Populisme, la faillite des experts
Par ingirumimus dans Accueil le 15 Août 2018
L’élite plus ou moins instruite, plus ou moins auto-proclamée suppose que le populisme est en lui-même une erreur, et donc qu’il faut faire confiance aux représentants du peuple, et non au peuple lui-même. On associe très souvent le populisme aux insultes envers le Front national ou envers la Lega en Italie. Et on dénoncera les « dérives populistes » à gauche chez Mélenchon par exemple quand il en appelle au peuple justement contre les élites.
On voit par exemple des militants de gauche dénoncer sans trêve les « dérives populistes » de Salvini, quand celui-ci bombe le torse et explique qu’il va renvoyer chez eux les migrants clandestins, ou quand il dénonce les familles « homo-parentales » comme une dérive dangereuse pour la civilisation, et donc qu’il veut revenir en arrière pour inscrire dans l’Etat-civil les mentions du père et de la mère[1]. Evidemment on peut discuter de ses propositions. En vérité le problème n’est pas là, mais dans le fait qu’une très large majorité d’Italiens se trouve en phase avec ces idées. Le gouvernement Conte a une approbation très élevée depuis trois mois, autour de 75%[2]. Par les temps qui courent, c’est assez inédit. Macron se retrouve à 27%, Merkel à 29% et Trump à 40%. Même la gauche style PD est en grande partie derrière ce gouvernement et plus particulièrement Salvini. On a un peu le même schéma avec Viktor Orban en Hongrie.
Est-ce à dire comme le croient certains que le peuple italien est redevenu fasciste ? Est-ce que les Hongrois doivent être punis pour avoir mal voté ? c’est en tous les cas ce que pense Macron qui a menacé la Hongrie de ne plus recevoir de subventions européennes parce qu’ « elle ne respecte pas les valeurs »[3]. Autrement dit la Hongrie serait coupable de gouverner dans le sens que désire son peuple, même si cela va à l’encontre des désirs de la Commission européennes, de Macron ou de Merkel. A ce niveau il convient de poser les bonnes questions.
Il est évident que le peuple peut se tromper : on peut admettre qu’il n’a pas raison sur tel ou tel point, et donc combattre les mesures qui sont prises en son nom. Cependant il est facile de répondre que les « experts » hors-sol peuvent eux-aussi se tromper, et même qu’ils en ont fait largement la preuve. Le jeu de la démocratie est justement que le peuple peut se tromper et donc quand les hommes politiques qui le représentent ont faillis, il convient non seulement de les remplacer, mais aussi de changer de programme. Par exemple, alors qu’il est clair que l’Union européenne est un échec politique, économique et social, dans une démocratie, on pourrait changer cela. Mais comme dit Juncker, et c’est là que se pose un vrai problème, « les traités européens sont supérieurs au choix démocratique ». Ce qui veut dire clairement que l’Union européenne, même si elle marche très mal, même si elle n’a aucun résultat positif et qu’elle engendre déconvenue sur déconvenue, ne peut pas être défaite[4]. Jacques Attali avait développé la même idée en affirmant que les avancées progressistes devaient être « sanctuarisées », il pensait bien sûr à l’Union européenne[5], mais il avançait pour faire passer la pilule « l’abolition de la peine de mort » ou « la démocratie ». Mais n’est-ce pas alors gouverner contre le peuple ? On retrouve ici l’idée que dans la post-démocratie il vaut mieux que ce soient les experts qui gouvernent – parce qu’ils savent, parce qu’ils ont fait des études – que le peuple qui ne sait rien.
En vérité Juncker et Attali se trompent lourdement. La preuve ? Les accords de Dublin sur la répartition des migrants en Europe ont été balayés aussi bien par l’Italie que par les pays de Visegrad. Formellement ils existent toujours, mais dans les faits, chaque pays fait exactement ce qu’il veut, ce qui veut dire aussi que Schengen est également abandonné. Evidemment ce n’est pas la première fois qu’un traité est abandonné, l’histoire est jalonnée de ce genre de retournement : quand quelque chose ne fonctionne pas, il faut le remettre en question. On peu traîner les pieds, mais tôt ou tard, cela se fera. On ne peut pas indéfiniment gouverner contre le peuple, même si celui-ci est relativement passif.
