Après le 1er tour des législatives : Relever le drapeau de la souveraineté. Les questions sociale et nationale sont indissociables ! Par Claude Beaulieu, président du Comité Valmy.
Les questions sociale et nationale sont indissociables !
Claude Beaulieu
Les résultats du premier tour des élections législatives sont d’abord caractérisés par le niveau record atteint par les abstentions.
En effet, les abstentions atteignent à 42,78% et 20 000 000 des inscrits. (+ Bulletins blancs et nuls : 0,90%) Certains citoyens se sont découragés en constatant de façon répétée, que leurs votes n’ont aucune influence réelle quant à la politique menée dans une France occupée par les troupes occultes de la finance mondialisée et dominée par les collabos du système UMPS. Ils s’abstiennent par lassitude devant cette impuissance apparente à imposer un changement politique. On estime qu’il s’agit, à ce stade, d’un réflexe de résistance passive.
Cependant et ce, depuis plus de 10ans, le Comité Valmy estime que chez les abstentionnistes et ceux qui utilisent le vote blanc et nul, de plus en plus nombreux sont les républicains "des deux rives" qui refusent très consciemment et de manière militante de jouer le jeu d’un système électoral autocratique - celui du pareil au même et la fausse alternance - orchestré par les européistes de la vraie droite et ceux de la fausse gauche qui une fois élus, mèneront la même politique décidée ailleurs, à Bruxelles, Berlin ou à Washington. Des millions de citoyens lucides s’engagent ici dans une démarche de résistance active. Leur nombre s’accroît à chaque élection. Ils considèrent en substance que dans le cadre de l’euro dictature, la démocratie dite représentative est devenue une parodie. Ils ne veulent plus sous aucun prétexte, accorder leurs voix à des agents de la machination euro atlantique et occidentaliste, quels que soient les masques partisans dont ceux-ci s’affublent.
La bipolarisation UMPS ne pouvait à nouveau qu’être le bénéficiaire quasiment exclusif de l’actuel système électoral inique, profondément antidémocratique et destructeur de la souveraineté populaire et nationale. Ce mode de scrutin auquel s’ajoute le couplage des législatives et de l’élection présidentielle rendent inéluctable la reproduction cynique de cette pratique d’illusionnisme politique qui permet aujourd’hui à la "gauche"de rafler la mise jusqu’à la prochaine mise en scène quinquennale.
Pourtant il convient de souligner que la montée régulière des abstentions permet de relativiser ce triomphe partagé du PS et de l’UMP :
le Parti socialiste n’obtient au 1er tour que 16,53 des inscrits,
l’UMP n’obtient, lui, que 15,27 des inscrits.
Au total l’UMPS, n’obtient que 31,8 des électeurs inscrits. Plus de deux Français sur trois se voient ainsi exclus de la vie politique.
Ce résultat médiocre lui permettra de se partager allègrement 93% des députés élus. (sans prendre en compte ceux d’Europe écologie, alliés du PS)
Une autre observation me semble devoir être relevée.
La stratégie de rassemblement du PCF qui s’exprime à travers son investissement dans le Front de gauche n’est pas validée par l’électorat populaire. Il n’est pas certain de pouvoir constituer un groupe parlementaire dans la prochaine Assemblée. Les élus du Front de gauche seront à une exception près des députés communistes bien qu’il soit prévisible qu’il perdra malheureusement un certain nombre de ses circonscriptions.
En effet, le résultat du 1er tour des législatives est marqué par un échec sévère du Parti de gauche qui à l’exception de Marc Dolez dans le nord doit constater l’élimination de tous ses dirigeants dont celle de J. L. Mélenchon lui-même. Cet échec semble confirmer que l’attachement de ces sociaux démocrates se réclamant de la "gauche de la gauche", au dogme fédéraliste européen et au mirage de l’Europe sociale rend leur démarche illisible et les coupe du monde du travail.
Les dirigeants du PCF pour mettre un terme à la marginalisation du parti que provoque leur politique, devront enfin admettre l’évidence que l’intégration européenne menée à marche forcée et conduite par les agents de l’oligarchie financière, donne à la lutte de classe un caractère patriotique et qu’aujourd’hui la question sociale est subordonnée à la question nationale.
Pour retrouver la confiance du peuple de France il importe avant tout que les militants imposent aux dirigeants du PCF de cesser d’abandonner le thème de la nation et de la défense de l’intérêt national à Marine Le Pen et à ses amis et d’être involontairement ainsi, les promoteurs principaux de leur succès.
Le PCF afin de redevenir lui-même devrait donc impérativement relever le drapeau de l’indépendance nationale et de la souveraineté populaire.
La situation actuelle est potentiellement porteuse d’une politique de rassemblement populaire majoritaire progressiste, patriotique et de progrès social. Cette démarche permettrait la restauration des principes de de la République une, indivisible, sociale et laïque, ainsi que le rétablissement et la rénovation de la démocratie.
Le Comité Valmy depuis vingt ans, est favorable à un rassemblement prenant exemple sur celui de la Résistance et propose l’actualisation des principes du programme du CNR.
Les Français auront de bonnes raisons de considérer l’avenir avec davantage d’optimisme lorsque les communistes auront la capacité de revenir à la démarche politique d’union du peuple de France. [1]
Notes
[1] Politique d’union du peuple de France qui avait été proposée en son temps par le regretté Georges Marchais.