LE MENSONGE D'UN MACRON "NI DE DROITE, NI DE GAUCHE" (sic) ...! Hier, Macron a présenté quelques éléments de son programme. Aussitôt et en chœur, tous les commentateurs en ont déduit que le porte-parole d'En Marche "était à la fois de droite et de gauche"(sic) : un mensonge grossier, sur lequel on souhaite revenir :
1)-Avec Macron, la retraite serait calculée sur la base des 25 dernières années du salarié (calcul de la retraite dans le privé), et non plus mesurée sur la base des 6 dernières années, comme pour les fonctionnaires : c'est à dire sur la base de ses meilleurs traitements. Autrement dit, "l'UNIFICATION DES RETRAITES" SE FERAIT PAR LE BAS. Les fonctionnaires, qui ont déjà une retraite modeste, perdraient encore beaucoup de pouvoir d'achat.
En 1995, Juppé avait essayé de supprimer les régimes spéciaux de retraite : toute la population au travail s'était retrouvée dans la rue, jusqu'à ce qu’il renonce à ce projet scélérat. Cette proposition est donc clairement de droite, génératrice de moins disant social. En aucune façon, on ne peut affirmer que cette réforme s'inspire de la gauche et de la droite. Le mensonge médiatique nous vend de toute pièce un "Macron de gauche"(sic), qui n'existe absolument pas : cette mesure est une vieille idée du MEDEF depuis toujours... !
2)-Autre exemple : "les 35 heures seront assouplies par des accords collectifs". S'agira-t-il d'accords collectifs de branche ou d'entreprise... ? La réponse est claire, donnée par un arrêt récent de la Chambre sociale de la Cour de Cassation du 1er mars 2017, à propos d'un accord d'entreprise du 19 avril signé dans la CCN des industries chimiques : désormais, l'ACCORD DE BRANCHE EST SUBSIDIAIRE A L'ACCORD D'ENTREPRISE.
Le Conseil Constitutionnel avait affirmé en 2008 : "les dispositions de la loi selon lesquelles des heures supplémentaires peuvent être accomplies dans la limite d'un contingent annuel défini par la convention ou un ACCORD COLLECTIF D'ENTREPRISE ou d'établissement, s'appliquent immédiatement et permettent la négociation d'accords d'entreprise NONOBSTANT L'EXISTENCE EVENTUELLE DE CLAUSES CONTRAIRES DANS DES ACCORDS DE BRANCHE (Cons Const 7 aout 2008, n 2008-568 DC).
La Chambre sociale de la Cour de Cassation applique cette décision. Et vient de conclure que le contingent d'heures supplementaires est fixé par simple accord d'entreprise et non par accord de branche.
C'est le célèbre article 2 de la loi Khomri inversant la hiérarchie des normes, que vient de réaffirmer en grandes pompes la Cour de Cassation.
Macron s'appuie sur cette nouvelle jurisprudence pour entériner l'inversion immédiate des normes, qui pénalise gravement le monde du travail, soumis au seul diktat du patron dans l'entreprise. Alors que généralement l'accord de branche était plus favorable au salarié... !
3)- Macron trouve enfin que les syndicats sont trop "politiques"(sic). Défendre la fiche de paye, les emplois de la boite, c'est faire de la politique partisane...! Et il y a encore des "commentateurs" pour nous vendre un Macron de gauche...???
Il suffit de voir le train de vie somptueux de Brigitte Macron, inquiétant même son entourage, pour savoir, même si on n'a jamais fait de droit du travail, que le couple Macron, avec ses 3 millions d'euros gagneé chez Rothschild, ne souhaite pas la réduction des inégalités de 1 à 20, comme le préconise notre programme L'Avenir en Commun. Inventer de toutes pièces un Macron, "candidat de gauche", alors qu'il est ultralibéral de droite, c'est du pur foutage de gueule, pour les électeurs peu politisés. C'est transformer le bulletin de vote et le choix raisonné qui l'accompagne en geste de fou ignorant les conséquences de son acte...!
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