Nous publions la dernière partie des bonnes feuilles du livre consacré à George Soros aux éditions Le Retour aux sources. Après l’origine de sa fortune, le soft power, le soutien à l’immigration de masse, ces extraits sont consacrés aux campagnes en faveur de l’usage des stupéfiants.
L’Open Society Foundations et la légalisation progressive des stupéfiants

« Lorsque j’ai décidé d’étendre les activités de l’Open Society Foundations aux États-Unis, j’ai choisi la politique en matière d’usage des drogues comme premier champ d’engagement. J’avais le sentiment que les politiques américaines sur cette question constituaient le plus grand risque de violation des principes d’une société ouverte. »
(George Soros, “La Bulle de la suprématie américaine”.)

On n’en a peu parlé en France mais le jour même de l’élection présidentielle américaine de 2016 avait lieu un référendum sur la légalisation du cannabis dans neuf États américains. Cinq États ont ainsi validé la légalisation de l’usage récréatif et médical du cannabis : la Californie, le Maine, le Massachusetts, le Nevada et l’Arizona. Quatre autres États – Floride, Dakota du Nord, Arkansas et Montana – ont quant à eux validé l’usage du cannabis à des seules fins médicales (1). Un bouleversement social de grande envergure qui n’aurait pas pu se produire sans les campagnes de lobbying soutenues et financées par l’Open Society Foundations et George Soros pendant des années.

L’exemple californien

Comme à l’accoutumée, c’est au travers d’un maillage d’associations et de groupes à but non lucratif que Soros a pu coaguler les forces éparses des militants pro-cannabis et faire ainsi pression sur le pouvoir législatif afin qu’il provoque ces référendums. En 2010, George Soros avait déjà versé 1 million de dollars afin de soutenir en Californie la première mouture de cette loi de libéralisation. La mesure avait été à l’époque rejetée par 54 pour cent des votants. Elle a été finalement reproposée et acceptée en novembre 2016 par 55,5 pour cent des votants, étendant désormais la légalisation de la marijuana à l’usage personnel et récréatif et non plus seulement médical.

Depuis 1994 George Soros et l’OSF ont ainsi contribué à plus de 80 millions de dollars dans la lutte en faveur des politiques de légalisation. Comme l’a bien exprimé John Walters, l’ancien directeur du Bureau national de contrôle des drogues de la Maison Blanche sous George Bush : « Le mouvement pro-légalisation n’a pas pu provenir d’une lame de fond populaire. Une grande partie de son financement est organisé par George Soros et promu ensuite par des célébrités. » (2)

Une cascade d’associations

Si l’on regarde de près le financement des associations pro-légalisation c’est effectivement ce que l’on constate. Parmi les plus importantes on retrouve :

  • la Drug Policy Alliance (DPA) à laquelle l’Open Sociey Foundationscontribue à hauteur de 4 millions de dollars par an. La Drug Policy Alliance vise à assouplir les lois sur les stupéfiants, la promotion des politiques de traitement et de non-incarcération pour les délinquants toxicomanes non violents. Elle préconise aussi des programmes “d’accès aux seringues” afin d’aider à prévenir la propagation du VIH / SIDA. Soros lui-même fit partie du conseil d’administration de la DPA. Elle est l’une des principales associations du lobby pro-drogue aux États-Unis.
  • New Approach to Washington, l’un des grands groupes mobilisés pour l’obtention de cette dépénalisation. D’après le Washington Times, George Soros ainsi que d’autres puissants donateurs sont aussi à l’origine de 68 pour cent des donations du NAW.
  • Campaign to Regulate Marijuana Like Alcohol : un groupe militant qui soutenait la légalisation dans le Colorado, lié au puissant Marijuana Policy Project soutenu à 67 % par l’OSF et ses relais. Ainsi que toute une série d’associations de façade telles que Moms and Dads for Marijuana Regulation.

