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Le blog de Lucien PONS

Quand la France bascule dans la marchandisation du sang. Par Elie Arié le 3 février 2015.

6 Février 2015 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #La France, #La République, #La nation ., #Services publics, #SolidaritéS, #La santé, #Les transnationales, #les néocons, #Le grand banditisme, #Le traité Transatlantique.

Quand la France bascule dans la marchandisation du sang
Elie Arié
Sur son blog, l'ancien cardiologue Elie Arié s'inquiète que l'Etablissement français du sang n'ait "plus le monopole du don du sang" et que les "volontaires" puissent "être rémunérés". "Les donneurs, prévient-il, ne seront désormais que les seuls citoyens les plus pauvres". "Oui, le don gratuit a un coût financier, poursuit Elie Arié, Mais ce coût n’est peut-être pas trop élevé si c’est le prix à payer pour maintenir un système de valeurs qui a ses mérites, celui de la non-commercialisation du vivant, principe attaqué aujourd’hui de toutes parts."
DURAND FLORENCE/SIPA

Une information passée inaperçue : à partir de ce lundi 2 février, l'Etablissement français du sang n'a plus le monopole du don du sang. L'ouverture à la concurrence modifiera son modèle économique et les volontaires pourraient être rémunérés.

Le don gratuit de sang était, de plus en plus, une spécificité française : dans près de 70 % des pays développés, le don de sang est rémunéré depuis longtemps – de l’ordre de l’équivalent de 50 euros en moyenne.

Cette rémunération est économiquement logique car, paradoxalement, la collecte de sang gratuit revient plus cher que celle du sang payant : il faut régulièrement motiver des donneurs par de coûteuses campagnes de communication, mobiliser des camions et du personnel de collecte en différents endroits où ils n’accueilleront parfois qu’un seul donneur par heure, etc. Alors que, pour le don de sang rémunéré, il suffit de les convoquer : « Si vous voulez toucher 50 euros, présentez-vous tel jour, à telle heure, à tel endroit ».

(Ceci explique, au passage, le scandale du sang contaminé en France, où on a continué à faire des prélèvements de sang dans des collectivités telles que les prisons, où un déplacement unique d’un seul camion pouvait recueillir des dizaines de dons bénévoles – passant outre une circulaire du directeur général de la Santé de l’époque, le professeur Roux, qui avait interdit les collectes en prison où la proportion de donneurs séropositifs parce que toxicomanes est toujours beaucoup plus élevée que dans la moyenne de la population.)

Mais on voit bien— ou, plutôt, on ne voit pas assez bien — qu’avec le passage du don bénévole au don rémunéré, nous basculons dans un autre système.

Lire la suite sur le blog « Quand Elie (Arié) pense »

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