Car la guerre continue et commande aux hommes...
Cette année encore les feux de la guerre se mêleront aux feux de Litha ou Kopala et ils nourrir ont ensemble le feu de l'âme qui invite le soldat à défendre la liberté cette flamme qui éclaire les chemins des rebelles.
Avant ce nouveau départ vers le front avec Mourka - photo Kristina Meliknova. |
Publié sur FB ce 21 juin 2018
Cette année le grand solstice coïncide exactement avec les "feux de la Saint Jean", cette tentative de christianiser cette célébration païenne des cycles de la Vie.
Dans toute l'Europe les peuples expriment, durant cet événement solaire entre semailles et moissons une appartenance civilisationnelle partagée. Les feux s'allument de colline en montagne tandis que dévalant les pentes, les roues enflammées invitent les communautés à danser et célébrer la Vie et la fertilité.
Cette année encore pour moi les feux de Litha, Kupala... vont se mêler à ceux de la guerre qui a leur manière les défendent également et nourrissent avec eux le feu de l'âme.
Philippe Conrad, mieux que moi décrit le sens de cette Tradition intemporelle et immortelle.
LE SENS DE LA FÊTE:
"L'homme moderne a perdu le sens de la fête. Arraché à son environnement géographique et humain, isolé au milieu des villes "anorganiques", il a oublié ses origines et ne connaît plus rien de ces fêtes que pouvaient produire les communautés de jadis.
Au détriment des traditions acestrales, généralement transformées et figées en "folklore", s'est imposée la fête foraine, c'est-à-dire la fête artificielle et étrangère. Au rythme régulier des fêtes saisonnières qui accordaient l'homme à son milieu naturel, s'est substitué le hoquet des musiques exotiques. Les hystrions de la radio et de la télévision ont remplacé les grands créateurs du passé. Aujourd'hui nombreux sont ceux qui doivent subir les divertissements factices qu'impose le conformisme ambiant. Le succès du "folksong", c'est-à-dire du chant populaire, s'explique en partie par le désir confus d'une certaine jeunesse d'échapper à l'ahurissement et de renouer avec les grandes liturgies collectives d'autrefois.
Célébrer le solstice d'été, c'est avant tout renouer avec une fête ancestrale et plusieurs fois millénaire. Mais il ne s'agit pas de procéder à la façon des archéologues et des ethnographes. Cette célébration n'est pas une reconstitution. Elle doit être vivante et joyeuse, en harmonie avec le temps présent.
Renouer, c'est retrouver le fil perdu. C'est revenir aux sources de notre communauté de culture et de civilisation. À cet égard, le solstice d'été possède une valeur exemplaire. Durant plusieurs siècles, il a subi une tentative d'étouffement de la part du christianisme, puis il a été toléré sous la forme des fêtes de la Saint-Jean. Pourtant, un peu partout, sur les terres d'Europe, les feux solsticiaux se maintiennent et renaissent, témoignant de l'attachement de nos peuples à une certaine conception du monde. La fête solaire réinsère l'homme dans son cadre cosmique. Renouer avec cette fête de la plus vieille Europe, c'est affirmer notre fidélité à l'héritage ancestral et par lá-même à notre identité".