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Le blog de Lucien PONS

70e anniversaire du 9-Mai : L'absence de François Hollande est l'expression d'un déni de l'histoire et du renoncement à la paix

10 Mai 2015 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Ukraine, #La paix, #La guerre, #La République, #La Russie, #La France, #La nation ., #le nazisme, #Le fascisme, #AMERIQUE

70e anniversaire du 9-Mai : L'absence de François Hollande est l'expression d'un déni de l'histoire et du renoncement à la paix

70e anniversaire du 9-Mai : L'absence de François Hollande est l'expression d'un déni de l'histoire et du renoncement à la paix

En refusant de se rendre à Moscou le 9 mai pour représenter leur nation et leur peuple aux cérémonies de commémoration du 70e anniversaire de la victoire sur le nazisme, les présidents américain, français, le premier ministre britannique ainsi que la chancelière allemande et les dirigeants de l'Union européenne ont fait une étrange démonstration.

Cherchant à isoler Vladimir Poutine, la Russie et son peuple, les dirigeants « occidentaux » lui ont en fait permis de réunir autour de lui, en présence du secrétaire général de l'ONU, les dirigeants des Etats et pays émergents, toutes couleurs politiques confondues, représentant les trois quarts de l'humanité. C'est cette image d'une division du monde entre puissances dominantes et puissances émergentes qui sera retenue. Tout cela aux dépens du message de paix et de fraternité humaine dont ce 70e anniversaire devait être le cadre.

Si l'hommage qui a été rendu aux dizaines de millions de morts et aux combattants contre le nazisme et antifascistes s'est transformé « en démonstration de force » russe, c'est plus du fait même de l'absence de ceux, représentants les premières puissances mondiales dont 3 membres permanentes du Conseil de sécurité de l'ONU, qui prétendent diriger l'ordre du monde.

L'ostracisme à l'égard du peuple russe et des peuples de l'ancienne Union soviétique, mal venu au moment d'une commémoration aussi importante pour notre histoire commune et le combat commun des peuples du monde pour la liberté et la paix, ne touche pas ces mêmes chefs d'États et de gouvernements « occidentaux » quand ils engagent des guerres aux conséquences catastrophiques pour les peuples, ou bien quand il s’agit de défiler sous la bannière de la « guerre internationale au terrorisme », pour laquelle ils tentent d’obtenir le plus large soutien y compris celui de la Russie, comme en Irak.

En ne se distinguant en rien de ses homologues « occidentaux », le président Hollande a commis une lourde faute politique que la présence anecdotique du ministre français des Affaires étrangères aux dépôts de gerbes sur la tombe du soldat inconnu n'atténue en rien.

Comment avoir pu, avec une telle constance, sous-estimer l'importance historique de ce 70e anniversaire dans le contexte de remontée de l'extrême droite particulièrement en Europe, de résurgence de massacres ethniques et de multiplication de conflits aux dimensions internationales ? Tout cela, quelques jours à peine après une tournée au Qatar et en Arabie saoudite pour y conforter des alliances stratégiques et signer des contrats d'armement.

Notre pays, son peuple, ne peut se reconnaître dans de tels choix. La France, tous les membres permanents du Conseil de sécurité se devaient de participer à ces cérémonies pour prendre un engagement en faveur d'un monde de paix, de justice et de solidarité, et de la primauté du droit international.

En refusant de se rendre à Moscou, piétinant au passage la mémoire des Résistants et morts français, François Hollande a paradoxalement souligné l’alignement de sa politique diplomatique sur les seuls intérêts des Etats-Unis et de l'OTAN.

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