La montée des populismes est en réalité une réaction populaire à l’échec de l’Europe institutionnelle. Et si ce « populisme » trouve des échos plutôt à droite qu’à gauche, c’est pour deux raisons :
- la première est que la gauche a évolué, allant d’échec en échec, d’un modèle national, hérité de la Résistance, vers un modèle mondialiste appuyé sur l’efficacité supposée du marché. En 1981, Georges Marchais, secrétaire général du PCF, alors que celui-ci avait une influence importante, mettait en garde dans un article qui avait fait sensation contre les effets délétères de l’immigration massive dans un article publié le 6 janvier 1981, article qui faisait l’apologie de la nation comme référence incontournable de l’action politique. Les partis de gauche se sont bureaucratisés, leurs représentants étant de moins en moins issus du peuple, ils ont perdu le contact avec lui. Quoiqu’on en pense, Georges Marchais venait de la classe ouvrière, et son lointain successeur, Pierre Laurent, n’est que le fils de Paul Laurent, autre apparatchik du PCF. Cette gauche qui s’est voulue moderne a emprunté ses habits et son langage à la bourgeoisie qu’elle prétendait combattre : mettant l’accent sur les fausses vérités de l’analyse économique traditionnelle, comme les vertus de l’ouverture sur la croissance et l’emploi, les vertus des privatisations ou encore celles de la flexibilité du marché du travail.
- la seconde raison est que la gauche a commencé à être représentée par des élus qui avaient fait des études supérieures et qui de ce fait, étant semi-instruits, se sont mis à mépriser le peuple, avant que celui-ci ne se mette à son tour à leur cracher dessus. Les politiques se sont de plus en plus souvent entourés d’experts qui n’en savaient pas plus qu’eux, mais qui étaient capables de rédiger un rapport sur n’importe quel sujet. Evidemment comme ces experts savent où se trouve l’argent qui leur permettra de financer leurs activités – c’est bien la seule chose qu’ils savent d’ailleurs – ils ont adopté et mis en avant le langage de leurs bailleurs de fonds. Avant l’effondrement total du PS, aujourd’hui réduit à l’état de groupuscule, on parlait volontiers d’UMPS. Cela voulait dire que les partis UMP et PS qui mettaient en scène une fausse alternance, abreuvaient leur discours aux mêmes sources et reprenaient les mêmes fausses idées pour se donner l’air d’être sérieux. La confusion est encore plus éclatante avec Macron qui fait semblant, dans un élan démocratique qui ne lui ressemble pas, de donner de la place à « la société civile ». Cette locution aussi peu précise que le mot « populisme » est censée renvoyer à des « gens » qui représenteraient une bonne connaissance de ce qu’ils analysent. En réalité se sont au mieux des « experts », et au pire des députés genre LREM.
Prenons un exemple : le PS et l’UMP ont admis de conserve, malgré quelques dissidences, que l’immigration est une bonne chose sur le plan économique. Mais outre qu’on pourrait penser que l’immigration n’est pas seulement un problème économique, et que cette immigration massive peut in fine engendrer des catastrophes politiques sans fin, cette connivence était fondée sur « des rapports d’experts » partiels dont la méthodologie ne tenait pas la route[6]. Ce même consensus est apparu en 2005 au moment du référendum sur le TCE : l’UMP et le PS faisaient campagne très exactement avec les mêmes arguments. Cette convergence est intéressante dans la mesure où elle a été battue à plate couture : droite comme gauche, les politiciens ne parlaient plus la même langue que le peuple, ils parlaient la langue fausse de l’expertise. Celle que les gens ordinaires ne peuvent pas comprendre.
