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Le blog de Lucien PONS

La terre trop promise: Israël, du camp de concentration de Gaza en Palestine, par Christian Sebenne.

26 Mars 2015 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Israël - palestine - Moyen-Orient, #Israël et la Palestine, #La mondialisation, #AMERIQUE

Avertissement

Je publie textes et communiqués émanant d'auteurs et d'organisations diverses.Ces publications ne signifient pas que je partage toujours totalement les points de vue exprimés.

Lucien Pons

Christian Sébenne
Lundi 23 Mars 2015
 
La terre trop promise - Israël, du camp de concentration de Gaza en Palestine
La terre trop promise        
Israël, du camp de concentration de Gaza en Palestine                       
 Netanyahou… amère victoire, serait-ce : « tel est pris qui croyait prendre »
En Israël, si la récente victoire aux élections de Benjamin Netanyahu comble de joie les purs et durs du régime sioniste, il n’en va pas de même, non seulement pour les Palestiniens, tant pour le monde qui semble rythmé au son des échos distillés par les médias dominant qui, inlassablement depuis 1947, vantent les “droits labellisés“ d’un peuple dont la terre de Canaan lui aurait été promise, or, diverses vérités sur le sionisme doivent être dites au détriment de “La voix de son Maître . Le livre sans concession  « Palestine, Le Calvaire d’un Peuple » du Professeur Chems Eddine Chitour nous interpelle.
Que n’a t-on assené depuis des lustres sur ce qui devait-être la panacée à apporter la paix et la stabilité à un peuple dont l’histoire fut marquée par des pérégrinations qui, selon son mythe fondateur, « l’État d’Israël serait l’incarnation de la vocation à “sauver les Juifs“, à être un foyer d’accueil pour les rescapés du Génocide et le seul havre de sécurité pour les Juifs persécutés du monde entier. Selon la Déclaration d’Indépendance d’Israël du 14 mai 1948, “La Shoah qui anéantit des millions de Juifs en Europe, démontra à nouveau l’urgence de remédier à l’absence d’une patrie juive par le rétablissement de l’État juif dans le pays qui ouvrirait ses portes à tous les Juifs“. C’est, encore aujourd’hui, l’élément essentiel de la propagande israélienne ». Pourtant …
Depuis l’élaboration du sionisme par Théodore Herzl et de ses rêves de fonder un Etat d’Israël autour de 1897, la grande étape de cette aventure en fut la Déclaration Balfour en 1917. Celle-ci étant le fruit de tractations qui concrétisait les remerciements de divers pays envers les Juifs, dont d’avoir trahi l’Allemagne… pays qui était un paradis pour ceux-ci. Ce fait d’importance au cours de ces périodes fut décortiqué par Benjamin H. Freedman de confession juive et l’industriel Henry Ford. Par la Déclaration Balfour l’Angleterre sans aucune légitimité s’arrogeait donc le droit d’attribuer au « peuple dit Juif » un pays, ce geste magnanime qui ne coutait rien à sa “Majesté“ leur attribuait la Palestine lieu revendiqué comme étant le berceau d’un peuple qui aurait été juif. Ceci se faisait au détriment des autochtones palestiniens “considérés comme des occupants d’un territoire sans droit ni titre“, de cette date a commencé le calvaire des Palestiniens.
