Ainsi, sur les treize sites Français, le plan prévoit la fermeture des entreprises de Toulouse et de Rennes, la vente de site de Eu (Seine-Maritime) et de Ormes (Loiret) ou encore la relocalisation du site parisien de Suffren, selon le journal Les Echos. Ceux de Lannion en Bretagne et de Villarceaux en région parisienne devraient bénéficier de la nouvelle stratégie du groupe. Ils se spécialiseront respectivement dans le très haut débit mobile et dans la recherche et développement pour devenir le premier centre en Europe.
Ces licenciements ne sont pas les premiers. Déjà en 2001, la décision de l’ancien directeur Serge Tchuruk de faire de Alcatel une « entreprise sans usines » avait entrainé la division par deux des effectifs, passant de 131 000 à 76 000 salariés. Plus récemment, Alcatel Lucent avait annoncé la suppression de 1 400 emplois dans l’Hexagone et le licenciement de 5.000 employés dans le monde. Cette fois, ce sont plus de 9 000 personnes qui vont perdre leur emploi: 3 200 en Europe, Afrique et Moyen Orient, 3 800 en Asie-Pacifique et 2 100 sur le continent américain.
Ce nouveau plan de restructuration intervient suite à l’arrivée de Michel Combes au poste de directeur général du groupe, en avril dernier. Ce polytechnicien, passé par France Télécom, envisage de recentrer le groupe sur les « technologies du futur : réseau Internet (IP), Cloud et accès très haut débit » pour « que l’entreprise retrouve la maîtrise de son destin ». Les salariés prochainement licenciés voient, eux, leur avenir s’assombrir.