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Le blog de Lucien PONS

Articles d'Indépendance des Chercheurs : PS, Cambadélis... Quelle représentativité ?

25 Mai 2015 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #La gauche, #Le socialisme, #Le capitalisme;, #La lutte des classes, #La France, #La nation ., #La République, #AMERIQUE, #Europe supranationale

Articles d'Indépendance des Chercheurs :


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2015/05/22/ps-cambadelis-quelle-representativite-50936.html

PS, Cambadélis... Quelle représentativité ?

Le 22 mai 2015, à propos du vote sur les motions au sein du Parti Socialiste, Les Echos écrit « PS : la motion de Cambadélis en tête, un soulagement pour Hollande et Valls », et Le Point « Congrès du PS : l'exécutif rassuré après la victoire de Cambadélis ». A son tour, Le Monde conclut « Congrès du PS : la victoire de Cambadélis tranquillise l’exécutif ». Challenges souligne « Congrès du PS: la motion Cambadélis obtient plus de 60% des voix », mais interroge en même temps « Congrès socialiste: sous le score de Cambadélis, un PS sans militants ? ». C'est la moindre des questions que l'on peut se poser. En réalité, d'après le site du Parti Socialiste, le taux de participation a été 54,52% des adhérents, soit 65.432 votants. La motion A défendue par Jean-Christophe Cambadélis et représentant l'actuelle politique gouvernementale a remporté 60% des suffrages exprimés, soit autour de 40.000 voix. Ce qui correspond à moins d'un millième des électeurs inscrits aux dernières élections présentielles (quarante-six millions). François Hollande et Manuel Valls ont-ils vraiment de quoi être « rassurés » ? Pourtant, France TV Info rapporte « Vidéo. Congrès du PS : François Hollande rassuré par le vote des militants », avec des déclarations de François Hollande se félicitant du résultat de ce vote. Hollande ne se prive pas d'employer des mots tels que « stabilité », « cohérence » et « visibilité ». Pourtant, la même vidéo rappelle qu'en deux ans 40.000 militants ont quitté le Parti Socialiste. Que peuvent penser les citoyens de cette manière de « faire semblant », de la part d'un monde politique dont la représentativité réelle, devenue depuis longtemps de plus en plus faible, semble s'évaporer progressivement ? Et quel bilan dresser sur la politique concrète menée par l'ensemble des partis « de gouvernement » au cours des trois dernières décennies ?

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2015/05/22/ps-cambadelis-quelle-representativite-50936.html ]


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2015/05/24/pouvoir-crise-et-decadence-des-partis-politiques-i-50939.html

Pouvoir, crise et décadence des partis politiques (I)

Le 24 mai 2015, Ouest France interroge « Les partis servent-ils encore à quelque chose ? », évoquant d'emblée le « discrédit » du Parti Socialiste et de l'UMP. Au même moment, Altermonde sans frontières commente « Chômage : fliquer les chômeurs afin de les radier ! », à propos de mesures récentes de Pôle Emploi que l'auteur analyse comme « visant à mettre la pression sur les chômeurs pour les pousser à accepter des emplois toujours plus précaires et mal payés ». Or cette semaine, Le Monde rapportait « Le BEP et le CAP protègent peu du chômage » à propos du brevet d'études professionnelles et du certificat d'aptitude professionnelle, diplômes d’un niveau inférieur au baccalauréat. Mais l'article précise que le chômage a augmenté également pour les titulaires d'un baccalauréat professionnel. Ce dernier fut institué en 1985, alors que Jean-Pïerre Chevènement était ministre de l'Education Nationale suivant une évolution amorcée dès la fin des années 1970. C'est précisément des années 1970-80 que date le début d'une politique de casse sociale qui n'a fait que d'aggraver par la suite, et qui s'est accompagnée d'une coupure croissante entre les partis politiques et la majorité de la population. Au point qu'avec le titre « Quand les militants perdent la foi », Le Monde dressait hier un saisissant tableau de la situation actuelle dans l'ensemble des partis politiques dits « de gouvernement ». Rien de vraiment surprenant, pourtant. Notre article du 22 mai « PS, Cambadélis... Quelle représentativité ? » avait déjà évoqué cette situation à propos du vote sur les motions au sein du Parti Socialiste qui n'avait mobilisé que 65.432 votants dont environ 40.000 ont soutenu la motion A de Jean-Christophe Cambadélis. Indifférence des Français à l'égard du monde politique, « crise du politique », « aspect inaudible » des discours, perte de militants par les partis, « nostalgie d’un âge d’or » où le débat entre partis politiques intéressait les citoyens, perte de « culture politique, historique, économique, philosophique même » chez les militants, « culte du chef »... Tels sont les tristes constats des cinq auteurs de l'article « Quand les militants perdent la foi », un travail d'enquête dont nous ne pouvons que recommander la lecture. Pourtant, rien n'est vraiment nouveau dans cette série d'évidences. Qui peut ignorer, par exemple, la perte progressive d'adhérents et de militants du Parti Communiste depuis les années 1970, et notamment depuis l'élection de François Mitterrand à la Présidence de la République en 1981 ? En réalité, ni le Parti Socialiste ni les partis de « droite » et de « centre » n'ont échappé à terme à une évolution analogue. Quant à la perte de culture du milieu militant, doit-on s'en étonner au vu de la politique globale menée dans le domaine de l'éducation, qu'analysent encore nos articles « Stratégie de Lisbonne, "gauche plurielle" : quinze ans après » (I) et (II) et (de cette semaine) « La grève contre le projet de "réforme du collège" » (I) et (II) ? Le suicide du professeur d'électronique Pierre Jacque le 1er septembre 2013, évoqué dans nos articles « Education : la lettre de Pierre Jacque » (I) et (II) et « Pierre Jacque et l'avenir du service public de l'éducation » et reconnu imputable au service, reflétait déjà fort malheureusement la détresse d'un enseignant particulièrement soucieux du rôle citoyen de sa mission de service public. Privé notamment d'un accompagnement et d'un dialogue appropriés dans un contexte professionnel difficile, Pierre Jacque a choisi une voie extrême pour exprimer son inquiétude et sa souffrance. Les dérives du système dans le domaine de l'éducation dénoncées par Pierre Jacque correspondent à une réalité politique profonde et reflètent l'évolution d'une éducation marchandisée sous l'effet croissant de la mondialisation du capitalisme dont les partis politiques sont devenus des exécutants. Et le « culte du chef » est-il indépendant de la montée générale des hiérarchies et des secteurs « gestionnaires » dans le milieu professionnel au détriment du véritable travail productif, souvent délocalisé dans un contexte d'exportation permanente de capitaux à la recherche des plus bas salaires et standards sociaux ? Tout compte fait, c'est au détriment de la grande majorité de la population, que les partis « de gouvernement » et les professionnels de la politique ont imposé et appliqué depuis trois décennies la stratégie qui a conduit à la débâcle actuelle. Dans ce processus, ils ont perdu leur crédibilité auprès des citoyens.

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2015/05/24/pouvoir-crise-et-decadence-des-partis-politiques-i-50939.html ]


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Cordialement

Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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