70ème anniversaire de la victoire soviètique sur le nazisme - L’absence de Hollande à Moscou : trahison et déni démocratique ! Jacques Maillard pour le Comité Valmy
trahison et déni démocratique !
Jacques Maillard pour le Comité Valmy
dimanche 10 mai 2015, par Comité Valmy
70ème anniversaire de la victoire soviètique sur le nazisme
trahison et déni démocratique !
Intervention de Jacques Maillard, au nom du Comité Valmy, lors de la célébration du 70ème anniversaire de la victoire contre le Nazisme, le 8 mai 2015, place de la Bastille. |
Notre comité, le Comité Valmy, s’inspire du Conseil National de la Résistance, de ses principes et de l’union du peuple de France qu’il représentait. Il porte le nom d’une bataille fondamentale pour la liberté du peuple français : en 1792 les armées de la République écrasèrent à Valmy les aristocrates coalisés de l’Europe.
Nous fêtons aujourd’hui, avec nos amis de l’ex URSS, la victoire sur le Nazisme.
Notre président Hollande a choisi de ne pas assister demain à la cérémonie russe de cette victoire, sous prétexte d’une réunion climatique à Cuba. Pourtant cette invitation à Moscou répondait à la participation du président Poutine aux célébrations du 70ème anniversaire du débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944.
Le refus de cette invitation apparaît sans doute, pour les russes et les autres peuples de l’ex URSS, vu le terrible tribut civil et militaire payé par l’URSS (26 millions de morts contre 400 000 aux USA), comme un élément symbolique d’une trahison plus globale de la France.
Mais il s’agit d’une trahison de ses dirigeants, et cette trahison n’est pas seulement dirigée contre le peuple russe, car elle s’exerce aussi contre le peuple français, contre la France et son histoire.
Ce n’est pas la première invitation à célébrer une victoire populaire que nos dirigeants refusent. Par exemple, celle de la victoire de Bouvines en 1214. Mes amis du Nord de la France m’ont informé que, l’année dernière, les maires des petites villes attendaient en vain les représentants de l’Etat pour célébrer 800 ème anniversaire de cette victoire de Bouvines, celle des milices communales contre les chevaliers et les rois du reste de l’Europe .
Ces représentants avaient tous reçu l’ordre de refuser ces invitations à des fêtes populaires commémorant cette bataille. En effet cette bataille a été la première pierre de la construction de la souveraineté nationale, souveraineté chèrement acquise au cours des siècles, en France aussi.
Par cette trahison, l’élite dirigeante de notre pays s’applique à détruire notre économie, à brader notre patrimoine industriel, agricole, voire monumental, aux puissances de l’argent. Elle suit la puissance prédatrice dominante, jusqu’à imposer l’anglais dans nos universités scientifiques (Pasteur, Pascal , Descartes... doivent hurler dans leur tombe).
Cette trahison prend un tour dramatique dans nos relations internationales, soutenant les pires tyrannies féodales, les fanatiques les plus illuminés, et les néonazis en Ukraine. Ainsi sont déclenchés des guerres d’agression, des guerres civiles, ou notre participation à celles ci : Lybie, Syrie, Ukraine...
En 2005, 55 % des français, dans un vote clair, ont refusé une « constitution européenne » que ses dirigeants ont imposée par la suite.
Cette trahison est une négation de la démocratie, dont ces dirigeants se prétendent les « athlètes » dans le monde entier, elle installe une tyrannie (le « despotisme doux » préconisé par Jacques Delors). Elle s’accompagne de la rupture d’engagements internationaux, de violations du droit international (ex : soutien à une des parties dans une guerre civile, comme la fourniture d’armements français aux « rebelles » syriens ou au régime de Poroschenko payée par des crédits européens). Elle conduit à la rupture unilatérale des contrats signés avec la Russie, les navires Mistral construits étant bloqués à Saint Nazaire, certains envisageant même, sans doute pour mieux s’inspirer du gouvernement de l’époque, de les saborder à l’instar du sabordage de la flotte de Toulon en novembre 1942.
Le régime de Pétain, totalement illégitime, finalement condamné pour haute trahison à la libération, livra, entre autres crimes, 600 000 travailleurs français comme esclave en Allemagne, dont plus de 10 % moururent dans les 2 à 3 ans de leur captivité. Ce régime fut, à ce sujet, le meilleur élève en Europe occidentale. Hitler avait, dans son livre « Mein Kampf », identifié 3 peuples ennemis, dans l’ordre : Les juifs, les russes, et les français ! Avant que les gouvernements des « young leaders » choisis par les USA installent la destruction de l’enseignement de l’histoire comme un des fondement de leur politique, les français savaient que la fortune de la guerre tourna lorsque l’Allemagne attaqua la Russie, et plus encore lors de la victoire de Stalingrad. Une place de Paris porte donc aujourd’hui encore le nom de cette ville d’URSS ( pour combien de temps ?).
Le peuple de France, dans sa longue histoire et dans ses diverses composantes, a montré qu’il sait déjouer la trahison et renverser la tyrannie. Il sut refuser les capitulations honteuses, prendre les armes, et aussi désobéir à des généraux félons.