À bien des égards, l’histoire des Etats-Unis calque à celle d’Israël, si l’une fut la conquête d’un Monde nouveau par le marrane Christophe Colomb donnant lieu au génocide total des peuples Indiens et de la spoliation de leurs terres, l’autre, aux propos sans équivoque de son leader Ben Gourion, verra la ruée de porteurs d’une idéologie sioniste en mal de conquêtes qui débouchera sur l’extermination du peuple Palestinien et le vol de toutes leurs terres. De mémoire, ces faits ne sont pas sans rimer avec ce que déclarait le chef indien Mahpiua Luta dit “Red Cloud“ du peuple Oglala Lakota : « "They made us many promises, more than I can remember, but they kept one; they promised to take our land, and they did." They even took our Mind ». « Ils nous firent beaucoup de promesses, plus que je ne puis m’en souvenir, mais ils en tinrent une, ils promirent de prendre notre terre, et ils le firent, (et, d’un autre d’ajouter), ils prirent même nos Esprits ».
Les juifs migraient sporadiquement vers la Palestine. Ce fait s’accéléra vers la fin du mandat britannique. Les juifs sionistes qui avaient acquis quelques terres dans la région usèrent du drame de la guerre de 1940/45, élément déclencheur qui donna aux sionistes le motif du “faire valoir“ la concrétisation de « la Déclaration Balfour », c’est donc par un “coup de force“ que les éléments sioniste de la Haganah, de la faction nazie du Bétar, du groupe Stern et d’autres en prirent le contrôle par un terrorisme ignoble et d’une barbarie égalant les pires atrocités nazis. Ceux-ci prirent en quelque sorte leur revanche contre l’Allemagne sur un pays qui ne leur avait rien fait, la Palestine.
Or, sans vouloir jeter l’anathème sur le silence qui entoure l’histoire oubliée des juifs nazis, cette conduite ignoble nous interpelle sur un fait méconnu de la période de la 2ème  guerre mondiale dont les séquelles perdurent est que, les sionistes ont collaboré activement avec l’Allemagne Nationale-Socialiste d’autant que par « l’Accord Havaara », Hitler a aidé à fonder Israël avec les sionistes en 1933. Par ailleurs, nous observons que 150.000 Juifs servaient dans l’armée du Reich nazi, et que des dizaines de milliers de juifs y étaient sous-officiers, officiers dont des généraux ainsi que deux Feld-maréchaux.
Sans lien de cause à effet apparent dans la chronologie historique à double flux, cette concrétisation se formalisera par l’élimination systématisée des Palestiniens qui n’avaient rien demandé et vivaient là en harmonie, usant du bien en « Bon Père de famille », ce, depuis des siècles. Ceux-ci se voyaient contraint à se défendre, de lutter à armes inégales contre un envahisseur prêt à tout pour s’installer contre sirocco, musulmans ou fedayin au nom d’une vision dédoublée apportant la parole du Talmud que consacrait un vœu bimillénaire, « l’an prochain à Jérusalem ».   
Le “coup de force“ des sionistes de 1947 ne fut qu’une suite d’attaques et d’exactions, de pillages, de villages rasés et de tueries dont le but était de semer la terreur, baignant dans un terrorisme aveugle, ignoble et horrible à l’encontre des autochtones sans défense mettant en déroute les populations palestiniennes qui n’avaient d’autre choix que de fuir ou étaient voués à l’exil. Le point culminant fut marqué par l’opération de propagande de l’Exodus, ceci forçait un peu plus la main du vote du plan de partage de la Palestine mandataire le 29 novembre 1947 par l’ONU qui mit fin au mandat britannique.
D’entrée de jeu, de part ses nombreuses déclarations, Ben Gourion et ses sicaires avaient déjà annoncé sans équivoque la couleur, il n’y avait aucune illusion à attendre sur les tenants et aboutissants de leur politique d’expansion et d’extermination des Palestiniens par les séides sionistes, dont ici quelques unes de leurs citations :
- Ben Gourion : «  "Si j'étais un leader Arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C'est normal ; nous avons pris leur pays. Il est vrai que Dieu nous l'a promise, mais comment cela pourrait-il les concerner ? Notre dieu n'est pas le leur. » 