L’échec dans les urnes du référendum sur le TCE n’a pas cependant fait bouger les choses : les politiciens, la fameuse UMPS, ont contourné l’obstacle en faisant passer un Traité – dit Traité de Lisbonne – en douce, avec dans l’idée que les députés et les sénateurs réunis en Congrès à Versailles étaient bien plus malins et instruits que le peuple lui-même. Si la méfiance des Français était grande envers les politiciens avant ce mauvais coup, elle s’est accrue dans des proportions inédites après cette forfaiture, accélérant le divorce entre le peuple et ceux qui prétendent le représenter.
Dans ce divorce justement il y a une différence de langage terrible :
- pour l’élite, l’Union européenne est excellente, certes perfectible, mais excellente, tandis que pour le peuple, elle va d’échec en échec. Les représentants les plus zélés de cette Union européenne, faute de pouvoir présenter des résultats probants, soutiennent même sans rire, que sans l’Union européenne les choses seraient pires encore ;
- pour l’élite, l’immigration est excellente et ne prend pas d’emplois aux autochtones, le peuple pense au contraire que l’immigration de masse engendre des problèmes sans fin de cohabitation, amène une islamisation rampante de la société et un début de guerre civile ;
- pour l’élite, les accords de type CETA ou TAFTA sont excellents pour l’économie et l’emploi, le peuple manifeste contre cette idée. Evidemment l’élite refuse de voir ces accords passer sous les fourches caudines d’un référendum par exemple, supposant ainsi que le référendum serait bien moins démocratique que le vote des représentants élus qui connaissent mieux les besoins du peuple que le peuple lui-même.
Manifestation contre le CETA et TAFTA en Allemagne en 2016
On pourrait multiplier les exemples à l’infini : le peuple européen est massivement pour l’interdiction des glyphosates et donc des produits de Monsanto, mais la Commission européenne, complètement corrompue, il ne faut pas l’oublier, continue à imposer ce poison et donc à s’opposer à la volonté populaire. Comme on le voit le problème n’est pas tant que les experts se trompent, mais plutôt qu’ils veuillent nous obliger à adopter leur manière de penser, nous empêcher de proposer des choix alternatifs à leur soupe aigre le plus souvent guidée par les intérêts d’une oligarchie sans frontière. Le populisme c’est avant tout cela : le refus de déléguer sans contrôle le pouvoir à des représentants dont l’efficacité est douteuse et la propension à trahir le peuple est avérée. Il y a une opposition entre deux conceptions de la démocratie, la première, qui est complètement en bout de course, suppose que le peuple vote et ensuite ne pose plus de question sur ce que font ses élus. C’est la conception de Macron qui oublie volontiers qu’il a été élu par défaut pour faire barrage au fascisme, et donc qui ne supporte guère la contestation de ses mesures ineptes et rétrogrades. La seconde qui prend de plus en plus d’importance depuis la fin des années soixante, demande de plus en plus de contrôle sur ce que font les politiques du mandat qu’on leur a accordé.
Le règne des experts n’est pas seulement la représentation d’un mépris des élites pour le peuple. C’est également l’effondrement de l’éducation des élus qui n’ont plus d’idée sur rien et encore moins sur le reste[7]. Ils se fient donc aux rapports d’experts : Macron se cale directement sur les GOPE2017 parce qu’il n’a aucune idée d’une alternative, parce qu’il est incapable d’en imaginer une. Les gouvernants ne sont plus seulement des gens dont on combat les idées parce que ce sont les idées des classes supérieures, de l’oligarchie, mais ce sont ouvertement aussi des imbéciles. Dans la période récente, on a Trump qui considère que les incendies sont aggravés par les lois de protection de l’environnement te non par la dégradation générale du climat[8]. On a encore l’exemple de Macron engageant pour sa propre sécurité quelqu’un comme Alexandre Benalla qui se prétendait expert en sécurité, mais qui en fait n’était rien qu’un vulgaire garde du corps opportuniste.
