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Le blog de Lucien PONS

Chanson française : Francis Cabrel lance un appel au patriotisme. Par Guillaume Atchouel dans le journal La Dépêche du Midi

21 Mai 2017 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Comité pour une Nouvelle résistance, #Europe supranationale, #La nation ., #La France, #La mondialisation, #La République, #La défense de la langue française.

Chanson française : Francis Cabrel lance un appel au patriotisme

Culture - Histoire - Culture

Le chanteur d'Astaffort se fait le défenseur de la chanson française./ Photo DDM
Le chanteur d'Astaffort se fait le défenseur de la chanson française./ Photo DDM

À quelques jours de l'examen, le 24 mai, en deuxième lecture, par le Sénat du projet de loi sur la Liberté de Création, l'Architecture et le Patrimoine, Francis Cabrel lance un appel aux parlementaires pour «conforter» la chanson française.

«Il est primordial de réserver un espace de diffusion à la production des artistes français. Trop d'entre nous se sont découragés et ont choisi la langue anglaise dans l'espoir d'accrocher une chance supplémentaire d'être programmés par les radios» affirme Francis Cabrel. À quelques jours de l'examen, le 24 mai, en deuxième lecture, par le Sénat du projet de loi sur la Liberté de Création, l'Architecture et le Patrimoine, le chanteur donne de la voix, pour convier les sociétés de radios à «un consensus qui aurait le patriotisme comme porte- étendard». Pour lui «il serait bienvenu par les temps qui courent» de soutenir davantage les créations en langue française.
L'auteur-interprète de Petite Marie assure encore : «J'ai la chance d'écouter des dizaines de jeunes artistes par an, je peux affirmer qu'une bonne partie d'entre-eux aurait leur place dans le paysage musical et quotidien des auditeurs». Mais, malheureusement, toutes les radios ne l'entendent pas forcément de la même oreille.
C'est pourquoi avec Richard Seff, auteur-compositeur et producteur toulousain qui l'a découvert, a collaboré avec lui et a écrit de très nombreux tubes (C'est ma prière, Les Démons de minuit, Macumba…) il souhaite mettre en garde contre les éventuelles fausses notes que le projet de loi laisse craindre.
 
Deux points qui inquiètent
 
Car «si ce projet de loi apporte de véritables avancées», se réjouissent les deux artistes, deux points les inquiètent cependant. Le premier est relatif aux quotas de diffusion de chansons en langue française auxquels sont soumises les radios (40 % de titres français sur l'ensemble de la
diffusion).
 
 

 

«On conforte l'émergence de nouveaux talents en obligeant les radios à atteindre ces quotas en diffusant plus d'artistes», puisque, en effet, dans le projet de loi pas plus de 50 % de ces quotas ne pourront être réalisés par les mêmes titres. «Et, dans le même temps, s'étonne Richard Seff, les radios pourront sur dérogation abaisser de 5 % ce quota de diffusion française sans que l'on dise pourquoi et dans quelle condition».

Avec Francis Cabrel, il déplore tout autant «d'aider le spectacle amateur. Un producteur de spectacles pourrait faire appel à des non-professionnels qui ne seraient pas payés».

«Faire travailler des gens gratuitement, mais c'est impensable ! On n'imagine pas cela dans une entreprise de maçonnerie ! C'est de l'exploitation et de plus, cet amendement contribuerait à précariser un peu plus les professionnels qui se verraient ainsi moins sollicités».

Très déterminé, Francis Cabrel invite les parlementaires à aller encore plus loin dans ce dossier. Il propose un amendement, qu'il qualifie de crucial et qui imposerait aux radios des heures de diffusions décentes (NDLR : pour les artistes français), matin, après-midi, et début de soirée». Et de conclure sa demande d'un cinglant : «Musicalement votre».


Une spécificité culturelle

«Cette loi affirme la spécificité de la culture et c'est ce pour quoi elle requiert devant vous la protection du législateur» avait souligné le 21 mars dernier Audrey Azoulay, la ministre de la Culture, en inaugurant le retour du texte à l'Assemblée nationale.

Et d'ajouter : «Le théâtre, le livre, le cinéma, le patrimoine, l'archéologie, la chanson, toutes ces expressions du génie humain doivent être soustraites aux seules lois du marché et du laisser-faire. Ce ne sont pas des commodités, ni des marchandises».

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