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Le blog de Lucien PONS

Le parti socialiste français soutient l’Ukraine brune par des moyens détournés.

22 Avril 2015 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Ukraine, #La France, #La République, #La nation ., #Europe supranationale, #La mondialisation, #La Russie, #AMERIQUE, #Les transnationales

Le parti socialiste français soutient l’Ukraine brune par des moyens détournés

Le parti socialiste français soutient l’Ukraine brune par des moyens détournés.

Le Parti socialiste en France, toujours prompt à donner des leçons de choses se montre depuis le départ de l’affaire ukrainienne étrangement silencieux. A peine avons-nous entendu le président Hollande faire des déclarations vides sur l’Ukraine, dans le sillage des propagandes occidentales atlantistes, nous indiquant qu’une armée russe d’invasion se trouve dans le pays, que nous ne livrerons pas les navires de la classe Mistral en nous comportant comme de vulgaires escrocs et quelques autres « vérités » sur l’Ukraine. Est-ce à dire que le Parti socialiste est inactif ? Et bien non, il agit par des moyens détournés et à travers des personnages de second rang qui seront peut-être d’ailleurs à la pointe de la politique française dans quelques années. Pour se donner une vitrine respectable et dans le goût de l’Union européenne des démocraties, ceci se fait parfois par des ONG. Malgré son nom, Cosmopolitan Project Foundation est une association qui n’affiche pas sa date de création (récente), typiquement française et basée à Paris et ayant ouvert récemment un bureau à Bordeaux et qui prétend : « avoir une activité tournée vers les pays en mutation démocratique, promouvoir la démocratie, le dialogue et la coopération des cultures, les libertés individuelles et collectives, le cosmopolisme, développer le lien avec les démocrates et progressistes en Europe et à l’international ».

Le parti socialiste français soutient l’Ukraine brune par des moyens détournés.

Si vous naviguez sur le site, vous trouverez très peu d’informations en réalité sur qui et comment fonctionne la structure. Elle affiche comme zone d’action deux pays européens, la Hongrie et l’Ukraine et l’Erythrée dans la corne de l’Afrique. Il est pourtant question d’un engagement depuis dix ans par les fondateurs (qui ne sont pas nommés) en Iran, en Tunisie, en Birmanie, en Syrie, en Corée du Nord, en Hongrie et enfin en Ukraine. Il est très intéressant de remarquer la présence de la Hongrie, montrée du doigt pour ses dérives néo-fascistes dans l’Union européenne ainsi que l’Ukraine exactement dans le même cas. Pourtant, à l’antipode des idéaux socialistes, c’est bien un gouvernement en parti brun qui est soutenu ici par le Parti socialiste. Car derrière la Cosmopolitan Project Foundation se cache les socialistes français. Son président est un illustre inconnu qu’il faudra suivre, peut-être un futur désastre pour la France, il s’appelle Quentin Guillemain. Vous découvrirez sur son Facebook (quel formidable outil pour des journalistes face à des politiciens qui ne peuvent s’empêcher de parader et se pavaner !). Malgré sa petite taille et son physique ingrat, ne vous trompez pas sur la dangerosité d’un tel personnage en matière de carriérisme et de nocivité dans l’utilisation propagandiste de tout ce qui pourrait servir « pour la cause ». Malgré son âge, Quentin Guillemain est déjà un vétéran de la politique et vous allez voir la genèse d’un exemple concret de ce dont meurt la France aujourd’hui, à savoir cette classe politique toute tendance politique confondue.

Le parti socialiste français soutient l’Ukraine brune par des moyens détournés.