La trahison est précédée des mensonges, de l’excitation de la haine, de la confusion, de la création d’illusions, de diabolisations. Mais il vient un moment où, malgré les semeurs de troubles, les joueurs de flûtes et les incendiaires, le peuple français secouera le joug et reconnaîtra ses vrais amis.
Les mots français, propres ou communs, parsèment le paysage et la langue russes. S’il y eut des waffen SS engagés par Pétain et Laval, il faut rappeler que l’un de nos meilleurs régiments de chasse aérienne actuels porte le nom du régiment Normandie Niemen, régiment français intégré à l’aviation soviétique d’alors.
Dans le petit village où j’aurai fêté cet anniversaire si je n’étais pas à Paris, la maquette d’un vaisseau nommé « France Russie » trône dans l’église.
Le vieux vaisseau France et son équipage savent garder la mémoire, et en particulier celle de cette amitié et de cette lutte commune contre la tyrannie, contre ce sommet de l’abominable que fut le Nazisme. Car nous devons tout faire pour que le crime incommensurable de la guerre que mena le Nazisme contre les peuples ne se reproduise pas, d’une façon encore plus tragique, au vu des armes modernes.
Jacques Maillard
Tract diffusé par le Comité Valmy lors du rassemblement de commémoration à l’Opéra Bastille et au Cimetière du Père Lachaise de la victoire soviétique sur le nazisme |
le spectre du nazisme hante à nouveau l’Europe
Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie signait sa capitulation face aux Alliés. Aujourd’hui, alors que cette page de l’histoire semble lointaine, une flambée de violence secoue l’Ukraine. Après avoir pris le pouvoir par la force, des bataillons (Azov, Pravvi Sektor, Karkiv 1) se réclament directement du nazisme, plus particulièrement de l’idéologue pronazi Bandera. Ils sont animés par la même fièvre anti-communiste et antirusse de leurs ancêtres, menacent, pillent, violent, tuent comme ils l’ont fait lors du massacre d’Odessa du 2 mai 2014.
Ce conflit a été déclenché par les Etats-Unis et par l’Union Européenne. On sait aujourd’hui qu’Obama connaissait le nom d’Artsenouk avant même qu’il soit placé comme premier ministre. Des mercenaires US (Academy) ont encadré ces troupes. Aujourd’hui, mille instructeurs nord-américains forment une armée composée notamment de bataillons nazis et de jeunes hommes mobilisés contre leur gré. Malgré les accords de cessez-le-feu de Minsk II, d’ailleurs non respectés par les troupes de Kiev d’après l’OSCE, l’Ukraine organise un réarmement à marche forcé avec la complicité des Etats occidentaux.
Avec une hypocrisie totale, Obama prétend « réfléchir » à la possibilité de livrer des armes létales à l’Ukraine. En réalité, ces armes arrivent par des voies indirectes. Poroschenko a signé des contrats en matière de fourniture d’armes avec 11 pays d’Europe. La Lituanie, pourtant membre de l’UE, ne se cache pas de ces livraisons. Aux Emirats Arabes Unis au salon international IDEX 2015, qui sert de vitrine à des entreprises comme Lockheed Raytheon ou Boeing, Poroschenko a décroché une vingtaine de contrats. Des industriels de l’armement s’implantent directement en Ukraine comme le Canadien Streit Group pour transformer des industries civiles en industries militaires (fabrication des véhicules Spartan). Les soldats sont équipés de fusils Barrett M82 de l’américain Barrett Firearms.
Quant aux groupes privés français, ils n’ont rien à leur envier. Thalès fournit les drones et moyens de guerre électronique, Sagem l’équipement optronique des hélicoptères, Airbus fournit les hélicoptères. Poroschenko se vantait sur FRANCE2 d’avoir de bonnes relations avec les groupes industriels français. Pourquoi refuser les Mistral à une Russie à laquelle la France est liée par un contrat et armer par la bande des bataillons nazis ?
Ces armes sont achetés avec des aides américaines et européennes. L’UE a par exemple débloqué 11 milliards d’euros. Quant au FMI, il conditionne son aide aux réformes structurelles ultra-libérales. L’UE se sert de la diabolisation de la Russie pour cimenter une identité inexistante et pour rassembler les citoyens des pays européens en dépit de la crise économique. Georges Soros voyait ainsi dans la guerre avec la Russie une aubaine pour ranimer l’Union Européenne, Juncker en profite pour appeler de ses vœux la constitution d’une armée Européenne « une armée commune à tous les Européens ferait comprendre à la Russie que nous sommes sérieux quand il s’agit de défendre les valeurs de l’Union européenne ». Le général en chef de l’OTAN Breedlove estime qu’il faut faire usage d’armes offensives pour régler la situation. Des exercices taille géante ont lieu fréquemment à la frontière de la Russie
Après les aventures libyennes et syriennes, la France, vassalisée par l’UE et l’OTAN, est une nouvelle fois en train de jouer un jeu contraire à ses intérêts à long terme et qui pourrait dégénérer en Troisième Guerre Mondiale. Il est urgent que la France, fidèle à l’héritage de la lutte antinazie de la Résistance, retrouve son indépendance en matière de politique étrangère, de défense et d’armement. Ce n’est qu’en sortant urgemment de cette logique offensive de l’OTAN et de l’UE qu’on pourra trouver une solution diplomatique au conflit ukrainien.
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