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Le blog de Lucien PONS

La destruction programmée de la Sécurité Sociale par le Gouvernement Macron. Par Lucien Pons

3 Avril 2019 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #"Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR"., #La santé, #La Sécurité Sociale

La destruction programmée de la Sécurité Sociale par le Gouvernement Macron. Par Lucien Pons

Les français sont-ils conscients de ce qu’ils sont en train de perdre avec les attaques contre la Sécurité Sociale ? Ce formidable projet de société qui, selon Ambroise Croizat, devait « mettre fin à l’obsession de la misère » est aujourd’hui en passe de s’effondrer sous les coups de boutoirs du gouvernement, contre ce qui fait son fondement : la cotisation sociale.

Ce qu’ils appellent « charges sociales » sont seulement les salaires différés que l’employeur doit. Le gouvernement Macron assèche le financement de la sécurité sociale donc il condamne cette belle institution sociale à disparaître. Il obéit en cela aux « Grandes Orientations de la Politique Économique » imposées par l’Union européenne. Ces recommandations furent clairement exprimées dans « les recommandations » de 2015 et de 2016.

Il importe de rappeler ce que les « allégements de charges aux entreprises et aux salariés » imposent comme conséquences pour la Sécurité Sociale :

  • Elle est tout d’abord une amputation directe du salaire dont la cotisation est partie intégrante, c’est « un salaire socialisé » fondé sur les richesses créées dans l’entreprise, la seule richesse qui va directement du cotisant vers le bien-être des gens sans passer par les actionnaires. Si le salaire net c’est pour le quotidien du mois, le salaire brut c’est pour la vie.
  • Vers qui est destinée cette économie patronale ? Elle n’ira ni vers l’emploi, ni vers l’investissement, mais servira à augmenter les marges patronales et à nourrir les actionnaires.
  • Cela conduira à la hausse de la CSG et de la CRDS qui alourdiront la feuille d’impôt. Cela fiscalise et étatise un peu plus encore la sécurité Sociale. Depuis 1995, la part de fiscalisation dans le financement de la Sécu est passée de 4,9% à 28% tandis que celle de la cotisation sociale tombe de 86,6% à 67, 3%. Imagine-t-on ce que deviendra la sécurité Sociale abandonnée aux mains de l’état ? Une seule ordonnance à l’image de ce qui s’est passé en Espagne, pourrait engendrer des coupes drastiques ou pire cela pourrait imposer une privatisation immédiate.
  • La mort de la cotisation sociale n’est rien d’autre que celle de la Sécurité Sociale, une coquille vide livrée au privé, aux assurances santé inégalitaires et très coûteuses. C’est la fin du droit de vivre dignement !

En 2019 le CICE est maintenue et son « enveloppe est doublée, elle est de 40 milliards d’euros. Mais ce qui est le plus grave réside dans la nouvelle affectation de ces sommes données prioritairement et sans contrepartie aux grandes entreprises du CAC40. Cette somme n’est plus un allègement d’impôt comme dans les 5 années précédentes, elle est allouée pour exonérer les entreprises « des charges sociales » sur la masse salariale jusqu’à 3,5 SMIC. Cela revient à donner 20 milliards d’euros pour alléger les charges patronales, ce manque à gagner pour la Sécurité sociale sera payé par l’impôt (CSG et CRDS). Au final c’est une double peine pour le contribuable car il paye 20 milliards d’euros aux entreprises pour les allègements de charges et 20 milliards de CSG pour compenser ce manque à Gagner, MERCI MACRON !

Mais ce n’est pas tout. Dans les enfumages proposés par ce gouvernement pour augmenter les salaires existe le dispositif qui consiste à supprimer la cotisation sociale sur la fiche de paye, c’est-à-dire affecter le salaire socialisé au salaire net.

Dans ces deux aspects de suppression du salaire socialisé l’objectif est clair. Il s’agit d’assécher le financement de la Sécurité Sociale donc de liquider cette belle institution conformément aux injonctions de Bruxelles.

A y regarder de près l’efficience supposée du marché en toutes choses dissimule mal un acte de brigandage opéré par les ultra riches de ce monde. Le budget annuel de la Sécurité Sociale est de 488,5 milliards d’euros en 2017 (en comparaison le budget de l’état est d’environ 300 milliards d’euros en 2017). Cette somme énorme échappe pour l’instant échappe totalement aux appétits des voleurs autorisés que sont les fameux « investisseurs ».  Ils n’ont de cesse de tout mettre en œuvre pour mettre la main sur cette somme gigantesque.

Deux autres prédations sont en cours sur des budgets sur lesquels ils n’ont pas encore la main totalement, il s’agit du budget de l’éducation et de celui de l’eau. Comme c’est bizarre, des réformes urgentes sont opérées dans ces domaines dans l’intérêt général, plutôt dans l’intérêt exclusif des 0,1% des plus riches.

Lucien Pons

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