PÉTITION POUR SAUVER UN ELEVAGE BOVIN DE PLEIN AIR DANS LES ALPES-MARITIMES, SIGNEZ ET FAiTES SIGNER LA PÉTITION : "POUR LE MAINTIEN DU PASTORALISME A LA GORDOLASQUE".
Le lien vers cette pétition :
Bonjour
Je signe cette pétition pour plusieurs raisons.
- En premier lieu, je trouve anormal de priver l’agriculture locale des moyens ancestraux de fonctionnement. Le pastoralisme – comme indiqué dans le corps du texte de la pétition – remplit plusieurs fonctions :
- Le maintien d’une activité agricole de qualité dans une commune rurale. Cela permet de maintenir des emplois et d’en créer. Le rôle d’une municipalité est de travailler pour l’intérêt général de ses administrés. Je doute fort que le choix du tourisme intégral, reléguant les activités traditionnelles au rôle de supports touristiques dans « une réserve d’indiens » soit un choix adapté au développement harmonieux des territoires. Les communes rurales sont peu à peu dépecées de leurs compétences et de leur capacité de décision, il est même prévu qu’elles soient intégrées dans des structures plus importantes, telles les métropoles et les eurorégions. Ces dernières sont mises en avant par l’acte III de la décentralisation et particulièrement par la loi NOTRe. Il est même décidé que nombre de communes rurales doivent disparaître.
- Tout ceci a été décidé au niveau des instances européennes afin de vider de sa substance égalitaire la République française une et indivisible. Les services publics disparaissent partout et particulièrement dans la France rurale. Les emplois disparaissent également. Il serait temps de comprendre les logiques à l’œuvre afin de pouvoir s’y opposer.
- Le rôle du pastoralisme en montagne permet de maintenir des espaces ouverts de telle sorte que les randonneurs et touristes respectueux des équilibres écologiques puissent bénéficier de cette grande diversité de vie dans le grand Mercantour.
- La République est une et indivisible. Son fonctionnement suppose la démocratie de proximité dans le cadre de petites structures administratives, comme le sont les petites communes. Le découpage administratif issu de la révolution française (commune, département, état/nation) est celui qui permet une réelle indépendance à tous les niveaux. Il est donc combattu par la doxa néolibérale qui envisage de remplacer tout citoyen par un mouton consommateur.
- En deuxième lieu, je défends la démocratie. Je trouve que cette décision inexplicable de la municipalité est contraire à l’idée que je me fais d’un état de droit. Toutes les décisions doivent être débattues librement, même dans la cellule de base que constitue un conseil municipal. Pour exister réellement, la démocratie a besoin d’espaces de débats afin de construire un vivre-ensemble partagé par tous. Cette dimension philosophique issue du siècle des lumières est essentielle pour déterminer l’espace commun nécessaire afin que le peuple français dans sa diversité se rassemble pour qu’il puisse vivre dans une société apaisée loin de toutes les fractures sociales qui menacent notre proche avenir. L’intérêt général ne se décrète pas, il se construit. De nos jours il est hélas trop souvent confondu avec la défense d’intérêts particuliers…
- En troisième lieu, je combats l’agriculture industrielle. Je combats l’agriculture industrielle et les ravages des fermes usines et autres joyeuseté que laissent entrevoir la signature du traité de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne. Le CETA signe l’arrêt de mort de l’agriculture française. Il signe l’arrêt de mort de l’agriculture de proximité. Il signe l’arrêt de mort de l’agriculture biologique. Il signe l’arrêt de mort des labels AOC garantissant la qualité des produits. Il signe l’arrêt de mort des emplois liés à notre agriculture. Il signe l’arrêt de mort de notre indépendance alimentaire. Il impose la disparition des activités agricoles et industrielles, seule l’activité touristique aurait droit de cité dans notre pays. Ce sont ces décisions que les promoteurs du « village planétaire » ont prises pour nous.
