La France est en première ligne face à la mission du nouveau PDG de General Electric: restaurer la génération de trésorerie. Quelque 16 000 personnes sont aujourd'hui employées par GE dans l'Hexagone. Un quart doit sortir du périmètre d'ici à 2021 selon les plans arrêtés par l'ex PDG John Flannery, qui prévoient la scission de la division santé et la vente de l'activité pétrole & gaz.
Le nouveau GE se retrouverait ainsi avec plus des trois quarts de ses effectifs français relevant de la division Power. Précisément la branche malade de l'Américain qui pénalise ses marges. L'Hexagone bénéficiait d'une relative protection de l'emploi via l'engagement pris par GE envers l'Etat, lors de l'acquisition des activités énergie d'Alstom, de créer 1 000 emplois.
Non seulement cet engagement n'a pas été tenu – seuls 330 emplois nets ont été créés -, mais cette clause emploi tombe début novembre. L'avenir des sites français de GE est bien incertain. Et certains salariés se mobilisent déjà, comme à l'usine de turbines de Belfort, dans le territoire de Belfort.