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Le blog de Lucien PONS

La CGT n’exige plus le retrait de la loi travail En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021980273104-philippe-martinez-nexige-plus-le-retrait-de-la-loi-travail-2002415.php?yARtgfGX2LgmT7Xw.99#Xtor=AD-6000

1 Juin 2016 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #La France, #La mondialisation, #Les transnationales, #La finance dérégulée, #Europe supranationale, #AMERIQUE, #l'horreur économique, #Le grand banditisme, #Le syndicalisme, #Le socialisme

Le secrétaire général de la CGT a franchi un nouveau pas, en affirmant être prêt à « rediscuter » avec le gouvernement, et ce « sans préalable », du projet de loi travail. - Fred Bukajlo/Sipa press pour RTL

Le secrétaire général de la CGT a franchi un nouveau pas, en affirmant être prêt à « rediscuter » avec le gouvernement, et ce « sans préalable », du projet de loi travail. - Fred Bukajlo/Sipa press pour RTL

Les leaders CGT et CFDT ont ­débattu lundi soir sur RTL. Philippe Martinez se dit prêt « à discuter » avec le gouvernement.

Philippe Martinez avait commencé à changer de ton ce dimanche, se félicitant que le Premier ministre lui ait téléphoné la veille. Lundi, le secrétaire général de la CGT a franchi un nouveau pas, en affirmant être prêt à « rediscuter » avec le gouvernement, et ce « sans préalable », du projet de loi travail.

Il n'a plus comme il y a quelques jours encore exigé le « retrait » du texte, mais s'est dit ouvert à la discussion, énumérant néanmoins « quatre points » majeurs de désaccord : l'inversion de la hiérarchie des normes avec la prééminence des accords d'entreprise sur l'organisation du travail dans l'article 2 du projet de loi ; le périmètre des licenciements économiques ; l'instauration d'un référendum en cas d'accord minoritaire ; et la réforme de la médecine du travail.

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Et si la CGT servait Manuel Valls ?

Le match Laurent Berger-Philippe Martinez

Le syndicaliste a fait ces déclarations lors d'un débat inédit : sur RTL, il était invité avec son homologue de la CFDT à débattre sur le projet de loi travail. On aurait pu s'attendre à ce que les deux syndicalistes s'affrontent violemment. Lors de son congrès mi-avril , le cégétiste avait ostensiblement tourné le dos à la CFDT : au premier jour du ­congrès de sa centrale, mi-avril, il avait évoqué « l'erreur que [la CGT a] faite ces dernières années en favorisant peut-être [ses] relations avec la CFDT ».

Une erreur « que nous avons corrigée dans le conflit [actuel] », avait-il ajouté, devant ses prédécesseurs, Louis Viannet et Bernard Thibault , à l'origine de la stratégie du « syndicalisme rassemblé ».Quant à Laurent Berger, il avait dimanche fustigé « un jusqu'au-boutisme mortifère » à propos du conflit sur la loi travail.

Questions de fond

Mais l'un comme l'autre sont restés lundi soir sur RTL sur les questions de fond. Cela a donné l'occasion au leader de la CGT de revisiter sa lecture du projet de loi travail. « Est-ce qu'il faut le retrait de la loi travail qui comporte un certain nombre d'avancées ? » lui a demandé Laurent Berger, évoquant le compte personnel d'activité, qui va intégrer notamment le compte pénibilité. « On est d'accord là-dessus », même si les droits créés sont « embryonnaires », lui a répondu Philippe Martinez, rappelant la revendication de la CGT d'une « sécurité sociale professionnelle ».

On aurait pu s'attendre, en outre, à ce que les deux syndicalistes actent leur divergence sur le mode d'action syndical à privilégier, la « négociation » pour la CFDT et la « lutte » pour la CGT, qui en a fait un des axes forts de son congrès. Mais Philippe Martinez a insisté sur la participation de son organisation aux négociations, rappelant qu'elle signait 85 % des accords dans les entreprises.

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On aurait pu s'attendre enfin à ce que le débat de lundi se transforme en un face-à-face violent entre les deux premiers syndicats français. En quelque sorte le décalque sur le terrain syndical de ces fameuses deux « gauches irréconciliables » évoquées par Manuel Valls, D'ailleurs, le Premier ministre ne manque pas une occasion de les opposer, portant aux nues la CFDT et incendiant la CGT. Mais cela n'a pas été le cas. Du reste, au vu des programmes que présentent les divers candidats à la primaire à droite , l'unité pourrait rapidement redevenir d'actualité en cas d'alternance.

L. de C.

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