Dans un article du 11 février 2015, je dénonçais déjà le JDD pour son excès absolument méprisant de propagande officielle et deux journalistes falots qui se trouvaient derrière un article bancal alors qu’ils étaient venus eux-mêmes dans le Donbass par ailleurs à un moment très chaud des combats. Cette fois-ci le JDD poursuit dans ses activités de manipulations des masses avec une autre plume, celle d’Antoine Malo. L’enquête préliminaire ne démontre pas grand-chose, le personnage est transparent, de vagues informations circulent sur internet, il s’agit sans aucun doute d’un pseudonyme, une mode qui décidément fait des ravages dans les médias occidentaux. Derrière l’anonymat, nos braves et courageux journalistes peuvent ainsi se livrer sans vergogne aux plus bas mensonges dans l’impunité la plus totale.
Un mensonge pour des pleurs. Derrière un article au premier regard bien ficelé et sous des apparences impartiales, Antoine Malo se sera pourtant livré à une manipulation terrible. Ludmila Nikitenko en sera la victime de la manière la plus grossière. Interrogée par le journaliste celui-ci lui prête la phrase suivante : « S’il n’y avait pas eu cette tragédie, alors la situation serait aujourd’hui identique à celle du Donbass ». Cette phrase anodine en apparence est pourtant l’explication de tous les Ukrainiens pro-maïdan pour justifier le massacre d’Odessa du 2 mai 2014 où officiellement 47 russophones furent massacrés et probablement plus de 200 personnes en réalité, non seulement dans la Maison des Syndicats, mais aussi dans les rues d’Odessa. Le hic, c’est que la brave Ludmila a perdu son fils Maxim dans ce massacre et qu’elle n’a jamais prononcé cette phrase. L’aurait-elle prononcé qu’elle aurait avalisé la mort cruelle de son fils, un fait totalement absurde dans la bouche d’une mère.
Brouiller les pistes pour désinformer. Vous imaginez facilement l’effarement de Ludmila en découvrant cet article et le choc qu’elle a dut subir, des larmes de rage et de colère. C’est avec tristesse, qu’elle narra cette histoire à un journaliste indépendant, Ukrainien, un temps arrêté par le SBU et jeté en prison pour dissidence : Youri Tkachev. Celui-ci dénonce alors dans les lignes de son Facebook ce mensonge éhonté et lance une bouteille à la mer, bouteille que nous avons exhumée de l’abîme. La demande consistait en un appel auprès des Français bienveillants pour faire parvenir la plainte de Ludmila au journaliste Antoine Malo pour faire un rectificatif et surtout publier des excuses. Il est à peu près certain que ceci ne sera jamais fait ni par le JDD, ni par le principal intéressé. La pige engrangée, le beurre étalé grassement sur son pain, le sinistre sire n’en aura cure.
Une pratique d’Antoine Malo commune à beaucoup de journalistes. Cette humble femme ne pouvait savoir que deux jours après le massacre d’Odessa, le même Antoine Malo avait pondu un article terrifiant aux déclarations sanglantes et mensongères qui souillaient déjà la mémoire des victimes. Dans les lignes de ce dernier, au milieu d’un lexique dégoulinant de contre-vérités, (« terroristes », « prorusses »), le journaliste accompagné d’un compère mélangeait les informations au point de faire passer les insurgés pour ce qu’ils n’étaient pas, de sous-entendre que dans son « jusqu’au-boutisme » le Président Poutine et la Russie était derrière l’insurrection du Donbass et celui du massacre d’Odessa, notamment en citant les paroles du porte-parole de l’OTAN : « La Russie commettrait une erreur historique en continuant à déstabiliser l’Ukraine ». Comment qualifier ; après lecture entre les lignes ; ce papier autrement que par le vocable de torchon et le travail de ces deux journalistes comme étant à la limite de la complicité des crimes de guerre qui furent commis (et tant d’autres par la suite) ? La pauvre Ludmila restera avec ses yeux pour pleurer, des centaines d’autres russophones d’Ukraine auront été les victimes naïves de ces journalistes arrivant le sourire aux lèvres pour mieux les tromper. Le dégoût profond que beaucoup de Français éprouvent pour ce métier me fait moi-même frémir à l’idée que depuis quelques-mois mes enquêtes se succèdent et que les découvertes du genre sont hélas légion. Que ressens-tu Judas, que reste-t-il Antoine Malo dans ton âme sèche après avoir reçu les 30 pièces d’argent pour le prix de cet immonde travail ?
Laurent Brayard