Par Olivier Renault pour Novorossia Vision
Il est terrifiant d’employer le mot guerre en titre mais c’est François Hollande qui a employé ce mot à son retour de Moscou devant les caméras françaises comme un fanfaron de parade militaire qui vient habituer les Français à ce qui va arriver. Pendant que les élites parlent et continuent de menacer Moscou, on a encore des morts mercredi matin près d’un arrêt de bus et d’une usine à métaux à Donetsk alors que ce même mercredi soir 11 février Angela Merkel, François Hollande, Vladimir Poutine, se retrouvent à Minsk pour aboutir à un accord de paix écrivent les médias occidentaux. Les Etats-Unis continuent le déploiement de leurs armées sur le sol allemand et autour de la Russie. Et alors que Piotr Porochenko en déplacement dans le Donbass ce mardi 10 février vantait sa volonté de préserver la paix et d’arrêter les tirs en allant participer à la rencontre de Minsk. Les médias parlent de 5500 morts alors que selon les sources des services secrets allemands il faut compter plus de 50 000 morts en Ukraine.
Avec un Hollande qui parle de guerre. Cette nouvelle rencontre à Minsk est dès le début mal parti avec un président français qui a parlé de guerre si la Russie ne voulait pas coopérer. Comme si la France pouvait parler officiellement de guerre à l’encontre d’une des plus grandes puissances militaires au monde. « La chancelière et moi-même nous estimons qu’il y a un risque de guerre aux portes de l’Europe. Je pense que c’est une dernière chance. Si nous ne parvenons pas, non pas à trouver un compromis mais un accord durable de paix et bien nous connaissons parfaitement le scénario. Il a un nom, il s’appelle la guerre », a dit Hollande après sa rencontre de Moscou. En outre les médias occidentaux continuent de répandre l’information selon laquelle la Russie a annexé la Crimée alors qu’un vote citoyen a eu lieu dans ce territoire et que les habitants de Crimée souhaitent réellement appartenir à la Russie ce que le reporter de guerre Billy Six, qui vit depuis 1 an en Ukraine dont 6 mois dans le Donbass, confirme, « la majorité des gens que j’ai rencontrés en Crimée, ont trouvé la réunification de la Crimée à la Russie tout à fait positif. Ils se sont tous rendus volontairement au référendum même si ils avaient la conscience qu’une grande main se trouvait derrière ». Les élites européennes ne comprennent rien à rien et continuent d’alimenter la haine anti-russe au lieu de demander le renvoi de Porochenko qui de toutes les manières n’est pas un président élu par le peuple ukrainien, qui a pris la place de l’ancien président qui a été menacé de mort et obligé de quitter le pouvoir après un putsch.
Des discussions tardives mardi. « Nous allons trouvé un compromis pour le pays. Nous devons protéger la paix, protéger le calme dans la ville de Kramatosk. On doit protéger l’Ukraine. C’est pour cette raison que je vais aux discussions de Minsk pour faire cesser immédiatement les tirs et pour commencer le dialogue politique », ce que dit Piotr Porochenko lors d’une visite ce mardi dans la ville de Kramatorsk dans le Donbass. Les tirs sur les civils de ce mercredi matin du 11 février montre la totale incapacité du président ukrainien à gérer la guerre qui, il faut le rappeler, n’est pas une guerre selon le langage officielle mais une mission anti-terroriste. Mais pour tous ceux qui ont un raisonnement rationnel, c’est déjà une guerre qui a lieu. Tous ces « écrivains » et experts qui sortent leur plume sur la situation en Ukraine avec le « je le dis », « je l’avais dit », irritent et ne font que parler que comme une élite parisienne qui ne fait déjà plus recette en France. Il n’est pas question de guerre civile car les Etats-Unis et la Russie, l’OTAN, sont dans ce conflit et que les Etats-Unis veulent envoyer des armes lourdes à l’armée ukrainienne. Depuis le 6 février les événements se précipitent. Le rôle de la chancelière n’est pas claire et Hollande apparaît être l’attachée de presse de Berlin qui agit sous le doigt de Washington, un attaché de presse qui doit annoncer la mauvaise nouvelle.
Plus que jamais les Français doivent, comme les Allemands, se mobiliser contre la menace de guerre à cause de l’Ukraine. La France ne doit pas suivre un président irresponsable qui n’est d’ailleurs pas capable de gérer la France.