Vous vous souvenez probablement de l’histoire hallucinante du magazine Elle qui faisait l’apologie d’une égérie néo-nazie ukrainienne dénommée Vita Zaveroukha. Le magazine avait publié dans son numéro 3594, un portrait de la jeune femme présentée comme une brave et douce activiste ukrainienne en mal de liberté et engagée volontaire dans un « bataillon de défense » contre les abominables hordes russophones. Ce faux pas dans la propagande officielle de Paris et dans son support jamais démenti à Porochenko et à la Junte militaire qui terrorise le pays avait amené la direction du magazine à présenter ses excuses…
Seulement voilà, les photos de la demoiselle faisant le salut nazi circulaient ainsi que celles de milliers d’autres activistes néo-nazis ukrainiens sur des pages russophones depuis plusieurs mois. C’est ici que le bât blesse ainsi que le manque cruel de vrais spécialistes de l’information sur la Russie et l’Ukraine, parlant l’une ou l’autre langue, connaissant les pays, y ayant résidé. C’est en fait qu’il n’y a pas de gens spécialisés sur la Russie qui ne soient pas passés par les écoles de journalismes ou y conduisant comme le CFJ ou l’IEP (Sciences Po). Ces journalistes, nous en avons vu quelques poignées, tels que Madeleine Leroyer, Florence Schaal, Liseron Boudoul, Alban Mikoczy, Marie Jégo, Pierre Avril et d’autres histrions du même bois. Ils sont tous à de très rares exceptions près des chiens de garde du système formatés pour démontrer et montrer le Monde imaginaire d’une Russie dangereuse, criminelle, oligarque, corrompue, droguée, prostituée et dictatoriale. Totalement décérébrés et entraînés à ne fournir qu’une information partielle ou partiale, il n’est pas étonnant de découvrir qu’un jour, c’est la méchante bourde… un pan de vérité échappe à leur angélisme plus ou moins sincère et nous voilà avec une authentique néo-nazie qui elle relègue à la fois la crédibilité de Porochenko et des médias français au niveau zéro.
Dans un article larmoyant de Romain Mielcarek « Comment le magazine Elle a été berné par une néo-nazie ukrainienne », publié le 1er janvier 2015 dans les lignes de RFI, la conclusion de l’histoire était que, la guerre c’était la guerre, qu’il ne fallait donc pas trop s’embarrasser de savoir qui tuait qui et comment… encore moins la couleur des drapeaux. Et le journaliste de se lamenter que ce dérapage fasse « parfaitement le jeu de la propagande pro-russe » en oubliant « la nuance » qu’il faudrait faire entre les gentils ukrainiens aux ordres de Porochenko et les gentils nazis ukrainiens juste un peu méchants également sous les ordres du même Porochenko.
En France le débat conduit depuis déjà plusieurs mois à repousser l’accusation des vrais observateurs qui signalent la présence dans les forces ukrainiennes, dans les milieux activistes, dans l’entourage du gouvernement, dans la police, de nombreux nationalistes néo-nazis admirateurs de Bandera et de Choukhevytch. Selon eux, ils ne seraient qu’un phénomène « nuancé » et certainement tellement marginal qu’il ne devrait pas s’en trouver plus de deux ou trois dans tout le pays… Seulement voilà… Ils sont des milliers. Voici un florilège de photographies qui prouvent ce que j’avance et qui sont bien meilleures qu’un long et inutile bavardage. Il serait temps dans nos médias de commencer à former et à embaucher de vrais journalistes… Je suis disponible dans l’instant ! Pour les lecteurs, je possède plusieurs centaines de photos de ce genre… Elles sont à votre disposition. Vita Zaveroukha n’est pas seule, ils sont des bataillons entiers.
Laurent Brayard pour Novorossia Vision