- A l’occasion de la campagne législative 2017. Les promoteurs de la pétition ont alerté les candidats à la députation. Madame Geneviève Blache candidate UPR dans la 3° circonscription des Alpes –Maritimes est signataire de cette pétition et elle soutient activement le combat de cet éleveur de bovins du village de Belvédère. Je suis le directeur de campagne de madame Blache et il est normal que je m’engage également dans cette démarche. La particularité de cette campagne consiste au fait que la candidate UPR dans la 3° circonscription soit soutenue activement par le mouvement politique RPS FIERS que je représente. Je suis le président pour la région PACA de ce mouvement.
- Le RPS FIERS défend les communes et la ruralité. Nous œuvrons pour le rassemblement des patriotes des deux rives attachés à l’indépendance de la France. Nous voulons retrouver notre souveraineté nationale et populaire. Il est donc normal que le RPS FIERS soutienne activement l’activité pastorale dans le village de Belvédère du Haut-Pays Niçois. A l’instar de la campagne de 2005 sur le Traité Constitutionnel Européen - rejeté à plus de 55% par le peuple français avec une participation voisine des 80%, malgré le matraquage indécent des grands partis et des grands média – nous proposons de retrouver des espaces de débat dans chaque quartier, dans chaque village, afin de préciser les contours de notre avenir commun.
- En conclusion. Dans l’immédiat je signe cette pétition et je la transmets - avec le texte d’accompagnement ci-dessus - à tous mes contacts afin qu’ils fassent de même. En espérant une forte mobilisation afin d’infléchir cette décision inique. Dans le moyen terme une discussion sur les thèmes développés ci-dessus serait opportune.
Lucien PONS
Directeur de campagne de Geneviève BLACHE, candidate UPR dans la 3° circonscription des Alpes-Maritimes.
Président du RPS FIERS pour la région PACA.
Le texte de la Pétition. (Adressée à Monsieur le Maire de Belvédère)
Monsieur le Maire de Belvédère
SAUVEZ UN ELEVAGE DE PLEIN AIR : POUR LE MAINTIEN DU PASTORALISME A LA GORDOLASQUE
Pétition lancée par Béatrice LECLERCQ
Par une décision injuste d’une mairie moins de deux semaines avant la montée en estive, Louis est privé de bâtiments et de terrains indispensables à la survie de son exploitation.
Eleveur bovin depuis 1990, Louis se consacre entièrement à ses animaux. Il veille à leur donner une vie la plus proche de l’état naturel et leur offre la liberté en extérieur presque toute l’année, les animaux n’étant rentrés que quand les conditions sont défavorables.
En hiver, le climat clément permet aux animaux de rester la plupart du temps dehors mais le travail est compliqué par des parcelles de petites tailles, obligeant le déplacement régulier du troupeau. Pour l’été, dès le premier juin, il met ses animaux en montagne dans de vastes pâturages pour une nourriture abondante et la fraîcheur des hauteurs.
Pour cela, il loue une vacherie d’alpage à la Gordolasque - commune de Belvédère. Les terrains communaux sont inclus dans des terrains privés qu’il loue également.
Le contrat de location avec la commune s’est achevé le 31 décembre 2015.
L’appel à candidature est publié avec remise des offres pour le 10 mai. Les critères d’attribution ne figurant pas, le maire interrogé précise que le seul critère sera le prix.
Le 17 mai, à quelques jours de la montée du troupeau, il apprend que la mairie a décidé d’attribuer la vacherie à un autre éleveur qui avait fait une offre de loyer annuel inférieure.
Louis s’étonne d’autant plus que cet éleveur a déjà une autre vacherie pour ses animaux. Ainsi, serait-il possible qu’un éleveur agrandisse son exploitation au détriment d’un autre ?
Louis ne comprend pas non plus que le critère de prix annoncé par le maire n’ait pas été respecté. Il demande des explications et la révision de la décision par courrier à la mairie.
La sous-préfecture a refusé de valider la délibération de la mairie car elle a noté des erreurs relatives à la procédure.
