«Les systèmes S-300 sont un moyen de stabiliser la région. La Russie a des obligations envers ses militaires et ses alliés de protéger l'espace aérienne de la Syrie d'attaques de la part d'Israël, de l'Otan, des États-Unis, de la France, etc.», a indiqué M.Bennett.
Selon lui, cette mesure aurait dû être prise depuis longtemps, parce que la catastrophe de l'avion russe était un «acte d'agression» israélienne.
«L'avion israélien a changé sa trajectoire de vol d'une telle façon que le missile [syrien, ndlr] est venu frapper l'aéronef russe», a expliqué l'expert.
«Les militaires qui se trouvent en Syrie sans l'invitation du Président Bachar el-Assad sont des envahisseurs. C'est un acte d'agression violant la Charte des Nations Unies et la souveraineté de la Syrie», a constaté Scott Bennett.
Quant aux actions israéliennes qui ont mené à l'incident de l'Il-20, elles s'expliquent par l'intention de tester la volonté de la Russie de protéger ses positions en Syrie.
«Cela a été une sorte d'épreuve. Les Russes y ont réagi en montrant que cela ne se produirait plus. […] Les Russes ont eu toutes les raison de déclarer que ce qui traverse l'espace aérienne de la Syrie sera immédiatement abattu», a souligné M.Bennett.
«La réaction de la Russie a été très nuancée et raisonnable. Poutine est un très bon stratège. Il essaye d'équilibrer de nombreux État, tels que la Turquie, Israël, l'Iran, la Syrie et les États-Unis», a conclu l'interlocuteur de Sputnik.
Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou avait annoncé ce lundi que l'armée syrienne recevrait des batteries anti-aériennes S-300 d'ici deux semaines. Cette déclaration fait suite à la destruction par erreur d'un Il-20 de l'armée russe au-dessus de la Méditerranée par la défense antiaérienne syrienne dans le cadre d'un raid aérien israélien. Moscou a accusé l'aviation de l'État hébreu d'avoir provoqué le tir ayant touché l'appareil russe.
Le ministre avait rappelé que la livraison de systèmes S-300 à Damas, décidée en 2010, avait été retardée à la demande d'Israël, mais que la situation avait désormais changé et «pas par notre faute», avait-il précisé. Aujourd'hui, des S-300 commandés par les Russes sont implantés autour de la base navale de Tartous, tandis que des S-400, plus modernes, sont déployés sur la base aérienne de Hmeimim.