[France Insoumise] Ces principes fondamentaux qui, selon moi, ne peuvent faire l’objet d’aucun compromis... Par VINCENT CHRISTOPHE LE ROUX·J

[France Insoumise] Ces principes fondamentaux qui, selon moi, ne peuvent faire l’objet d’aucun compromis...

Vincent Christophe Le Roux·Jeudi 20 septembre 2018

Gandhi disait ceci : « Tout compromis repose sur des concessions mutuelles, mais il ne saurait y avoir de concessions mutuelles lorsqu’il s’agit de principes fondamentaux. »

Hugo Chavez a dit : « On ne négocie pas avec l’oligarchie. Parce qu’on ne négocie pas la Patrie. Parce qu’on ne négocie pas la dignité. Parce qu’on ne négocie pas les principes.»

Pour moi, il ne saurait donc y avoir de compromis sur des sujets tels que les suivants car il s'agit bien de principes fondamentaux. J'aurais pu en ajouter d'autres mais je me limite à ceux-là aujourd'hui.

1/ la laïcité

Les discours indigénistes et racialistes n'ont pas leur place en République française et donc ils ne devraient pas avoir leur place à la France insoumise. Il ne s'agit pas d'admettre les opinions divergentes dans un esprit d'ouverture car on n'est pas là en face de différentes visions entendables. L'indigénisme et le racialisme sont la négation de la laïcité et constituent un ferment de désunion nationale quand la laïcité permet le vivre ensemble. Ces opinions divergentes-là ne devraient donc avoir aucun droit de cité au sein de la FI et à leur encontre, les choses devraient être tout à fait claires or elles sont très loin de l'être depuis que la FI a en son sein deux députées qui défendent ces idéologies : Danièle Obono et Clémentine Autain.

2/ la souveraineté populaire et nationale

Les discours sur la nécessité de changer l'UE tout en en demeurant un pays membre ne devraient pas avoir leur place au sein de la France insoumise. Pour porter ces discours, il y a déjà le PS et ses bagages accompagnés ou ses clones. Il y a déjà le PCF.

La FI avait une autre vocation : assumer le combat frontal contre l'UE, bras armé du capitalisme, pour ne pas laisser ce combat aux extrêmes droites qui le détournent dans un tout autre dessein que le nôtre !

La FI avait vocation à faire la pédagogie de la sortie-libération de l'UE, d'autant que le peuple est prêt à entendre ce discours-là ! Plus que cela, il l'exige et à force de refuser de le défendre, ce peuple va se tourner vers l'extrême-droite. C'est cela qui conduit partout les peuples à choisir ces gens-là plutôt que d'autres puisque tous les autres refusent d'aller sur ce terrain.

On entend encore ces derniers jours des Insoumis se lamenter de la fascisation des Italiens, des Hongrois et d'autres ! Ils n'ont donc rien compris ! C'est à croire qu'ils ne comprendront jamais rien ! Il faut dire que personne à gauche, parmi les gens qui comptent et qui "pèsent" dans l'opinion ne porte ce genre de discours. Si Mélenchon l'avait porté ce discours-là s'il avait fait la pédagogie de la sortie-libération de l'UE, s'il le portait aujourd'hui plutôt que de s'avilir en réduisant la portée de ce qu'il disait hier pour complaire à quelques débris du PS et de la Gauche, en contradiction avec sa stratégie présidentielle, nous aurions tout à espérer. Mais manifestement, il ne veut pas de cela.

Mélenchon lui-même se met donc en rupture avec l'essence du mouvement qu'il a fondé. Un Insoumis ne se soumet pas, à personne, et surtout ne considère jamais qu'il faut biaiser...

3/ la géopolitique internationale

Les discours sur la "nécessité de s'unir pour être plus forts" ne font que dissimuler la volonté d'être aux ordres du "grand frère" états-unien et ne devraient donc pas avoir leur place à la France insoumise. La France a une histoire qui établit qu'elle peut être Grande à elle toute seule dès lors qu'elle est dirigée par de grands dirigeants s'appuyant sur le peuple plutôt que sur les oligarques et les puissances étrangères !

4/ la lutte contre le capital et contre le "bloc bourgeois"

Mélenchon et la FI sont beaucoup trop timides dans le discours comme dans les propositions en matière de lutte contre le capitalisme et la finance. Avec eux, on a affaire somme toute à un keynésianisme bon teint mais guère plus ! Or il faut faire bien plus aujourd'hui étant donné le contexte. Il faut être bien plus ambitieux que ne l'est l'Avenir en commun dans son état actuel. Il faut muscler fortement le dispositif de lutte contre le capital et la finance en assumant le combat frontal contre eux et donc en émettant des propositions et en formalisant des engagements qui vont bien plus loin qu'un simple rétablissement d'une situation passée. Il ne s'agit pas seulement d'en finir avec l'austérité ou de mieux répartir les richesses. Il s'agit, comme le préconise Bernard Friot, de donner au peuple le plein pouvoir sur l'économie. Mais cela, Mélenchon et le Politburo de la FI n'en veulent pas. Toutes les propositions qui ont été présentées en ce sens ont été d'office écartées.

5/ la question des réponses apportées aux menaces majeures qui pèsent sur la survie de l'écosystème et de l'espèce humaine elle-même

Si les discours relativisant le danger auquel nous faisons face sont heureusement assez rares au sein de la FI, en revanche il est fort dommageable que la FI et ses porte-parole refusent obstinément de prendre en compte ou de relayer ces nouvelles façons de répondre à ce danger que sont les logiques permaculturelles. La permaculture n'a pas grand chose à voir avec la secte que certains fustigent en ne voyant que l'escroc Pïerre Rabhi ! La permaculture ne résulte pas de ce sale type puisque son truc à lui c'est plutôt l'agroécologie. Il faudrait donc que Mélenchon et ses amis du Politburo s'informent sur le sujet et commencent eux aussi à en parler au lieu d'être fermés comme des forteresses assiégées face à un ennemi qui n'existe pas !

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