En attendant, Louis a besoin de nourrir ses bovins. Il bénéficie du soutien des propriétaires de la Gordolasque qui lui ont permis de faire pâturer ses animaux sur leurs terrains privés. Depuis, la mairie de Belvédère met une pression sur ces mêmes propriétaires pour les inciter à rompre cet accord.
Un éleveur solidaire installe du matériel de contention pour les soins aux animaux sur un terrain privé, après accord du propriétaire. Le maire évoque un problème de limite de propriété (sans bornage), menace de faire enlever le matériel et de fermer l’accès.
La mairie fait preuve d’un acharnement inouï qui choque tout le monde et en particulier les propriétaires privés qui n’ont jamais eu à se plaindre de Louis. Ils témoignent de leur soutien et partagent ce qu’ils savent. La rumeur dit que la mairie aurait choisi un agriculteur proche de la retraite pour déclasser par la suite le bâtiment agricole et l’utiliser à des fins touristiques.
La mairie n’a pas répondu ni au courrier de Louis ni aux demandes de médiations.
Aujourd’hui, la vacherie est fermée, les animaux et Louis sont dehors dans des conditions difficiles.
Louis ne demande pas grand-chose, simplement le droit de travailler et faire vivre son troupeau, en respectant une tradition qui malheureusement se perd.
Loin des fermes usines, le choix de Louis de laisser ses animaux pâturer à leur guise représente un travail énorme qu’il fait pour le bienêtre de ses animaux.
En faisant pâturer ses bovins, il est aussi un jardinier des montagnes. Le pastoralisme maintien les milieux ouverts… ce qui permet aux familles de s’y promener.
Une étude prouve que les sols boisés se sont accrus sur le département depuis 1990 principalement par colonisation naturelle des terres sans usage agricole. Une prairie de montagne est riche de 30 à 40 espèces végétales. Une forêt n’a que 20 à 25 espèces végétales. La diversité animale (insectes, micro-organismes…) est directement liée à la diversité végétale.
Dans le même temps, le nombre d’exploitations agricoles ne cesse de baisser depuis des années dans le département des Alpes Maritimes : selon le recensement de 2010, 3 400 d'entre elles ont disparu en dix ans.
Diminution des exploitations agricoles = diminution de la biodiversité
Défendre Louis c’est :
- sauver un élevage respectueux de ses animaux,
- soutenir l’agriculture de montagne et le pastoralisme,
- vouloir maintenir une vacherie d’alpage traditionnelle,
- préserver ces territoires et leur biodiversité,
- dénoncer une injustice qui met en péril une exploitation agricole et une famille.
Ainsi nous demandons que la mairie de Belvédère revienne sur sa décision et permette à Louis la poursuite de son activité à la vacherie de la Gordolasque.
NB : Il est à noter que cette commune s’était déjà rendue coupable en 2014 d’une décision toute aussi injuste envers une éleveuse de chevaux. Louis avait alors apporté son soutien à cette éleveuse. Ce n’est qu’après la grève de la faim de l’éleveuse que la mairie était revenue sur sa décision. http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme/Gestion-Estives-Alpages-Milieux/Gestion-Territoires/Alpes-Maritimes/Alpes-Maritimes-Cathy-Bisottobois-Belvedere-Estives-Prairies-Fauche.php
Cette pétition sera remise à:
- Monsieur le Maire de Belvédère
Le lien vers cette pétition :
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Dans les articles ci-dessous, il est question du traité transatlantique entre les USA et l’UE. Ce traité s’appelle le TAFTA et il a peu de chance d’être ratifié. Les informations fournies restent tout à fait d’actualité car le CETA – accord de libre-échange entre le Canada et l’UE dans un grand silence médiatique – est signé. Cet accord est déjà ratifié par le parlement européen et il s’applique partiellement en attendant les ratifications des différents parlements nationaux. Cet accord est le jumeau du TAFTA et il va permettre les mêmes prédations des transnationales. Il existe un accord de libre-échange entre le Mexique , les USA et le Canada appelé l’ALENA. Ce dernier permet donc d’appliquer le TAFTA au travers du CETA. Il est donc évident que les renseignements ci-après s’appliquent au CETA.
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