L’Union Européenne a de plus en plus de mal à lutter contre la résurgence de la bête immonde en son sein.
Bonjour
L’Union Européenne a de plus en plus de mal à lutter contre la résurgence de la bête immonde en son sein.
Cela se manifeste en Europe de l’Est avec cette curieuse complaisance devant la glorification des nazis dans les pays Baltes.
Cela se manifeste aussi en Pologne lorsque ce pays interdit l’entrée des motards russes en route vers l’Allemagne pour célébrer la victoire sur le nazisme le 9 mai 2016 (le lien ici et là).
Cela se manifeste aussi par ce silence coupable envers l’interdiction faite aux étrangers d’aller à Odessa le 2 mai 2016 pour témoigner leur solidarité devant le massacre de la maison des syndicats le 2 mai 2014 ( les différents liens ici, ici, ici, ici, ici et là).
Cela se manifeste également en Pologne par la criminalisation du parti communiste et la mise en place du délit d’opinion en flagrante contradiction avec les valeurs défendues par l’Union Européenne.
Si nous n’y prenons pas garde cette indifférence deviendra caution de la dictature qui se met en place. On peut décomposer la stratégie en 4 étapes simples ( cette méthode est semblable à celle du NSDAP lorsqu’il a éliminé les communistes en Allemagne lors de son accession au pouvoir en 1933).
Première étape Le communisme est assimilé au nazisme .
Deuxième étape : On interdit le PC et on interdit les commémorations du 9 mai en mémoire de la victoire sur le nazisme.
Troisième étape : On condamne et on emprisonne les communistes et les opposants (voir le poème du pasteur Niemölen*).
Quatrième étape : On élimine physiquement tout opposant et toute opposition.
* Martin Niemöller (1892 1984), pasteur protestant, arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen puis transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau
Vous trouverez ci-après le message de Monika Karbowska et l’appel de soutien international. N’oubliez pas de signer la pétition en cliquant sur le lien, afin de faciliter votre signature (le texte est en Polonais) vous trouverez en PJ une explication à ce sujet ainsi que les liens pour contacter et écrire aux autorités compétentes. Vous trouverez en PJ le texte du Pasteur Niemolën mort en déportation au camp de Dachau. Vous trouverez également le texte de Monika Karbowska écrit le 3 mai 2015 à Odessa ici.
Amicalement.
Lucien Pons
Chers Ami/es
L’affaire des quatre communistes polonais condamnés sans droit à la défense pour délit d’opinion commence à être connue… mais il n’y a pas encore de soutien véritable.
Voici le texte de la pétition que j’ai traduite et qui existe en Anglais (si vous voulez la diffuser en Anglais à vos réseaux je l’envoie aussi)
Mais aussi je vous envoie un échantillon de ce pourquoi ils sont condamnés. Un texte « ultraviolent » en effet … il s’agit de l’intervention de Beata Karon , une des militante condamnée, au séminaire « Bilan du socialisme réel » qui s’est tenu lors de notre Forum Est Européen de Wroclaw en mars dernier.
Je vous envoie le texte en Français – c’est une petite histoire de l’industrie polonaise et de sa destruction par le capitalisme…
Je serais très heureuse si vous pouviez le publier avec la pétition dans vos blogs et journaux – en effet, non seulement la contribution de ces jeunes a été importantes pour le bilan de la Pologne Populaire mais encore ils ont réprimé pour cela…
Le système commence à se fasciser, jusqu’à présent ils se contentaient de nous priver « seulement », de position sociale, d’emploi, de reconnaissance et d’argent mais là ils y vont franco – comme avant la guerre, les communistes, c’est en prison qu’il faut qu’ils soient !
Bien entendu même si ces jeunes ne sont condamnés qu’à 9 mois de prison ou des travaux d’intérêt général, il s’agit de les casser – on sait bien qui dit casier judiciaire dit interdiction de travailler dans les écoles, le services publics, avec des enfants.. etc
De plus je pense qu’il s’agit de tester, de voir comment on va réagir.
Et il s’agit bien d’un délit d’opinion – ils sont condamnés pour avoir écrit un journal !
Merci pour votre soutien,
Amicalement,
Monika Karbowska
APPEL INTERNATIONAL DE SOUTIEN AUX
MILITANTS DU PARTI COMMUNISTE POLONAIS CONDAMNÉS À LA PRISON POUR „PROPAGATION DU COMMUNISME”
Le 31 mars 2016 quatre militants du Parti Communiste Polonais ont été condamnés par le tribunal de première instance de Dąbrowa Gόrnicza à 9 mois de prison ferme ou à des travaux d’intérêt général ainsi qu’à une forte amende pour avoir „propagé l’idéologie communiste” dans leur magazine „Brzask” et sur leur site internet.
