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Le blog de Lucien PONS

L'extrémiste (néo nazi) président du Parlement ukrainien reçoit les honneurs de la République. °Par Karine Bechet Golovko

15 Juin 2018 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Comité pour une Nouvelle résistance, #Europe supranationale, #La France, #La Russie, #L'OTAN., #AMERIQUE, #Ukraine, #le nazisme

mardi 12 juin 2018

 
L'extrémiste président du Parlement ukrainien reçoit les honneurs de la République
 
En premier plan, Parouby, le nouveau président de la Rada ukrainienne
 
 
Il paraît que l'on ne choisit pas ses homologues. C'est en tout cas de cette manière que la presse française, légèrement embarrassée par la visite officielle de Andreï Parouby annoncée en grande pompe par la presse ukrainienne, le Commandant ultra-nationaliste du Maïdan devenu président du Parlement ukrainien, la Rada, réagit à cette visite, les rares fois où elle en parle. Alors revenons un peu sur cette personnalité que le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy, estime "normal" de recevoir. Un individu qui a fondé un parti national-socialiste, un individu qui en tant que Commandant du Maïdan est impliqué dans l'affaire des snipers, un individu qui a provoqué le massacre d'Odessa du 2 mai 2014. Un individu qui a mis le pays à feu et à sang, pour en prendre le contrôle. Reçu "normalement" au Parlement français. De quelle normalité parle-t-on?
 

A l'occasion des élections législatives ukrainiennes, nous avions publié un texte (vous pouvez le lire ici) revenant notamment sur la personnalité du nouveau président de la Rada, Andreï Parouby:
"Son parcours est clairement marqué par l'engagement dans des structures néo-nazies. Lorqu'il a commencé à prendre du poids politique, des journalistes sont allés se renseigner sur lui dans sa ville natale, pour comprendre de quel individu il s'agit. Ils ont ainsi pu découvrir que le service de psychothérapie de l'hopital de la ville de Tchervonograd, en 1977, alors qu'il avait 6 ans, le suivait pour un diagnostic de déficience mentale légère avec des poussées d'aphasie.
Dès l'adolescence il est entré dans des groupes extrémistes. En 1988, il entre dans le groupe Spadchina, dont il devient un des leader; en 1989, il est arrêté mais non incarcéré, ne fait pas l'armée et devient député de Lvov en 1990. La période de troubles qui a précédé la chute de l'Union soviétique lui convient parfaitement pour faire sa carrière politique et la chute du régime permet la percée de ce type de personnes. En 1991 il devient l'un des fondateurs du parti ukrainien national-socialiste, profondément néo-nazi, et ils utilisent le même emblème que le bataillon punitif Azov aujoud'hui. En 1999, ils fondent avec Tiagnibok les Patriotes d'Ukraine, qui est une organisation politico-militaire. Voici leur affiche:"
 
Comme il est écrit "L'Ukraine est une race, une nation,  une patrie". Ce qui sonne étrangement, si l'on lit cet article du Figaro: après quelques erreurs de jeunesse, Parouby est devenu un véritable européen libéral. Justement, voici quelques photos "de jeunesse" publiées par Novorossia Today, qui a lancé l'alerte:
 
 
 
Une erreur de jeunesse. Soit. Mais que s'est-il passé après?
 
Après, il y a eu l'affaire des snipers du Maïdan ceux qui ont tiré sur la foule, des deux côtés, alors que Parouby était Commandant du Maïdan. Des tirs de snipers sont partis du Philharmonique de Kiev, qui était sous la responsabilité de Parouby, selon l'ancien directeur du SBU sous Yanoukovitch, Alexandre Iakimenko. C'est peut-être pour cela que l'enquête n'avance pas d'un pouce. Après la première salve de tirs, un groupe de 20 personnes est sorti de ce bâtiment, avec des sacs. Ils furent aperçus par Secteur Droit, Svoboda, etc., qui manifestement n'étaient pas au courant et ne comprenaient pas qui tirait sur qui. Malgré le conflit avec le pouvoir, ils se sont adressés au SBU pour envoyer le groupe Alfa nettoyer le bâtiment. Pour entrer dans la zone du Maïdan, il fallait l'autorisation de Parouby, qui ne l'a pas donnée. Le 20 février 2014, ce massacre d'une cinquantaine de personnes a permis de redonner "un deuxième souffle" au Maïdan, qui a ainsi trouvé ses victimes sacrificielles.
 
Puis il y eut Odessa le 2 mai 2014. Odessa était alors tentée par la contestation, comme tout l'Est du pays, où la population éthnique russe est plus importante. Elle fut noyée dans le sang, le feu, les larmes. L'on a vu Parouby à Odessa peu avant les évènements distribuer des gilets  pare-balles. Avec le temps, les langues se délient. L'un des snipers géorgiens de Parouby, César Badjalidze, a déclaré aux médias israéliens avoir agi à Odessa sur ordre de Parouby: il fallait casser le mouvement anti-Maïdan. Mission accomplie. Cette version est également avancée par Savchenko, alors égérie du Maïdan aujourd'hui emprisonnée pour l'avoir remis en cause. Ici, aussi aucun responsable n'a été inquiété par la justice ukrainienne, qui ne s'est attaquée qu'aux victimes ayant eu le mauvais goût de survivre au massacre.
 
C'est donc ce triste sire qui est reçu par le président de l'Assemblée nationale, assumant cette visite:
Dès dimanche, François de Rugy a choisi d'assumer cette visite et de la maintenir à l'agenda. Répondant à une attaque sur Twitter, le président du palais Bourbon a jugé «normal» de recevoir «un homologue, élu à l'issue d'élections libres»
L'on notera que la visite de Parouby en France se fait au moment où se tenait une réunion des ministres des affaires étrangères du Format Normandie, renouvelant ainsi le soutien inconditionnel de l'Occident à l'Ukraine. Elle se tient après le communiqué à 6 du G7 accusant la Russie de tous les maux. Elle intervient alors que l'armée ukrainienne bombarde le nord de Donetsk et prépare une offensive, fait des victimes civiles, qui n'intéressent, elles, en rien ni le G7. Ni le Format Normandie, à l'exception de la Russie. Ni la France. Ni manifestement François de Rugy, dont il ne faut pas troubler la "normalité".
 
Explication:
En 2007, il a été élu à la Rada sous les couleurs de la coalition Notre Ukraine, au logiciel plus libéral et pro-européen
S'il s'agit de valeurs européennes, alors le Parlement français défend celles des années 30. 
 
 
 
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