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Le blog de Lucien PONS

Le service public, c’est le ciment qui doit ressouder les liens et faire société !

14 Juin 2015 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #La France, #Services publics, #La sécurité sociale, #Comité pour une Nouvelle résistance, #Le capitalisme;, #Les transnationales, #La finance dérégulée, #Europe supranationale, #Economie

Le service public, c’est le ciment qui doit ressouder les liens et faire société !
jeudi 11 juin 2015
par  Jean Michel BOCHATON
 

 

 

 

 

 

 

En cette fin de semaine va converger vers Guéret dans la Creuse, la diversité des forces politiques, sociales, citoyennes et syndicales qui refusent l’austérité pour contribuer à redonner sens à la notion de service public.
Il y a peu, le 27 mai dernier, se tenaient dans toute la France les cérémonies célébrant la création du Conseil National de la Résistance. Loin d’être une commémoration d’anciens combattants nostalgiques, il s’agissait de donner tout son sens au contenu et à la portée du programme du CNR intitulé « les jours heureux » qui dans la foulée de la dernière guerre mondiale, allait donner naissance aux services publics que nous connaissons et aux grandes avancées sociales que n’auront eu de cesse de vider de leur contenu les Macron, Raffarin, Kessler, Sarkozy, Gattaz père et fils, Valls, le baron Empain, les frères Peugeot et consorts…
La création des Services Publics n’est pas « tombée du ciel » d’un claquement de doigt. Ils sont le fruit de longues maturations dans les mobilisations et les grèves du Front Populaire. Elles ont été portées ensuite par les organisations syndicales et politiques dans la clandestinité parmi lesquels les communistes et la CGT.
Ces objectifs, ces propositions « utopiques » pour certaines, ont pris corps dans les mobilisations et les rassemblements d’après guerre. Que ce soit la révolution de la pensée avec « l’ordonnance de 45 » pour la prise en charge par la société des enfants ou des adolescents, la création d’EDF , les hôpitaux publics, les lycées professionnels, l’Office National de la Forêt ou la Sécurité Sociale, l’objectif était de rompre avec la précarité de l’existence et de mutualiser des moyens publics pour l’accès pour tous à un service dégagé de la sphère marchande.
La qualité et l’unicité territoriale du service rendu, partout, à tous, comme ciment de notre République liant les femmes et les hommes de notre pays dans un pacte social reconnu de tous, admis de tous, légitimé par tous et bénéfique à tous.
En 2015, ce que nous vivons, ne correspond en rien aux ambitions qui prévalaient à la création des services publics.
Hollande, Valls, la CFDT, le Medef, jouent en eaux troubles pour torpiller la portée des services publics. Mettant genoux à terre devant les exigences « d’une concurrence libre et non faussée » prônée par la Commission Européenne et la BCE, ils s’ingénient à dénigrer les services publics, mettant sans cesse des obstacles à leur pleine efficacité, tombant d’accord pour en supprimer ou baisser drastiquement les financements et supprimer les postes des personnels. Leur arme ? C’est la dépossession du peuple de son pouvoir de décision, de contrôle, de son droit d’intervention sur les destinées du service public…
Face à ses dérives, l’initiative du collectif « Convergence Nationale des Services Publics » a le mérite de s’inscrire dans la durée et la pugnacité. Ce week-end à Guéret, personnalités et organisations dans leur diversité vont exprimer leur soutien à la défense du service public actuel. Mais loin de rester sur la défensive, il s’agira de dire quels services rendus nouveaux il faut créer pour répondre aux besoins de 2015 des habitants et du pays. Les communistes bien sûr agissent pour la création d’un grand service public de l’eau décentralisé tout comme pour le logement social. La renationalisation des autoroutes est pour le PCF un objectif à court terme.
Avec le niveau du chômage et le nombre de jeunes sans diplômes, l’accompagnement à l’emploi et à la formation continue exige la création d’un vrai service public de la formation professionnelle dégagé du marché. Avec le vieillissement de la population, le besoin de créer un service public de l’aide à la personne sur tout le territoire garantissant unicité des prestations, formation et respect des droits du travail pour les personnels et qualité de la prise en charge est devenue une urgence sociale criante. Tout comme la construction et la gestion de maisons de retraite répondant à l’immensité des besoins. Au moment où les Républicains, l’UDI, le FN flinguent dans les mairies de nombreux financements culturels et associatifs, n’oublions pas que les Ministères de la Jeunesse et des Sports et celui de la Culture sont parmi les ministères les plus pressurés budgétairement.

Enfin pour un bon équilibre et un développement territorial, la bataille pour annuler la réduction massive des dotations budgétaires aux collectivités est devant nous !
Mais, il y a un mais ! Afficher clairement des ambitions pour le service public nécessite que l’on dise tout aussi clairement comment on le finance et à qui on prend l’argent. Il serait illusoire que la gauche esquisse ces propositions en occultant l’obligation de combattre pas à pas les racines du capitalisme et la loi de la jungle. Gagner de nouveaux services publics sans s’impliquer dans la lutte de classe en cours en ne choisissant pas le bon camp, ce serait de nouvelles désillusions et de nouveaux reculs !

Les communistes drômois savent que ces objectifs nécessitent des mobilisations, des rapports de forces, des initiatives majoritaires. Cela passe par le rassemblement, le débat, la réflexion collective, le débat de fond, l’action. Cela passe par Guéret samedi et dimanche et sans être pompeux, les communistes sont disponibles et prêts, avec tous ceux qui le souhaitent, à écrire le programme 2015 du CNR adapté aux besoins de notre époque.

Jean-Michel BOCHATON, Président de l’ADECR 26

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