Quand la firme Bayer achetait « des lots de femmes » à Auschwitz par Yannis Youlountas ·
Quand la firme Bayer achetait « des lots de femmes » à Auschwitz
par Yannis Youlountas · 11/10/2016
Le capitalisme pue la mort et son histoire est une rivière de sang. Voilà, par exemple, le vrai visage de la firme colossale Bayer qui vient de se payer Monsanto pour 59 milliards d’euros :
QUAND LA FIRME BAYER ACHETAIT « DES LOTS DE FEMMES » À AUSCHWITZ
Sous le régime nazi, Bayer, alors filiale du consortium chimique IG Farben, procéda à de nombreuses expériences médicales sur des déportés qu’elle se procurait dans les camps de concentration.
Voici des extraits de cinq lettres adressées par la Maison Bayer au commandant du camp d’Auschwitz, publiées dans le numéro de février 1947 du Patriote Résistant.
Les lettres, trouvées à la libération d’Auschwitz par l’Armée rouge, datent d’avril-mai 1943.
Première lettre :
» En vue d’expérimenter un soporifique, vous serait-il possible de mettre à notre disposition quelques femmes et à quelles conditions, toutes les formalités concernant le transfert de ces femmes seront faites par nous. »
Deuxième lettre :
» Nous accusons réception de votre lettre. Considérant le prix de 200 marks exagérés, nous offrons 170 marks par sujet, nous aurions besoin de 150 femmes. «
Troisième lettre :
» D’accord pour le prix convenu. Veuillez donc faire préparer un lot de 150 femmes saines que nous enverrons chercher très prochainement. «
Quatrième lettre :
» Nous sommes en possession du lot de 150 femmes. Votre choix est satisfaisant quoique les sujets soient très amaigris et affaiblis. Nous vous tiendrons au courant du résultat des expériences. «
Cinquième lettre :
» Les expériences n’ont pas été concluantes. Les sujets sont morts. Nous vous écrirons prochainement pour vous demander de préparer un autre lot. «
IG Farben, le consortium de Bayer, a également fournit aux nazis le Zyklon B utilisé dans les chambres à gaz, et a massivement exploité la main-d’œuvre concentrationnaire dans ses usines.
Condamnée pour crimes contre l’humanité à Nuremberg, puis à la dissolution, IG Farben possède toujours un statut juridique, malgré son démantèlement entre les sociétés Bayer, BASF et Hôchst.
Et maintenant, à quand le Nuremberg du capitalisme ?
Y.Y.
Sources :
http://www.cbgnetwork.org/163.html
et http://bellaciao.org/fr/spip.php?article152015
(merci Annie Chalmeton)
N&B – Paroxysme du pouvoir.
https://www.youtube.com/watch?v=Zol5ViZ8qqc&feature=youtu.be
N&B – Qui est responsable ?