Grève à Radio France : alerte rouge, nous sommes tous concernés Grève et blocage : Leçon de lutte de classe par la CGT Sevelnord
Grève à Radio France : alerte rouge, nous sommes tous concernés
Grève et blocage : Leçon de lutte de classe par la CGT Sevelnord
Le 9 avril et après
Avec plus de 250 syndicalistes signataires de la « Lettre ouverte aux militants syndicaux et aux travailleurs », le FSC soutient les luttes qui se développent, appelle à la réussite du 9 avril et surtout à « tout faire pour favoriser l’unité des travailleurs et la convergence de leurs luttes, pour favoriser les initiatives unitaires (réunions, publications, forums syndicaux, actions unies…) et reprendre le seul chemin gagnant : construire l’unité dans l’action des travailleurs et de la jeunesse pour préparer les conditions de l’affrontement de classe victorieux avec ce pouvoir destructeur. »
Amplifions la campagne pour le ‘tous ensemble en même temps », signons et faisons signer la Lettre-pétition lancée avec le soutien du Front Syndical de Classe
Lettre ouverte aux militants syndicaux et aux travailleurs
Gouvernement après gouvernement, les mauvais coups frappent toujours plus fort les travailleurs tandis que les milliards s’accumulent dans les comptes des grands groupes capitalistes : précarité, privatisations, délocalisations, austérité salariale, casse des retraites (allongement durée de cotisation, blocage des revalorisations, suppression de la demi-part pour les veufs ou divorcé, augmentation des cotisations sociales, impôts supplémentaires…), casse des acquis sociaux et des services publics issus du rapport de force à la Libération, sans oublier les conquêtes de 1936 et de 1968, négation de la souveraineté populaire et de l’indépendance nationale.
Aujourd’hui, cette politique de casse se poursuit et s'aggrave en particulier avec l'adoption des gravissimes mesures de la loi dite « Macron » tandis que le gouvernement instrumentalise sa lutte contre le terrorisme pour faire accepter sa politique de démolition sociale au nom de l’union sacrée.
Tout ce que les travailleurs ont arraché pour vivre mieux risque d’être repris, laissant la place à une dictature patronale où les exploités seraient condamnés à la précarité à perpétuité…
Face à cette guerre de classe menée par le patronat au nom de la construction européenne, que font les dirigeants des confédérations syndicales ?
Réunis au sein de la Confédération Européenne des Syndicats, ils ont pris l’habitude de "négocier " la régression entre "partenaires sociaux"dans la complaisance avec le gouvernement et le patronat, dans le moule de l'Union Européenne, du "sauvetage de l’euro "et l'acceptation du capitalisme. Et bien sûr, en refusant de construire le rapport de forces d’ensemble dont les travailleurs ont besoin à l’échelle nationale pour inverser la tendance et reprendre l’offensive sociale.
Le résultat de ce "syndicalisme rassemblé " à la remorque de la CES1 et de la CFDT : 20 ans de reculs ininterrompus pour les travailleurs et une crise du syndicalisme qui sert le patronat de combat : baisse des effectifs organisés, crises internes à répétition, découplage entre les masses et les "états-majors ".
Que faire ?
Ce que le pouvoir craint par-dessus tout, c’est que le peuple travailleur de notre pays se lève une nouvelle fois, comme il a su le faire dans les moments les plus difficiles de son histoire. Cet objectif peut paraître lointain. Pourtant c’est le seul espoir et l’histoire des luttes récentes (1995, 2003, 2010) comme le nombre des luttes actuelles dans les entreprises montrent qu’il n’est pas inaccessible à condition de mener la bataille idéologique, de préparer les mobilisations à venir, d’utiliser les outils syndicaux pour renforcer l’unité de la classe et sa confiance en ses forces.
C’est pourquoi, étant donné la gravité de la crise, nous, militants syndicaux signataires de cette lettre, appelons l’ensemble des militants et des organisations combatives, à se saisir ensemble des principes du syndicalisme de classe et de masse qui a fait les conquêtes de 1936, 45, 68, dans le droit fil de cette déclaration d’Henri Krasucki : « Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. La lutte de classes, au contraire, est la base de l'unité, son motif le plus puissant. C'est pour la mener avec succès en rassemblant l'ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n'est pas une invention, c'est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu'elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l'exploitation et à l'écrasement. »
Alors que le résultat des élections en Grèce signe la volonté d'un peuple d'en finir avec les politiques d'austérité criminelles et met à jour en grand l'impossibilité de respecter cette volonté populaire sans confrontation directe avec l'Union européenne et ses traités félons, nous nous engageons à tout faire pour favoriser l’unité des travailleurs et la convergence de leurs luttes, pour favoriser les initiatives unitaires (réunions, publications, forums syndicaux, actions unies…) et reprendre le seul chemin gagnant : construire l’unité dans l’action des travailleurs et de la jeunesse pour préparer les conditions de l’affrontement de classe victorieux avec ce pouvoir destructeur.
1La Confédération Européenne des Syndicats est une bureaucratie institutionnelle créée et financée par l’Union européenne pour contrôler et chloroformer le mouvement syndical