« Les batteries de missiles Patriot vivent des heures difficiles et leurs clients aussi : Le 25 mars, le « bijou » de l’Américain Lockheed Martin a subi coup sur coup deux revers monumentaux : le premier en Arabie Saoudite quand trois des sept missiles tirés par Ansarallah contre le sol saoudien ont atteint la capitale Riyad. Les Patriot ont manqué deux des trois missiles Borkan H2, un missile Patriot ayant même explosé au-dessus de la capitale saoudienne, provoquant la mort d’un ressortissant égyptien. En Israël, ces mêmes Patriot ont été réactivés par erreur le 25 mars au soir, sans qu’aucune roquette ni missile soit tiré depuis Gaza voisin où se déroulait un exercice militaires.
C’est dans ce contexte que les Américains s’apprêtent à entrer en conflit direct avec l’armée syrienne et ses alliés en Syrie où la Ghouta orientale vient d’être libérée, libération qui a fait tomber à l’eau les rêves fous de la Maison Blanche pour conquérir le palais d’Assad. Les États-Unis ne croyaient peut-être pas si bien faire quand ils ont annoncé il y a quelques jours avoir déployé leur flotte navale composée de porte-avions en Méditerranée et en mer Rouge. La flotte US transporterait outre quelques 7500 marines prêts au combat, un croiseur, des destroyers ainsi que 65 à 70 avions de chasse et bombardiers. Cette annonce aura suffi d’ailleurs pour que la Russie se mobilise. Selon Debkafile, site proche du renseignement de l’armée israélienne, la réponse de Moscou au déploiement d’une si grand armada capable de tirer au moins 400 missiles Tomahawk en direction de Damas aura été rapide, catégorique : la semaine dernière, un hélicoptère Mi-8MTPR-1 de l’armée de l’air russe a atterri à l’aéroport de Hmeimim (Lataquié) avec à son bord une station de brouillage active Rychag-AV.
Mais c’est quoi ce dispositif ?
C’est un ensemble électronique, capable de détecter et de paralyser les systèmes de commande et de contrôle électronique ainsi que les radars de missiles sol-air et air-air à bord des avions, des drones, des véhicules de combat, des navires de surface et ce, dans un rayon de 400 km.
Comme le constate Debka, la présence de ce dispositif renforce à coup sûr la DCA syrienne. Mais ce n’est pas tout : elle réduit presque à néant la possibilité pour l’aviation américaine et israélienne de frapper le sol syrien. La station de brouillage en question est capable aussi de neutraliser les opérations militaires américaines à travers le pays, du nord de l’Irak à la Méditerranée. Mais le Rychag-AV interférera aussi avec l’activité militaire israélienne sur ses frontières nord, là où Israël s’apprête à lancer la guerre contre le Hezbollah et c’est là que se feront encore parler d’elles-mêmes les batteries de missiles Patriot. Seront-elles capables de contrer le déluge de missiles du Hezbollah ? »
ParsToday, le 27 mars 2018