Face à ce déchaînement de moyens, les opposants à la légalisation des drogues se retrouvent assez démunis. Calvina Fay, la directrice de Save Our Society From Drugs, une des associations opposées à ces légalisations, commente la situation ainsi : « L’autre camp a tellement d’argent, c’est incroyable, et la majeure partie provient d’une poignée de gens qui veulent changer les politiques publiques. Ils recueillent des millions. Nous avons de la chance si nous pouvons réunir 100 000 dollars. Il y a eu un véritable processus de lavage de cerveau en direction du public. Ils diffusent des publicités, mettent en place des panneaux publicitaires, obtiennent une couverture médiatique incroyable. Si vous répétez un mensonge assez souvent, les gens finissent par le croire. » (3)

Le père des nouvelles législations

Depuis les années 1990 Soros et l’OSF ont accordé des millions de dollars à des groupes qui appuient les programmes de légalisation des drogues et d’échange de seringues, finissant par forcer les administrations de nombreux États américains à adopter ces lois de légalisation. En 1996, Joseph Califano, l’ancien secrétaire d’État à la Santé sous Carter, avait désigné Soros comme « le père millionnaire de la légalisation des drogues »(4). D’après une étude du Capital Research Center, un centre américain de recherche sur les think tanks et les ONG, sans l’appui de George Soros, il n’existerait tout simplement pas de possibilité d’organiser un mouvement en faveur de la légalisation des stupéfiants : « Il n’est pas exagéré de dire que sans Soros, il n’y aurait pas de lobby sérieux pour s’opposer à la guerre contre les drogues. » (5)

Voici comment George Soros défendait quant à lui l’idée d’une libéralisation du cannabis dans les colonnes du Wall Street Journal en 2010 :

« Contrôler et taxer la marijuana pourrait faire économiser aux contribuables des millions de dollars et diminuer ainsi la délinquance, la violence et la corruption liée au marché de la drogue (…) La guerre contre la drogue s’est concrétisée par une perte de mille milliards de dollars » (6) En 2014, il déclarait encore : « Ma seule crainte est que la guerre contre la drogue nuise à la structure sociale. Depuis quarante ans, les gouvernements du monde entier ont dépensé des sommes gigantesques pour conduire une politique répressive, au détriment d’autres programmes. La lutte contre la drogue n’est pas seulement un gaspillage d’argent, elle est aussi contre-productive. La prohibition et la lutte contre la drogue ont fait plus de mal que de bien. » (7)

Mais au-delà du cannabis, c’est aussi la consommation de drogues dures que souhaite libéraliser notre Père Noël du combat pour la légalisation : « Pendant des années, mes « Open Society Foundations » ont soutenu des programmes de réduction de propagation des dommages en mettant fin à l’échange des seringues – une manière prouvée et économique de prévenir la transmission du HIV. » (8)

L’effet cliquet

La méthode en la matière est toujours la même : de vastes campagnes nationales de promotion des vertus thérapeutiques du cannabis sont martelées au public par le biais des associations et fondations financées par Soros ; campagnes qui aboutissent à la libéralisation de son usage pharmaceutique et médical. Une fois l’étape de la légalisation thérapeutique accomplie, il s’agit ensuite d’exposer au grand public l’échec des politiques classiques de répression et la nécessité d’aboutir à une dépénalisation totale de l’usage du cannabis. Enfin parvenu à la dépénalisation, on explique alors que le meilleur moyen d’enrayer les risques de propagation du sida – et d’autres maladies liées à la toxicomanie – serait d’éviter les échanges de seringues entre toxicomanes et d’organiser à cette fin des lieux où les toxicomanes pourraient se procurer gratuitement des seringues et se droguer légalement sous surveillance médicale. Pas à pas, étape par étape, selon la méthode de l’ingénierie sociale progressive, on normalise ainsi des comportements autrefois réprimés et illégaux pour des pans toujours plus importants de la société.

Surtout, rien ne prouve que ces politiques de libéralisation massive ne parviennent à faire diminuer en quoi que ce soit la consommation de stupéfiants dans le monde. Et comment le pourraient-elles, du moment que les pouvoirs législatifs et politiques eux-mêmes en viennent à considérer la consommation de drogue comme normale et légale ? C’est ainsi que l’on habitue les populations à des pratiques dangereuses et que l’on anesthésie progressivement les peuples et les jeunes générations par les paradis artificiels et la fuite des réalités afin de mieux les contrôler. Mieux, par une habile propagande on arrivera à faire croire aux jeunes – et aux moins jeunes désormais – que se droguer relève d’une attitude rebelle et non-conformiste alors même que les plus grandes fortunes de la finance internationale comme George Soros travaillent à la promotion de l’usage des stupéfiants partout dans le monde.

https://www.ojim.fr/george-soros-et-la-societe-ouverte-quatrieme-partie/