« Le chemin se fait en marchant. Sans faire le premier pas tu ne pourras pas faire le dernier. Ce pas aurait dû être fait hier. Mais vaut mieux le faire aujourd’hui que jamais ».

Pour éviter toute la spéculation et la fausse interprétation autour de la position du premier front informationnel ukrainien, nous, les représentants des troupes rouges de canapé (NDT : le surnom ironique de ceux qui contribuent à la cause sur le plan informationnel en restant chez soi derrière l’ordinateur et non pas dans les tranchées, le fusil à la main) avons adopté et publions le présent document :

QUE FAIRE.

Préambule.

A propos du terme « d’identité ukrainienne intégrale », il convient de comprendre qu’il s’agit du « nationalisme d’un groupe ethnique en titre » excluant toute forme d’humanisme et visant à constituer une « nation politique » en incluant dans ce « groupe ethnique en titre » les représentants des autres groupes ethniques prêts à adopter ses valeurs traditionnelles (en premier lieu culturelles) avec une privation des droits civiques de tous les autres.

En ce qui concerne le terme de « dénazification », il convient d’appréhender l’ensemble des actions à mettre en œuvre ; à commencer par les poursuites judiciaires et condamnations au pénal en passant par les programmes d’éducations et de prévention en direction des enfants et de la jeunesse destinés à éradiquer l’idéologie de « l’identité ukrainienne intégrale » dans la société.

En ce qui concerne le terme de « lustration », il convient d’imaginer un large spectre d’actions envers les citoyens ayant évité ; quelles qu’en soient les raisons ; des poursuites judiciaires, dont le soutien à la junte kiévienne sous toutes les formes a pu être prouvé. Ces derniers seront privés de leurs droits civiques à savoir : qu’ils seront privés du droit de vote et de celui d’être élus, qu’ils seront interdits d’exercer quelque métier que ce soit dans la fonction publique, particulièrement dans les métiers de l’enseignement, de l’éducation ainsi que dans les médias et le journalisme.

Sous le terme « d’Ukropes » (NDT: terme péjoratif dû à la similitude sonore en russe entre les mots « Ukrainien » et « Ukrope » – aneth) il convient d’entendre les personnes partageant les idées de Dontsov, de Bandera, de Mikhnovksi, d’Ivanishine, indépendamment du facteur ethnique. Selon nous, les représentants de n’importe quel groupe ethnique peuvent être considérés comme « Ukropes » dans la mesure où ils partagent l’idéologie qui prône que « l’Ukraine est au-dessus de tout » et les rhétoriques tournant autour des slogans : « Gloire à la nation ! Mort aux ennemis ! ».

Il en découle de ce qui a été énuméré ci-dessus :

  1. Nous reconnaissons qu’il n’existe aucun conflit initial entre les Russes et les Ukrainiens ayant une quelconque base ethnique. Chaque personne affirmant le contraire sera considéré comme faisant l’apologie de la haine et du racisme.
  2. La dénazification politique à laquelle nous appelons ne veut pas dire « désukrainisation » en tant que suppression de l’identité ukrainienne. Celui qui appelle à éliminer les Ukrainiens comme une catégorie ethnique sera considéré comme raciste et haineux.
  3. De la même façon, les Ukrainiens en tant qu’ethnie ne peuvent pas être tenus pour responsables de la tragédie du 2 mai 2014 à Odessa, ainsi que d’autres crimes commis par la junte et ses partisans. Ainsi, toute confusion qui sera faite entre « l’Ukrainien » et le « l’Ukrope » relèvera de la pure provocation. L’armée de Libération est constituée de représentants de tous les groupes ethniques qui rejettent l’idée d’une « identité ukrainienne intégrale ».
  4. Nous condamnons et refusons de manière catégorique la possibilité même de vouloir ressusciter une « Ukraine Unie » (même en la précédant de l’adjectif « nouvelle ») en tant que projet d’un Etat unitaire dotée d’une « nation en titre » et d’une liberté d’expression réservée aux « Ukropes ».
  5. Nous rejetons d’emblée l’utilisation des anciens symboles de l’Etat ukrainien depuis son indépendance jusqu’à nos jours (1991-2015). L’appellation de la future entité (ou des entités) territoriale reste à débattre.
  6. Nous sommes convaincus que le statut des régions ainsi que des sous-régions de l’ancienne Ukraine (de même que le statut du territoire en entier) doit être défini par les habitants de ces territoires après la fin des hostilités par la voie démocratique et libéré de l’influence du gouvernement actuel.
  7. De même, la dénazification et l’épuration après la libération de l’ancienne Ukraine constitueront une étape indispensable de sa refondation future. Les commissions de dénazification et d’épuration ainsi que la composition des tribunaux populaires seront constituées parmi les personnes ayant activement participé d’une manière ou d’une autre au renversement de la Junte. L’utilisation des cadres juridiques existants qui furent adoptés après mars 2014 n’est pas exclue du fait que ceux-ci ont été adoptés par la communauté internationale.

Nous lançons un appel à l’attention des blogueurs, des publicistes, des journalistes, des militants et des hommes politiques, à l’intention des partis politiques, des ONG, des chefs religieux, des personnalités du monde du spectacle, des scientifiques, des militaires, des fonctionnaires, des représentants des forces de l’ordre et à toutes les personnes qui ne sont pas indifférentes à la cause que nous défendons et qui partagent ce programme. Nous les invitons à se joindre à nous.

Signé :

Lev Vershinin (putnik1)

Yurasumy

Michael Onufrienko (mikle1)

Valentin Avramenko (gwinplane)

Miroslava Berdnik (varjag-2007)

Dmitry Dzygovbrodsky (da_dzi)

Victor Peshlov (gmorder)

Novorossia Vision (news agency)

Le 15 Mars 2015