Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Lucien PONS

Pétition à signer pour défendre l'agriculture paysanne. "Soutien à mon voisin paysan de Lacapelle-viecamp (cantal)".

25 Juin 2017 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Comité pour une Nouvelle résistance, #La nation ., #Europe supranationale, #La France, #AMERIQUE, #La mondialisation, #Le grand banditisme, #Les transnationales, #La lutte des classes, #l'horreur économique, #l'agriculture

Bonjour.

Je viens de signer la pétition "Soutien à mon voisin paysan de Lacapelle-viecamp (cantal)" et je souhaitais savoir si vous voudriez nous aider en ajoutant votre signature.

Notre objectif est d'atteindre 150 000 signatures et nous avons besoin de plus de soutiens. Pour en savoir plus et pour signer, c'est ici:

https://www.change.org/p/soutien-%C3%A0-mon-voisin-paysan-de-lacapelle-viecamp-cantal?recruiter=24584512&utm_source=share_petition&utm_medium=email&utm_campaign=share_email_responsive

 

Pétition à signer pour défendre l'agriculture paysanne. "Soutien à mon voisin paysan de Lacapelle-viecamp (cantal)".

 

A titre personnel je signe cette pétition pour plusieurs raisons.

En premier lieu,

je trouve anormal de priver l’agriculture locale des moyens ancestraux de fonctionnement. Le maintien d’une activité agricole de qualité dans une commune rurale doit être une préoccupation de chacun de nous. Cela permet de maintenir des emplois et d’en créer au niveau local. Cela permet aussi de défendre l’agriculture de proximité seule garante de notre indépendance alimentaire.

Je doute fort que le soutien apporté par les autorités à ce personnage tellement représentatif de notre monde post moderne, soit dicté par l’intérêt général. Comment peut-on donner raison à un pur produit du mercantilisme ambiant – Voici quelques pensées que je prête à ce croisé des temps modernes, prêt à ferrailler contre le chant du coq gaulois ou contre les cloches des vaches : « J’ai de l’argent ! J’existe ! Seul mon intérêt personnel compte ! Je regarde mon nombril et je dis : j’existe ! » - « Tristes tropiques » pourrait écrire un sociologue soucieux d’observer à la loupe cette France périphérique qui refuse de crever et de laisser aux pisse-froids des centres villes boboïsés le droit de décider si elle peut vivre et respirer en toute liberté.

Cette cinquième colonne de la mondialisation ultralibérale veut reléguer les activités agricoles traditionnelles (et autres), au rôle de supports touristiques dans « une réserve d’indiens », seul choix adapté au « développement harmonieux des territoires ». Les communes rurales sont peu à peu dépecées de leurs compétences et de leur capacité de décision ; il est même prévu qu’elles soient intégrées dans des structures plus importantes, telles les métropoles et les eurorégions. Ces dernières sont mises en avant par l’acte III de la décentralisation et particulièrement par la loi NOTRe. Il est même décidé que nombre de communes rurales doivent disparaître. Ceci permettrait à ces saigneurs modernes de régner sans partage sur une population esclave qui n’aura même plus le droit de faire peuple.

Tout ceci a été décidé au niveau des instances européennes afin de vider de sa substance égalitaire la République française une et indivisible. Les services publics disparaissent partout et particulièrement dans la France rurale. Les emplois disparaissent également. Il serait temps de comprendre les logiques à l’œuvre afin de pouvoir s’y opposer.

La République une et indivisible suppose la démocratie de proximité dans le cadre de petites structures administratives, comme le sont les petites communes. Le découpage administratif issu de la révolution française (commune, département, état/nation) est celui qui permet une réelle indépendance à tous les niveaux. Il est donc combattu par la doxa néolibérale qui envisage de remplacer tout citoyen par un mouton consommateur.

 

En deuxième lieu, je défends la démocratie.

Je trouve que le laisser faire coupable des autorités est contraire à l’idée que je me fais d’un état de droit. Toutes les décisions doivent être débattues librement au niveau local, et elles ne doivent certainement pas se soumettre à l’entregent ou au pouvoir de l’argent, sale ou pas. Pour exister réellement, la LIBERTE a besoin d’espaces de débats afin de construire un vivre-ensemble partagé par tous. Cette dimension philosophique issue du siècle des lumières est essentielle pour déterminer l’espace commun nécessaire afin que le peuple français dans sa diversité se rassemble pour qu’il puisse vivre dans une société apaisée, loin de toutes les fractures sociales qui menacent notre proche avenir. L’intérêt général ne se décrète pas, il se construit. De nos jours il est hélas trop souvent confondu avec la défense d’intérêts particuliers…

 

En troisième lieu, je combats l’agriculture industrielle.

Je combats l’agriculture industrielle et les ravages des fermes usines et autres joyeuseté que laissent entrevoir la signature du traité de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne. Le CETA signe l’arrêt de mort de l’agriculture française. Il signe l’arrêt de mort de l’agriculture de proximité. Il signe l’arrêt de mort de l’agriculture biologique. Il signe l’arrêt de mort des labels AOC garantissant la qualité des produits. Il signe l’arrêt de mort des emplois liés à notre agriculture. Il signe l’arrêt de mort de notre indépendance alimentaire. Il impose la disparition des activités agricoles et industrielles, seule l’activité touristique aurait droit de cité dans notre pays. Ce sont ces décisions que les promoteurs du « village planétaire » ont prises pour nous. Donc défendre l’agriculture traditionnelle contre les attaques de toutes sortes, est un devoir citoyen, c’est même plus que cela, c’est un acte de survie.

 

En conclusion.

Dans l’immédiat, je signe cette pétition et je la transmets à tous mes contacts afin qu’ils fassent de même. En espérant une forte mobilisation afin d’infléchir cette décision inique. Nous subissons une attaque multidirectionnelle de la part des tenants de l’idéologie néolibérale réduisant l’homme à l’état d’esclave.

Nous ne devons en aucun cas nous plier aux fantaisies hédonistes des vainqueurs de la guerre contre la civilisation. La légitimité et la défense du bien commun ne doivent pas reculer devant le droit confisqué par les nouveaux maîtres du monde.

 

Lucien PONS

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article