- Ben Gourion, discours de 1938 : « L'État devra préserver l'ordre non par le prêche mais par les mitrailleuses ». 
- Ben Gourion : (préfigurant le Grand Israël prévenait également en 1948) en assurant à  ses copains Sionistes que les palestiniens ne reviendraient jamais dans leurs maisons : « "Les vieux mourront et les jeunes oublieront."




"Nous devrions nous préparer à  lancer l’offensive. Notre but est d’écraser le Liban, la Transjordanie (Jordanie) et la Syrie. Le point faible c’est le Liban, car le régime musulman y est artificiel et il nous sera facile de le miner. 
Nous y établirons un Etat chrétien, puis nous écraserons la Légion Arabe, nous éliminerons la Transjordanie (Jordanie); la Syrie tombera entre nos mains. Nous bombardons alors et avancerons pour prendre Port-Saïd, Alexandrie et le Sinaï." »
- Joseph Weitz explicitait ce que signifiait pratiquement : « rendre la Palestine « juive » » Nous devons utiliser la terreur, l'assassinat, l'intimidation, la confiscation des terres et la suppression de tous les services sociaux pour débarrasser la Galilée de sa population arabe » (Rapport Koenig - Al Hamishar ( journal israélien ), 7septembre 1976. 
Partant de ces postulats, sous la coupe du terroriste Menahem Begin et de son mentor Ben Gourion, il est bien évident que pas un accord, pas un Traité avec l’autorité Palestinienne ne fut respecté, la procédure du viol, de l’expropriation, et des crimes de masses permanent instauré en ligne de conduite stratégique dont les massacres institutionnalisés furent le credo des caciques en place qui tous se fondèrent dans la ligne pure et dure sans déroger à la règle, jusqu’à Benjamin Netanyahu.
L’opération connue sous le nom de la guerre des six jours fut décrite par les medias comme ayant été une agression de l’Egypte sur Israël, ce qui ne fut nullement le cas. L’exposition tronquée de ce coup d’éclair mené par le Général Moshé Dayan permettait à Israël d’annexer de vastes territoires dont le plateau du Golan, préfigurant la guerre du Kippour de 1973. De là, Moshé Dayan se fera une spécialité que de détruire systématiquement toute trace, tout vestige archéologique prouvant l’antériorité des palestiniens en Canaan, rasant tous les villages y permutant à la place des implantations juives de peuplement, dont le témoignage fondé et poignant de l’israélien Shlomo Sand.
De cette épuration ethnique des Palestiniens n’étant qu’un génocide au ralenti, découle toute une foultitude de massacres plus ignobles les uns que les autres, signalons ceux-ci :
- La Nakba : massacres délibérés de civils désarmés et exode de plus de 750.000 personnes sans refuge menés par les groupes de l’Irgun de Menahem Begin et les militants sionistes. « Les Juifs leur ont dit de sortir, de se mettre en ligne et d’avancer. Et lorsqu’ils ont commencé à marcher, ils les ont mitraillés, » 
- Le massacre de rodage de Sabra et Chatila permettra aux israéliens de donner leur potentiel d’encadrement à ce massacre de masse (hommes, femmes, enfants, vieillards) dans l’indifférence générale, le Général Ariel Sharon était alors ministre de la Défense.
- Le massacre de Deir Yassin : lâchement, pendant que les populations dormaient, les milices du groupe Stern sont passés à l’action macabre, l’Irgoun attaqua le village par le côté Sud-Est, la milice Stern par le côté Est alors que la Haganah bombardait le village avec des obus de mortiers. Les sionistes “nettoyèrent“ tout ce qui bougeaient !
- Le massacre de Kybia : Les Israéliens employèrent la même tactique qu’à Wadi Foukine le 11 août : encerclement du village sur trois côtés, maintien d’un armement léger, de fusils-mitrailleurs et de tirs de mortiers, (…)s’infiltrèrent de manière systématique tuant tous les civils qu’ils trouvaient dans les maisons : tous les corps retrouvés jusque là sont ceux de civils, et presque tous touchés par des tirs de balles ou des tirs de grenades. »
- Le massacre de Jenine : Choqués par la densité du drame, des résidents témoignent des atrocités et des massacres commis ; ils expriment leur révolte contre l’oppression et contre les humiliations.       
