel la cupidité anonyme règnerait sans limites. Il est évident que la division de l’humanité en communautés dotées de leurs propres cultures et de leurs propres intérêts est susceptible de générer des conflits mais, comme l’a écrit Claude Lévi-Strauss, c’est le prix à payer pour maintenir la diversité humaine. Par ailleurs, l’argument des mondialistes qui affirme que la paix éternelle et universelle impose la création d’un Etat mondial ne vaut rien parce qu’un tel Etat supprimerait sans doute les guerres inter-étatiques mais non les guerres civiles, lesquelles sont les plus dures. En fait, l’unification mondialiste ne peut venir à bout du conflit, lequel est au cœur de notre nature. La suppression des frontières étatiques ne marque pas la fin des conflits de nature économique, sociale, religieuse ou ethnique et, quand les Etats historiques disparaissent, de nouvelles tribus se forment, en général sur des bases ethniques ou religieuses. L’organisation du monde sur la base d’Etats souverains telle que nous l’avons connue au cours des derniers siècles a permis une diminution importante de la mortalité guerrière par rapport aux périodes antérieures, comme l’a montré Jean Guilaine dans son livre intitulé Sur le sentier de la guerre.
- L'Union Européenne ne nous protège de rien, au contraire, j'ai bien peur que l'Union Européenne ne soit le cheval de Troie de la colonisation de nos territoires et de la destruction de nos identités sous l'égide du modèle colonial américain.
- Le transhumanisme, c'est mettre fin à la mort. L'homme nouveau est transgenre. Il est dégagé de l'appartenanvce à une communauté, à une civilisation, à une culture, à une identité. Le transhumanisme est l'idéologie dominante des milieux d'affaires américains.
- Les grands projets inutiles. Les zadistes ne s'opposent pas à l'autorité de l'état, au contraire. Ils pallient à la défaillance de l'état face au dieu marché. Il faut que l'ordre naturel et l'ordre de la loi reprennent ses droits. Il faut éviter de livrer la France à des marchands et à des spéculateurs.
- La Russie. Il est inconcevable que l'on s'arroge le droit de décider du destin d'un peuple ou d'une communauté à leur place. Il est inconcevable d'entendre dire qu'il faudrait mettre à genoux la Russie. De quel droit mettre à genoux la Russie?