Quentin Guillemain fut étudiant en communication politique à Paris XII et déjà collaborateur de cabinet. Il fait carrière au Parti socialiste, encarté dans les jeunesses socialistes précocement et passant dans le militantisme actif de terrain à l’Université dans les rangs de l’UNEF (Union nationale des étudiants de France) clairement classée à gauche et disposant d’une puissance militante non négligeable de 20 000 étudiants. Cette organisation très structurée et agressive politiquement ; comme vous le diront tous ceux qui les ont croisé dans les campus universitaires ; est affiliée à toute sorte d’autres organisations de la jeunesse, ancrant ses affidés au Conseil national de la Jeunesse, à la FFSU la Fédération française du sport universitaire et d’une demi-douzaine d’autres. Guillemain a fait ses armes et aiguisé ses couteaux dans les méandres du militantisme universitaire pour ensuite grimper dans la structure administrative propre de ce milieu. C’est ainsi qu’il se retrouve directeur de cabinet de la présidente de l’Université de Paris VII Diderot en 2014. A cette date, il trempe dans le scandale du faux doctorat de Jean-Christophe Cambadélis à l’automne dernier. L’affaire fut soulevée par Médiapart pointant du doigt la manière frauduleuse qui aurait permis à Cambadélis, alors Premier secrétaire du Parti socialiste, d’acquérir avec des complicités un doctorat. Mis en cause, le politicien réplique et en appelle à l’Université pour défendre sa probité qui est alors validée par l’Université de Paris VII par un communiqué de Quentin Guillemain de quelques lignes. L’affaire est aussitôt un deuxième scandale, Médiapart après enquête communique que Guillemain était alors membre du bureau fédéral de la Fédération socialiste de Paris et un ami de Cambadélis. Il y avait donc parti pris… Au final Cambadélis pourra fournir les fameux diplômes prouvant de manière magistrale : 1) qu’il avait obtenu un doctorat 2) qu’il avait obtenu ce doctorat en moins d’un an… Si la première constatation lavait son honneur, la deuxième le salissait encore plus car l’obtention du doctorat est encadré par des lois, nul ne peut valider ce diplôme du dernier cycle universitaire en si peu de temps.

Le parti socialiste français soutient l’Ukraine brune par des moyens détournés.

Quentin Guillemain était-il complice ou simplement de mauvaise foi en cherchant à protéger « son patron » ? Il s’en défendra en public et nous le retrouverons plus loin assistant parlementaire pour un sénateur socialiste : Daniel Raoul, sénateur socialiste du Maine-et-Loire. Daniel Raoul est un vieux renard du Parti socialiste depuis 1977. Il fut dès 1983, conseiller délégué à la ville d’Angers, vice-président du district, premier vice-président de la communauté d’agglomération d’Angers Loire Metropole depuis 2001, date à laquelle il fut élu sénateur. Il sera ensuite en bon cumulard, Président du Pays Loire Angers en 2004. Lui-même fut mêlé à la fin de 2006 à une sombre et ubuesque affaire de propos dégradants de la part de Segolène Royal à l’encontre des enseignants, alors que lui-même soutenait la candidature à la présidentielle d’un certain DSK… Le monde est petit, celui des politiciens toujours aussi nauséeux. C’est donc à bonne école que se trouve notre cher Quentin. Il s’essaye d’ailleurs comme de nombreux politiques au journalisme. Il est publié (entre autre, L’Obs, L’Express) par l’office de propagande américaine Huffington Post dont la rédactrice en chef pour le service en langue française est Anne Sinclair ! Dans cet entourage vivifiant pour la jeunesse, Quentin Guillemain est aussi identifié comme affilié au Sénat à la commission des affaires européennes et des finances qui explique comment, dans la France ravagée économiquement il y a encore de l’argent pour fonder une ONG comme la Cosmopolitan Projet Foundation. Pas facile de vivre sans argent notamment dans les tentatives de levée de fonds au Canada où l’association possède des contacts. Sur son Facebook, nous constatons 336 personnes qui « aiment ça »… autant dire que l’association est marginale, ce qui n’empêche pas qu’elle joue un grand rôle dans la Ve colonne ukrainienne en France.

Le parti socialiste français soutient l’Ukraine brune par des moyens détournés.

Nous vous parlions de Nathalie Pasternak, du sénateur Hervé Maurey de l’UDI, du loobying ukrainien au Sénat et des actions contestables des uns et des autres, vous pourrez facilement visiter les FB de Guillemain pour voir qu’il déploie avec son association une très grande activité autour du cas de la pilote et navigatrice d’avion Savchenko, néonazie enrôlée dans le bataillon Aydar de sinistre mémoire pour les massacres commis (et dénoncés par Amnesty International) dans le Donbass. Elle se trouve en prison en Russie après avoir participé à l’assassinat de deux journalistes russes présents sur le terrain dans l’été 2014. Vous découvrirez les pages de l’association ou du jeune Guillemain où se trouvent étalés les appels non équivoque en sa faveur, jusqu’à l’annonce de la participation à une session de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à Strasbourg pour faire pression et demander sa libération par la Russie (15 avril 2015). Le FB de Guillemain, notamment par les photos, montre clairement qu’il s’est rendu en Ukraine au moins à une reprise, d’ailleurs dans la région centrale à Tcherkassy, célèbre bataille de la Seconde Guerre mondiale… entre l’Armée rouge et les troupes nazies ! La sœur de Savchenko est depuis quelques semaines, promenée en Europe, elle se trouvait en France à la rencontre d’un homme d’importance à l’ambassade d’Ukraine, un certain BHL… comme le montre les photos partagés par Guillemain.