On peut penser ce qu’on veut de Salvini, d’Orban et de quelques autres, et même pourquoi pas du mal, mais leur arrivée au pouvoir est d’abord le résultat de la faillite de l’européisme et de la négation du fait national. La mondialisation des élites a plongé le monde dans une forme d’acculturation que le peuple refuse. C’est une question d’identité. Les peuples souffrent de ce manque de repère, de cette destruction de leurs propres racines. Quand Salvini défend la famille contre l’homoparentalité, il ne s’attaque pas à l’homosexualité, mais il recrée des repères en ce qui concerne la filiation. Il y a une propagande assourdissante en ce qui concerne l’effacement du genre qui n’est pas, qui ne peut pas être, entendue par les peuples. Ces histoires de sexes qui changent, qui ne définissent plus rien, ne concernent qu’une infime minorité. Que ce soit cette négation des sexes ou la PMA, ce ne sont pas ce genre de débats qui va faire passer Macron pour un homme de gauche. Au contraire, s’il aspire avec lui une partie de la gauche bobo, celle-ci se déconsidérera encore plus en se coupant encore plus du peuple qu’elle va prétendre représenter.
Toute cette propagande pour les mouvements gay et lesbien, LGBT comme on dit, engendre forcément un rejet de la part du peuple. On a vu que la Gay pride n’était pas seulement une demande de reconnaissance des droits des minorités sexuelles, mais c’est aussi forcément une affaire de propagande qui sombre souvent dans le spectacle immonde sous les yeux mêmes des enfants, comme le montre la photo ci-dessous. Il est tout à fait normal qu’un tel mouvement qui s’apparente aussi à un viol des consciences, produise rapidement son effet inverse. Cette image d’une dégénérescence complète de l’Occident est fausse car c’est seulement une minorité qui se met en spectacle et qui prétend imposer de nouvelles normes. C’est en quelque sorte l’image inversée des catholiques intégristes qui ici et là prétendent interdire aux femmes d’avorter. Il faut s’attendre rapidement à un retour de bâton dans le sens inverse. Et il est possible que cela apparaisse comme réappropriation de l’histoire à travers un retour à la tradition. Il est en effet bien possible que la fin de la mondialisation passe par un retour à des formes autoritaires de gouvernement. Mais on ne voit pas en quoi ces systèmes dénoncés par des imbéciles comme illibéraux[9]seraient finalement moins démocratiques que ces systèmes libéraux qui imposent des formes et des normes de vie sociale et économique contre l’approbation des populations. Autrement dit, plus on voudra nous forcer à accepter la mondialisation et ses conséquences culturelles, et plus nous irons vers des gouvernements ouvertement nationalistes et autoritaires.
Dans le dynamisme des sociétés, il est illusoire de croire qu’on combattra le populisme avec de nouvelles lois, ou avec des sanctions comme le propose bêtement Macron. L’exemple italien est là pour le démontrer : l’Italie fut un temps un des meilleurs modèles pour l’Europe, accueillant pour les migrants, très europhile, le pays semblait accroché définitivement à l’utopie européiste. Mais depuis la crise de 2008 l’Italie est devenue, après la Grèce qui vit sous la dictature de la Troïka, le pays le plus europhobe de l’Union européenne devant la France, sanctionnant ainsi les dérives d’une forme de pouvoir contestable. Ce qui est sans doute le plus curieux c’est que la contestation fondamentale de l’Union européenne ne vient pas de la gauche, malgré la perte des libertés, malgré le chômage et la montée des inégalités, mais de la droite. Même des pays comme l’Allemagne qui ont tiré des grands bénéfices de l’Union européenne, commencent à s’en détacher avec la montée en puissance de l’AfD. Ces partis populistes sont souvent amalgamés avec l’extrême-droite et le fascisme. Certes ils peuvent le devenir, mais pour l’instant ils ne le sont pas, ils n’ont ni troupes paramilitaires, ni programme raciste visant à l’élimination d’une partie de la population. Viktor Oban qui est présenté par les médias mainstream comme un affreux fasciste a par exemple expliquer il n’y a guère qu’en Hongrie il y aurait une tolérance zéro envers l’antisémitisme[10]
