Articles d'Indépendance des Chercheurs : Stratégie de Lisbonne, "gauche plurielle" : quinze ans après (II)
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Stratégie de Lisbonne, "gauche plurielle" : quinze ans après (II)
Le 24 mars 2015, quinzième anniversaire de la stratégie de Lisbonne adoptée lors du Conseil Européen extraordinaire des 23 et 24 mars 2000, un constat nous semble s'imposer : celui des effets destructeurs de cette stratégie de marchandisation de l'éducation et de la recherche. Il y a une semaine, Le Monde écrivait « La qualité de l’emploi des jeunes européens s’est détériorée sans réduire le chômage », se référant à une « Enquête sur les forces de travail » coordonnée par Eurostat. Notre article « Stratégie de Lisbonne, "gauche plurielle" : quinze ans après (I) » a déjà souligné les nombreux constats d'échec de la stratégie de Lisbonne qui apparaissent actuellement. Pourtant, c'est cette politique qu'appliquent depuis mars 2000 les différents gouvernements, notamment en France avec la Pacte pour la Recherche, la Loi d'août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU), la LOI n° 2013-660 du 22 juillet 2013 relative à l'enseignement supérieur et à la recherche (loi Fioraso)... Quel en est le résultat ? La situation actuelle a été décrite, entre autres, dans nos articles récents « La crise des universités françaises » (I), (II) et (III) et « Casse des services publics : la Recherche (I) ». Une impasse qui ne cesse de s'aggraver, et un lourd bilan pour la « gauche plurielle » de Lionel Jospin qui a adopté et appliqué cette stratégie de mise en place d'un « marché de la connaissance ».
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François Hollande, télérecours et exclusion des citoyens
Suite au premier tour des élections départementales, Le Monde publie un article intitulé « Les citoyens ont de bonnes raisons de ne pas voter », évoquant les pressions politiques pour tenter d'imposer le vote obligatoire sous peine de sanctions lourdes. Les auteurs commentent à ce sujet : « La réponse proposée à la crise de légitimité qui frappe le politique est donc la punition et l’infantilisation du citoyen ». C'est le moins que l'on puisse dire. Le 24 mars 2015, Le Parisien rapporte notamment « Isère : la droite bien placée pour faire basculer le département ». Il s'agit, précisément, du département et véritable lieu d'implantation de l'ancienne ministre et secrétaire d'Etat Geneviève Fioraso vite disparue des médias après sa démission mais sur qui nous avions intérrogé « Affaire Fioraso : les "raisons de santé" empêcheront-elles l'enquête et le bilan ? », après « L'affaire des diplômes de Geneviève Fioraso » (I) et (II). N'a-t-on pas à présent affaire à une réaction de rejet d'une majorité des citoyens devant une situation générale devenue de plus en plus insupportable ? Paradoxalement, alors qu'une certaine « gauche » voudrait contraindre les citoyens à voter, l'évolution des dispositions en matière de justice administrative tend à les exclure du fonctionnement réel de cette dernière. Ce n'est pas une évolution nouvelle, l'obligation de ministère d'avocat dans le contentieux administratif étant devenue de plus en plus contraignante sous les précédents gouvernements. Mais dans les mois qui ont suivi l'élection de François Hollande, un décret sur le contentieux administratif a été préparé et promulgué réservant « aux avocats, aux avocats au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation, aux administrations de l'Etat, aux personnes morales de droit public et aux organismes de droit privé chargés de la gestion d'un service public » la possibilité réglementaire de déposer des mémoires par voie électronique, par l'intermédiaire de l'application informatique Télérecours. Les « petits citoyens » agissant sans ministère d'avocat se trouvent donc exclus de cette possibilité qu'incorpore actuellement l'article R414-1 du Code de Justice Administrative et qui peut jouer un rôle important en cas d'urgence. Pourquoi une telle exclusion, qui génère dans la pratique une réelle situation d'inégalité sur le plan des possibilités matérielles ?
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Et pour rappel :
Stratégie de Lisbonne, "gauche plurielle" : quinze ans après (I)
Casse des services publics : la Recherche (I)
Affaire Fioraso : les "raisons de santé" empêcheront-elles l'enquête et le bilan ?
La crise des universités françaises (I)
La crise des universités françaises (II)
La crise des universités françaises (III)
Contentieux fiscal, avocats, aide juridictionnelle... (I)
Impôts, contentieux fiscal, aide juridictionnelle... (I)
Quelle réforme de la juridiction administrative française ? (I)
Quelle réforme de la juridiction administrative française ? (II)
Quelle réforme de la juridiction administrative française ? (III)
Quelle réforme de la juridiction administrative française ? (IV)
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Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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