Le parti socialiste français soutient l’Ukraine brune par des moyens détournés.

Il écrit lui-même le 18 avril après la fameuse réunion, que des actions seront engagées contre la Russie pour la libération de Savchenko : « une lettre à la Fédération de Russie, une résolution d’urgence du Parlement européen, des initiatives militantes et des déclarations publiques, un débat à l’APCE (session de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe du 20 avril dernier), l’échange de prisonniers politiques entre les deux camps… ». Mais arrêtons-nous à ce dernier point qui parle bien de l’échange de prisonniers politiques… Il est évident et je vous laisse lire la prose de Quentin Guillemain sur ses réseaux sociaux, que les prisonniers politiques qui sont enfermés en Ukraine, ceux qui sont assassinés, n’auront pas les honneurs de l’association Cosmopolitan Project Foundation. Cosmopolite peut-être mais certainement pas avec les Russes et les russophones cela va de soi. Les prix des adhésions parlent aussi et montre à quel public s’adresse l’association : mettant l’adhésion étudiante à 10 euros, celle du chômeur à 20 euros puis s’égrainant jusqu’à 500 euros en posant la question d’un don supplémentaire de 10 à 100 euros ou montant libre… Dans les sphères, de telles sommes d’argent ne sont rien. Elles démontrent bien l’élitisme avéré du public recherché coupé des réalités de notre société. Pour des socialistes c’est ici le comble, demander deux fois plus d’argent à un chômeur qu’un étudiant… c’est ici la première fois que je vois une telle pratique. Il faudrait peut-être que Monsieur Guillemain et ses semblables viennent voir de près ce que c’est de vivre au chômage avec des indemnités misérables (ou pas du tout). S’il y a beaucoup d’étudiants aux revenus très modestes, il ne me semble pas qu’aucun parti ne fasse de différences dans leurs prix d’adhésion entre un demandeur d’emploi et un étudiant. https://www.helloasso.com/associations/cosmopolitan-project-foundation/adhesions/adhesion . Mais passons, Monsieur Rebsamen, socialiste et ministre du Travail stigmatisait lui-même les chômeurs il n’y a pas longtemps.

Le parti socialiste français soutient l’Ukraine brune par des moyens détournés.

Selon une pratique bien rôdée, les Occidentaux, les Européens, pèsent par ingérence politique dans des pays du Monde entier. C’est la raison pour laquelle la Russie en 2013 avait annoncé vouloir contrôler les ONG sur son territoire. A lire cet article, nous comprenons mieux comment, une simple association à caractère « démocratique » ou humanitaire peut s’insinuer dans les milieux politiques internationaux pour influer et orienter. Avec la Cosmopolitan Project Foundation, la France socialiste inaugure là les mêmes méthodes. Les chemins mènent toujours aux officines européennes ou américaines richement dotées et pourvues de moyens financiers. Cet argent, le nerf de la guerre, permet de financer des actions de propagande à double sens, en direction des opinions publiques locales et dans les pays visés. Elles permettent d’établir des contacts avec (dans le cas de l’Ukraine) les partisans de l’Union européenne, de tenir une ligne diplomatique parallèle et de s’opposer directement aux régimes en place ou de les soutenir contre une forme d’opposition classée comme « non démocrate ». A ce jeu, BHL est passé maître. Mais nous voyons parfaitement qu’en soutenant un régime comme celui de Porochenko, lui-même appuyé par une frange extrémiste néo-nazie, les socialistes, Guillemain et ses acolytes jouent un jeu dangereux et inconscient. Durant la collaboration environ 50 % des hommes qui trahirent la France étaient issus de la gauche (SFIO, radicaux socialistes, communistes et même anarchistes), comme l’a démontré le professeur Simon Epstein. Aurions-nous une répétition de l’histoire avec une alliance internationale de circonstance entre des hommes de gauche et des fascistes d’autres pays ?

Laurent Brayard pour Novorossia Vision

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