Ce printemps c’est Macron dont le masque de tolérance est tombé très rapidement une fois élu, qui a énormément sollicité les forces policières pour réprimer les manifestations, comme l’affaire Benalla l’a bien mis en lumière. Il n’est donc pas certain que ce soient les partis illibéraux qui représentent finalement le plus grand danger pour la démocratie. Par un curieux retournement de l’histoire, on peut même dire que ce sont les partis qui passent leur temps à dénoncer le fascisme, qui réclament de faire barrage au populisme, qui sont le plus enclins à sortir des clous en ce qui concerne les lois : c’est le PS qui a prolongé la loi sur l’Etat d’urgence, c’est Macron et ses godillots qui pondent des lois ouvertement liberticides sur les possibilités des journalistes d’enquêter sur les malversations du capitalisme ou sur la diffusion des nouvelles. Une étude récente de David Adler qui porte sur l’Amérique du Nord et sur l’Europe révélait que c’était bien le parti du centre[11] qui était le plus hostile à la démocratie, et non pas les partis dits d’extrême-gauche ou d’extrême-gauche[12] ! Et cela va au-delà du fait que les partis dits extrême n’ont pas le pouvoir. Cela révèle que le programme du centre – pour aller vite les tenants de la mondialisation – est d’abord contre le peuple ! Ce sont les mêmes qui se méfient des référendums d’ailleurs. La critique du populisme est donc aussi et d’abord une critique de la démocratie. Et on comprend mieux pourquoi des gens comme Attali veulent cadenasser l’Europe par des traités immuables, parce qu’ils savent qu’ils gouvernent contre la volonté populaire. On pourrait d’ailleurs rapprocher cette passion du centre – Merkel et l’Union européenne en tête – pour un autoritarisme qui ne veut pas dire son nom du soutien que ce parti apporte aux néo-nazis ukrainiens au nom de la lutte contre la dictature russe[13] !
Tableau extrait de l’étude de David Adler
Comme on peut le voir ci-dessus, il faut relier trois choses entre elles : la mondialisation capitaliste (libre circulation des capitaux, des marchandises et des hommes), le démantèlement de l’Etat et le déni de démocratie. Ces trois éléments sont constitutifs, et ne se détaillent, pas de la post-démocratie. C’est pourquoi la première urgence est de revenir à la souveraineté nationale : c’est seulement dans ce cadre là que la démocratie peut enfin d’exprimer, et c’est seulement dans ce cadre là qu’on peut faire enfin de la politique. Les choses ont un peu avancé tout de même : les médias ont fini par lasser à dénoncer un fascisme qui n’existait pas pour couvrir les turpitudes des gouvernants à la botte de l’oligarchie, et aujourd’hui le populisme ne fait plus peur à personne.
[2] http://www.lepoint.fr/europe/72-des-italiens-soutiennent-matteo-salvini-19-06-2018-2228606_2626.php
[3] https://francais.rt.com/economie/48287-macron-veut-priver-pologne-hongrie-aides-europeennes-valeurs
[5] http://blogs.lexpress.fr/attali/2016/06/20/sanctuariser-le-progres/
[9] Le terme est évidemment stigmatisant et vise à dénoncer ceux qui ne veulent pas s’aligner sur les canons de la post-démocratie. Il a émergé à la fin des années 90. En France c’est Pierre Rosanvallon, homme de tous les cénacles libéraux après avoir été un tenant de la seconde gauche, qui s’est chargé d’en diffuser la signification. Fareed Zakaria, « The Rise of Illiberal Democracy », Foreign Affairs, no 76, novembre-décembre 1997.
[11] Le centre dont il s’agit ici est en fait la droite affairiste et cosmopolite, mondialiste et européiste, tolérante sur la question des mœurs et dure en ce qui concerne la répartition des richesses et les inégalités.
[13] https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/l-ukraine-post-maidan-ou-le-185285