Le tribunal a jugé les militants selon une procédure spéciale appliquée dans les cas de délits dans lesquels „la culpabilité de l’accusé ne pose pas de doute”. Le tribunal n’a pas mené de procès selon la procédure du code pénal, se basant uniquement sur l’acte d’accusation. De ce fait, les accusés ont été privés du droit à la défense alors qu’ils avaient déjà demandé à être jugés selon une procédure pénal normale.
Les militants du KPP (Parti Communiste Polonais) sont accusés sur la base de l’article 256§1 du code pénal: „Qui publiquement fait la propagande pour un système fasciste ou autre totalitaire et appelle à la haine du fait de différences nationales, ethniques, raciales ou liées à la religion sera puni d’une amende, de limitation ou de privation de liberté jusqu’à 2 ans”.
Le pouvoir avait déjà tenté d’ajouter à cet article l’interdiction de présenter publiquement des symboles communistes mais la mobilisation internationale l’avait empéché. Le 19 juillet 2011 le Tribunal Constitutionnel avait rejeté ce projet de loi comme contraire à la liberté d’expression.
Accuser les militants communistes polonais de propagande totalitaire est encore un pas vers la mise à égalité du communisme avec le fascisme afin d’interdire totalement l’activité des communistes.
La procédure pénal contre les communistes polonais avait été mise en route par le député du parti Droit et Justice Bartosz Kownacki en 2013. Le procureur avait alors refusé de traiter la plainte déposée par ce député, mais la procédure pénale s’est accélérée l’année dernière après les élections perdues par ce parti. Le 31 décembre 2015 le Procureur Régional de Katowice a envoyé au Tribunal de 1ère instance de Dabrowa Gornicza un acte d’accusation contenant l’accusation suivante: „Vous avez publiquement fait l’apologie d’un système politique totalitaire en tant que membre du comité de rédaction du magazine „Brzask” et dans ce cadre vous y avez publié des contenus lié directement aux idées communistes, marxistes et léninistes, publications qui sont accessibles sur le site internet www.kompol.orgce qui dans le contexte des expériences historiques est contraire aux valeurs démocratiques”...
Les Communistes polonais sont donc condamnés pour avoir poursuivi leur activité statutaire légale!
Les communistes polonais soulignent que l’institution du Procureur de la République est complètement soumise aux instances politiques, c’est à dire aux Ministre de la Justice, Zbigniew Ziobro de Droit et Justice, également nommé Procureur Général. Et il est patent que le pouvoir politique traite l’extrême droite d’une toute autre manière: au moment de la condamnation des rédacteur de „Brzask”, les néofascistes de ONR (Obόz Narodowo Radykalny – Le Rassemblement National Radical) défilait dans la rue pour de Bialystok pour fêter le 82 anniversaire de leur fondation... Ils portaient alors des étandards avec le symboles de la falange, des torches allumées et appelaient publiquement à liquider leur ennemis politiques, c’est à dire faisaient complètement référence au fascisme historique. Malgré cela le Ministère de la Défense a programmé d’armer les fascistes en les intégrant à la nouvelle structure de défense territoriale. Auparavent un tribunal à Czestochowa a relaxé un homme qui faisait commerce de tee-shirts avec inscriptions racistes sans y voir une violation de l’article 256 du code pénal. Dernièrement le Ministère de la Justice et le Procureur Général ont suspendu l’éxécution du jugement d’un nationaliste condamné pour agression sur un policier.
La condamnation à la prison des communistes polonais pour délit d’opinion est lié à la promulgation par le Parlement d’une loi „interdisant de propager le communisme” qui mène actuellement à l’effacement de tous les noms de rues qui font référence à l’histoire du mouvemnt ouvrier et à l’histoire de la Pologne Populaire, ce qui est une destruction sans précédent de la mémoire ouvrière. Pendant ce temps d’Institut de Mémoire Nationale exige que les collectivités territoriales détruisent les monuments commémorant la Libération par l’Armée Soviétiques, y compris les monuments des cimetières des soldats soviétiques tombés sur le territoire polonais.
La destruction des monuments de la mémoire ouvrière et la falsification de l’histoire sont les pratiques les plus évidentes des pouvoir fascistes.
L’Etat bourgeois pense qu’il va terrorise le KPP et les militants communistes polonais par cette répression anti-communiste et que cette campagne anti-communiste va lui profiter. Cependant cette répression est concommittante avec l’augementation de pratiques anti-sociales barbares de l’Union Européenne. La solidarité avec le KPP et le soutien aux communistes persécutés dont l’action se déroule dans des conditions très difficiles, sont très importante pour et doivent devenir massive –chaque protestation devant les ambassades polonaises seront des actions décisives et efficaces.
Les répressions anti-communistes dovient cesser, et les lois anti-communistes abrogées!
À bas la falsification de l’Histoire ouvrière!