- Blocus de Gaza : l’affaire des cargos Turc arraisonnés. Avant de passer aux assassinats de civils, Israël n'avait pas ménagé ses efforts pour saboter le convoi d’aide humanitaire… le tout étant de maintenir les populations dans un état de peur permanente.
- Le calvaire de Gaza, l’opération Plomb Durci  en plus des massacres, des tonnes d’uranium appauvri et d’autres produits cancérigènes déversées sur la bande de Gaza.
- Le dernier grand massacre de Gaza en 2014 dénoncé publiquement entre autres par Dominique de Villepin, Premier Ministre du Président Jacques Chirac, dont l’usage du phosphore blanc et d’armes prohibées, Israël a bafoué toutes les conventions mondiales.
- Sans omettre les massacres au gaz, spécialité d’Israël sous l’égide de Wouter Basson, les trafics d’organes international  des victimes de Tsahal, dont par des groupes de Rabbins.
- Les confessions des espions du Shin-Beth qui ont secoué Israël et la planète.
On aurait pu croire qu’avec Golda Meir à la tête du gouvernement, celle-ci serait dotée d’une sensibilité, il n’en a rien été, gretchen Golda était du moule. Or, ces litanies de massacres ne font pas état du quotidien des pauvres Palestiniens privés de tout, vivant dans un Apartheid et sous un Blocus permanent, et, comme si ceci ne suffisait pas à cela, l’édification du mur de la honte n’est pas sans rappeler les heures sombres de Berlin, finissant de traiter les Palestiniens comme des animaux, surveillés en permanence par des soldates de Tsahal qui de leur bunker souterrain inaugurent l'assassinat télécommandé, actionnent à la demande des nids de mitrailleuses haut perchées sur des tours de guet tuant sans distinction bébés, enfants, femmes, hommes ou vieillards.
Alors que des Musulmans qui ont sauvé des Juifs de L’holocauste, c’est à qui fera la surenchère la plus démoniaque dans cette cour de désaxés aux mobiles sordides, un professeur israélien évoque le viol de Palestiniennes comme solution au conflit, égalant  la nazi-attitude du ministre Avigdor Lieberman, “Kamarad“ de Manuel Valls qui ajoute : il faut décapiter tous les arabes qui ne sont pas fidèles à Israël, à la hache … on sent de suite une “sensibilité“… à fleur de peau et une “compassion“… pour son prochain qui ne demande qu’à s’exprimer… serait-ce une version stricte du Talmud? Du film THE LAB de Yotam Feldman, le Général Israélien Amiram Levin parle des Palestiniens: « lorsque vous tuez les ennemis (palestiniens), la quantité de tués est plus importante que la qualité », et d’ajouter : « ces gens (les palestiniens) sont nés pour mourir, on va juste les aider un peu » !
Peut-on garder espoir lorsque récemment, les clones nazis de l’Apartheid gavés du miel et du lait de Sion s’élançaient en Ukraine prônant les armes à la main un prosélytisme meurtrier de masse à l’instar de leurs coreligionnaires du “Grand Israël“. Depuis 1947, bien des générations ont été élevées dans la haine de leurs prochains, qu’en est-il du système éducatif ? Peut-on républicainement se poser la question au sujet de la politique éducative à deux vitesses, lorsque celui-ci tolère des écoles juives sanctuarisées pratiquant une ségrégation totale, que s’y enseigne t-il ? Y aurait-il matière à cacher ?
La  menace des USA proférée par le président Obama à l’encontre de son homologue israélien Netanyahou réélu de peu, aurait-elle une chance d’être persuasive si celle-ci ne  faisait pas suite à une kyrielle de molles injonctions restées lettre morte ? Or, c’est oublier un peu vite les fondamentaux de la stratégie du choc des civilisations, élaborée à Tel-Aviv et à Washington pour satisfaire des néo-conservateurs qui roucoulent avec Al-Quaïda et DAECH, dans un but et un seul : « Le Grand Israël ». Faute d’être pris au sérieux les ultimatums ne sont plus de mise, il s’agit de couper le robinet illico des aides US et de l’UE à Israël et d’exiger l’arrêt du blocus de Gaza. Toutefois, cette semonce américaine, vient gâcher la partie, certes Netanyahou a gagné le scrutin, mais cette victoire au goût amer n’augure rien de bon pour Bibi et Israël, serait-ce « tel est pris qui croyait prendre »?
« La Tuerie de Charlie-hebdo : le false-flag de trop »   Thierry Meyssan

Christian Sébenne
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