Le laboratoire grec du Nouvel Ordre Mondial.
Le laboratoire grec du Nouvel Ordre Mondial.
La dette est un outil redoutable pour imposer le Nouvel Ordre Mondial. Il s'agit tout simplement d'une guerre pour s'approprier la richesse produite. Il faut soumettre les peuples et les nations. L'exemple de la Grèce est particulièrement éloquent.
N'oublions pas que garantir la rente , c'est faire un choix politique.
Cordialement.
Lucien Pons
Austérité : les populations paient à la place des spéculateurs. Par Myret Zaki, rédactrice en chef adjointe du journal suisse "Bilan" . Octobre 2012.
Zone euro : le vrai problème, ce n'est pas l'austérité. Mais qui paie la facture de cette austérité. Les sacrifiés, ce sont la masse des petits et moyens salariés de la zone euro, ceux qui forment le tissu de l'économie réelle. Or il y a tragique méprise : ceux qui passent à la caisse ne sont pas les principaux responsables de la crise. La spéculation est responsable de la crise.
D'immenses fortunes se sont créées sur le saccagement, par les fonds spéculatifs, des dettes européennes. Ces gains proviennent de la chute de valeur des obligations grecques et des pays voisins, causée par des ventes à découvert (short selling) massives.
Ce détournement de richesses est directement prélevé sur les salariés de la zone euro, qui défilent aujourd'hui dans les rues. En 2011, les fonds spéculatifs ont généré leurs meilleurs profits sur la chute - provoquée - des obligations de la zone euro.
Selon CNBC, les fonds britanniques Brevan Howard, Caxton Associates et GLG Partners en ont tiré, sur les seuls mois d'août et septembre 2011, 3 milliards de dollars, soit la moitié de l'austérité que devra consentir le Portugal en 2013. Et là, on parle de 3 fonds et de quelques semaines. Il faudrait encore ajouter tout ce qu'ont gagné, en pariant contre l'Europe, les fonds de Paul Tudor Jones, Soros Fund Management, Brigade Capital, Greenlight Capital, et SAC Capital Management., mais aussi John Paulson, ainsi que les principales banques intermédiaires sur ces stratégies que sont Goldman Sachs, Bank of America et Barclays.
Chypre : les épargnants paient à la place des spéculateurs. Par Myret Zaki, rédactrice en chef adjointe du journal suisse "Bilan" . Mars 2013.
Une des choses les plus mal comprises, dans la crise chypriote, est sans doute l'essentiel : à savoir sa cause principale, qui n'est autre que la spéculation contre la zone euro. Ce phénomène est si mal identifié, qu'on arrive aujourd'hui à faire passer l'idée qu'il serait légitime d'aller chercher dans les poches des épargnants ce qui a été pris aux banques par la spéculation massive contre la dette souveraine de la zone euro. Or les épargnants locaux n'ont aucune responsabilité dans cette affaire, et un transfert de richesses s'opère des populations vers l'élite sophistiquée, non régulée et non sanctionnée de la finance, en dehors de tout contrôle démocratique.
Les épargnants chypriotes, dont les comptes de plus de 100'000 euros seront potentiellement taxés jusqu'à 50% ou 80%, vont en réalité payer pour compenser ce que des hedge funds ont pillé à la zone euro, trois ans durant. La crise trouve ses origines fin 2009, dans les attaques spéculatives anglo-saxonnes qui ont ciblé de manière concertée la zone euro, et qui ont coulé le pays voisin de Chypre, la Grèce, alors que les banques chypriotes détenaient de grandes quantités de dette grecque, comme l'explique clairement l'agence Standard & Poor's. L'effondrement de valeur des obligations grecques détenues au bilan des banques de Chypre est bien la cause principale de la crise de solvabilité de ces banques. Ces obligations grecques s'étaient effondrées suite aux paris baissiers virulents des hedge funds, paris directement responsables de la hausse des taux d'intérêt grecs qui a provoqué la strangulation financière d'Athènes. En 2010, sur les 300 milliards de dollars que représentait la dette grecque, on recensait un volume disproportionné de 85 milliards de paris baissiers de hedge funds utilisant des Credit Default Swaps (CDS). Les porteurs d'obligations grecques, observant ce signal alarmant du marché des CDS, ont à leur tour vendu massivement, provoquant l'effondrement que l'on sait. La détérioration des dettes attaquées des petits pays a ensuite fragilisé les bilans des banques de la zone euro, y compris celles de Chypre.
Entre 2009 et début 2012, des fonds comme Brevan Howard, Caxton Associates et GLG Partners ont gagné des sommes colossales sur ces paris contre la dette en euros. Fin 2011, trois de ces fonds ont généré 3 milliards de dollars en 2 mois seulement, en coulant par exemple la dette portugaise, et leurs gains représentaient la moitié de l'austérité que devra consentir le Portugal en 2013, ou de la somme que doit à présent trouver Chypre pour accéder à l'aide de l'UE. Pour avoir une idée de tout le pillage qui a eu lieu, il faudrait additionner tout ce qu'ont gagné, en pariant contre l'Europe, les fonds de Paul Tudor Jones, Soros Fund Management, Brigade Capital, Greenlight Capital et SAC Capital Management, mais aussi John Paulson, ainsi que les principales banques intermédiaires sur ces stratégies que sont Goldman Sachs, Bank of America et Barclays. Mais seuls quelques-uns de ces fonds dévoilent leurs stratégies et les profits qu'ils en tirent. En lisant la presse spécialisée financière, on comprenait tout de suite que les mêmes 5 milliards d'euros que le Portugal demandait aux Portugais d'économiser en 2013 étaient ceux que les fonds spéculatifs avaient raflés en 2011 en dégradant la dette du Portugal et de ses voisins. La totalité des gains arrachés sur le dos des Etats de la zone euro par ces raids baissiers dépasse l'entendement.
Privés de dizaines de milliards par la spéculation qui a fait rage jusqu'à mi-2012 (quand la BCE l'a stoppée par sa politique « bazooka »), les gouvernements ruinés ne peuvent aujourd'hui que se tourner vers leurs populations, non coupables mais captives: les contribuables, les salariés, les retraités et à présent, les épargnants. Et l'ignorance au sujet du mécanisme (certes complexes) d'aspiration des richesses de la zone euro fait le reste...
« Les Grecs ne paient pas leurs impôts et ont vécu au-dessus de leurs moyens » Faux et archi-faux !
Il parait qu’éluder l’impôt est une habitude tellement généralisée au sein de la population grecque que c’en est devenu un sport national. Il parait que les dépenses publiques en Grèce sont totalement démesurées et que c’est ce qui a justifié des réformes drastiques. Vraiment ?
Source: http://cadtm.org/Les-grecs-ne-paient-...
Plus d'info: http://cadtm.org/Grece
Ce qui nous attend après la faillite de la Grèce.
Jean-Michel Vernochet reçoit cette semaine Valérie Bugault, docteur en droit, spécialiste des questions européennes. Le 2 juillet 2015.
Jean-Michel Vernochet reçoit cette semaine Valérie Bugault, docteur en droit, spécialiste des questions européennes, pour un entretien sur la situation de la Grèce, à trois jours du référendum organisé par Tsipras. Que faut-il penser de la situation économique de ce pays, de sa dette publique, et des dettes de tous les pays occidentaux. Bien des idées fausses vont tomber à l’écoute de ce dialogue passionnant. Une des dernières phrases de Valérie Bugault n’est-elle pas: « Toutes les élites politiques des pays européens ont été achetées… »