Komunistyczna Partia Polski KPP
Parti Communiste Polonais
(lire ici un exemple d'articles incriminés)
Signez la pétition contre la répression!
https://podpisz.to/petycja/rece-precz-od-kpp-antykomunistyczne-przesladowania-musza-ustac,159
Pétition Jointe, quelques outils :
Les cases à remplir écrites en Polonais avec leurs traductions
- Imie i nazwisko: Nom Prénom
- Ulica I numer domu: Rue et n°
- Nieprawidlowy Kod pocztowy: Code postal
- Miejscowosc: Ville
- Adresse courriel
Texte de la pétition en anglais avec un essai de traduction:
Protest against the criminalization of anti-capitalist Voice
On March 31st the District Court in Dąbrowa Górnicza acting on behalf of the Republic of Poland committed a violation of fundamental right of freedom of speech. The government of III Republic of Poland using the Judiciary declared the war against all progressive forces who protest against capitalism and the new historical policy promoted since 1989 , especially the one followed nowadays by the government of Law and Justice party. The activists of legally registered party –Polish Communist Party ( KPP) – were sentenced to several months imprisonment with forced social works for propagating Marxist science (and idea of Marxism) and social justness.
As left-wing activists we express our surprise at the judgment of the court and we suppose it was issued without knowledge of the subject, without historical knowledge but only under the guidance of the Institute of National Memory ( IPN) and privet beliefs.
The government and its institutions getting closer and closer to the nationalists, tolerate and agree on the activities of far-right organizations calling for hatred, racism and xenophobia , demonstrating on the streets attacking foreigners etc. And at the same time the rulers do not accept, apparently by their limitations, propagations of the idea of the equality, freedom and social justness.
We appeal to all leftists in Poland and all over the world to object to the Ombudsman, Minister of Justice and General Prosecutor. Please sign this petition and lets defend left ideas and the right to propagate them!!
Today KPP but tomorrow all of us!
Protester contre la criminalisation des voix anticapitalistes.
Le 31 mars dernier le Tribunal de District à Dąbrowa Górnicza agissant pour le compte de la République de Pologne a commis une violation du droit fondamental relatif à la liberté d'expression. Le gouvernement de la III République de Pologne, à l'aide de l'appareil judiciaire, a déclaré la guerre contre toutes les forces progressistes qui protestent contre le capitalisme et la nouvelle politique historique promu depuis 1989, surtout celle suivie actuellement par le gouvernement du parti droit et Justice. Les militants du parti légalement enregistré – le parti communiste polonais (KPP) – ont été condamnés à plusieurs mois de prison avec des œuvres sociales d’intérêt général forcés, pour avoir propagé la science marxiste (et l'idée du marxisme) et de la justice sociale.
Comme les militants de gauche, nous exprimons notre surprise devant cet arrêt de la Cour et nous supposons qu'il a été délivré sans connaissance du sujet, sans la connaissance historique, mais uniquement sous la direction de l'Institut de mémoire nationale (IPN) et Troène croyances.
Le gouvernement et ses institutions se rapprochent des nationalistes. Il tolèrent les activités des organisations d'extrême droite appelant à la haine, au racisme et à la xénophobie, attaquer des étrangers dans les rues, etc… Et en même temps, les dirigeants n'acceptent pas la propagation des idées d'égalité, de liberté et de justice sociale.
Nous lançons un appel à tous les progressistes en Pologne et dans le monde entier pour s'opposer à l'Ombudsman, le ministre de la Justice et procureur général. Veuillez signer cette pétition et permettre de défendre les idées de gauche et le droit de propager leur propagande!!
Le KPP aujourd'hui mais demain nous serons tous concernés!
- Voilà les contacts pour alerter les autorités:
Kancelaria Prezydenta Rzeczypospolitej Polskiej (Présidence polonaise)
ul. Wiejska 10
00-902 Warszawa
Telefon: (48 22) 695-29-00
Fax: (48 22) 695-22-38
Mail: listy@prezydent.pl
Ministre de la justice de Pologne (section des plaintes) :
Ambassade de Pologne en France :
Tel. 01 43 17 34 00
Fax. 01 43 17 34 01
< https://podpisz.to/petycja/rece-precz-od-kpp-antykomunistyczne-przesladowania-musza-ustac,159 >
Quand ils sont venus chercher... (Martin Niemöller)
Quand ils sont venus chercher... est une citation du pasteur Martin Niemöller (1892–1984) sur la lâcheté des intellectuels allemands au moment de l'accession des Nazis au pouvoir et des purges qui ont alors visé leurs ennemis, un groupe après l'autre.
Texte de Martin Niemöller, ce pasteur protestant, arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen puis transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau, où il écrivit ces lignes :
Texte initial
«Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait personne pour protester.»
Autre version
Quand on a arrêté les communistes, je n'étais pas communiste, je n'ai rien dit ;
Quand on a arrêté les socialistes, je n'étais pas socialiste, je n'ai rien dit ;
Quand on a arrêté les Juifs, je n'étais pas Juif, je n'ai rien dit ;
Quand on est venu m'arrêter, il n'y avait plus personne pour protester.
[Pasteur Niemöller ]« Version Badinter »