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Le blog de Lucien PONS

Après le TSCG, la CSG : l’incroyable trahison de Hollande et de sa “gauche de droite” !

6 Octobre 2012 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Politique intérieure

Après le TSCG, la CSG : l’incroyable trahison de Hollande et de sa “gauche de droite” !

 

Il n’y aura pas d’augmentation de la CSG, il n’y aura pas d’augmentation de la TVA dans le budget”. De qui cette affirmation claire et martiale ? De Jean-Marc Ayrault, premier ministre, le jeudi 27 septembre dans l’émission “Des paroles et des actes” sur France 2. Jérôme Cahuzac, ministre du budget, le répétait depuis des mois, et l’avait encore confirmé le 30 septembre. L’augmentation prévue de la TVA a été abrogée. Aucune augmentation de la CSG n’est décidée dans le budget.” La position n’a pas tenu une semaine.

C’est Le Monde qui a lâché mercredi hier la bombe : Les salariés, chômeurs et retraités vont donc faire un cadeau de 40 milliards d’euros à leur patron (ou ex-patron). Vous avez certainement remarqué le récent harcèlement médiatique au sujet de la “compétitivité” de nos zentreprises. Ce n’est pas le sujet qui est récent. Avant, on parlait plutôt de “baisser les charges”, pour “créer des zemplois”. Non, c’est le mot “compétitivité” qui a dernièrement proliféré comme des métastases dans un corps déjà malade. Difficile en effet d’y échapper. Dès qu’un débat prend un tour économique, le “journaliste” de service ne manque plus jamais de poser à son interlocuteur, “économiste” ou politicien, voire à un représentant du MEDEF ou de la CGPME, la question qui tue : “Tout le monde reconnaît qu’il faut améliorer la compétitivité des zentreprises pour créer des zemplois. Comment faire pour y parvenir ?” Là, le pompeux se rengorge et entame une tirade d’où il ressort en général des idées tout droit extraites du bréviaire libéral, édition originale de 1962 préfacée par Milton Friedman. Au passage on notera que les protagonistes de cette question épouvantablement biaisée par la propagande sont les mêmes qui se sont déjà livrés dans le passé récent à un exercice similaire : “Tout le monde sait qu’il faut “baisser les charges” qui pèsent sur les zentreprises pour relancer la croissance”. “Tout le monde reconnaît qu’il faut de la croissance pour créer des zemplois”. “Sans la construction Européenne, c’est le chaos : il faut voter les traités, c’est évident”.

Toi, le salarié (ou chômeur, ou retraité) français, qui n’as peut-être pas une formation très poussée en économie ou en charabia médiatique, je vais t’expliquer dans un langage que ton cerveau défavorisé pourra néanmoins assimiler : Toi y’en a coûter trop cher ! Toi y’en a comprendre ? Vu ton air ahuri, sinon rigolard, ta bouche en cul de poule, ton index pointé vers ta poitrine de brave travailleur, manifestement non, toi y’en a pas comprendre. Alors moi y’en a t’expliquer. Le monde est mondial, mon gars. On a ouvert nos frontières aux quatre vents et on nous a mis en concurrence avec le monde entier. Qui ça, on ? Nos politiciens irresponsables et corrompus, qui n’écoutent que les zéconomistes ultralibéraux, ces apprentis sorciers qui ont fait la démonstration que leur système ne génère de profits que pour une oligarchie (dont ils font partie) au détriment de tous les autres. Même si t’es pas très malin, tu auras forcément remarqué que ces politiciens qui ont fait toutes les conneries qui nous ont foutus dans la merde, ceux qui se sont systématiquement trompés, sont les mêmes, ou les prédécesseurs de ceux qui prétendent aujourd’hui nous en sortir et détenir la vérité. Ce que toi, pauvre Français, tu produis avec ton salaire de 1 500 ou 2 000 euros, ton code du travail, ta sécu, tes allocs, tes 35 heures, tes congés payés, ta retraite et ta législation environnementale, se retrouve en concurrence sur le marché mondial. Ce que tu produisais naguère en bas de chez toi, est désormais fabriqué à l’autre bout du monde par un esclave sans aucun droit, qui travaille 7 jours sur 7, sans sécu, sans allocs, sans retraite, payé entre 50 et 200 euros par mois, et dont l’employeur peut polluer autant qu’il le souhaite.

Mieux, le business model en vogue aujourd’hui, adopté avec enthousiasme par de nombreux patrons français (parmi lesquels les plus enragés à tout de même “faire baisser les charges”), c’est de faire fabriquer des babioles pour 3 grains de riz par ces esclaves, leur donner une valeur grâce au marketing et à la pub, les vendre une fortune aux imbéciles heureux, drogués de la con-sommation qui ont encore “un pouvoir d’achat”, avant de défiscaliser les copieux bénéfices ainsi obtenus à l’aide d’un montage basé sur les paradis fiscaux. Ça exploite une foule d’esclaves, ça crée de la misère même dans les pays naguère considérés comme riches, et ça ne profite qu’à une oligarchie d’actionnaires cupides. Mais “générer de la richesse pour les actionnaires”, n’est-ce pas là le seul but de toute société privée dans un monde capitaliste ? Alors ton SMIC, s’il te permet tout juste de ne pas crever de faim, il faut que tu comprennes que c’est encore trop. Beaucoup trop, même. D’ailleurs, ce sont les millionnaires et leurs perroquets de la presse qui te le répètent en boucle. C’est ta faute, mec, si la France va mal. Mais grâce à ton effort, tu vas voir : on va redevenir compétitifs, on va relancer la croissance, on va créer des zemplois. L’essentiel, c’est d’y croire. Pipeau, pipeau, pipeau. Le flûtiau ultralibéral dans toute sa splendeur. Tiens, allons faire un tour au Portugal. Le SMIC portugais est à 554 euros. Le salaire moyen d’un ouvrier y est d’environ 1 000 euros. On parle de brut, évidemment. Pour rappel, en France le SMIC est à 1 353 euros, et un ouvrier gagne entre 1 500 et 2 000.

En clair, le brave travailleur portugais gagne près de la moitié moins que son homologue français. Tu comprends, toi le privilégié de Mittal Florange, pourquoi il ferme, ton haut-fourneau ? À ce compte-là, on se dit qu’il doit être vachement compétitif, le Portos ! Qu’est-ce qu’il doit être content, son patron ! Et puis, quel pays prospère ce doit être, avec une compétitivité pareille ! Non ? Ben non. C’est encore pire que chez nous. Le Portugal, comme la Grèce, l’Espagne, l’Italie et donc bientôt la France, est au bord du gouffre. Mis en coupe réglée par une clique de banksters (représentés par la “Troïka”) qui tirent les ficelles d’un dirigeant incapable et sans couilles. Sommé de plonger dans “l’austérité” pour rembourser une dette indue, contractée par d’autres dirigeants incapables, et qui n’est constituée, comme je l’ai déjà expliqué 100 fois, que d’intérêts que nous n’aurions jamais dû avoir à payer. Vous savez ce qu’il a trouvé le moyen de faire, leur premier ministre, Monsieur Passos Coelho (c’est un nom portugais qui se traduit en grec par “Papandreou” et en français par “Hollande”) ? Le mois dernier, il a décidé de relever les cotisations salariales de 11 % à 18 % et de réduire les cotisations patronales (improprement appelées “charges” pour des raisons idéologiques) de 23,75 % à 18 % !!! L’hallu totale ! Là il où il y a de la gêne, il n’y a décidément pas de plaisir…

Les Portugais, ulcérés, sont descendus en masse dans la rue. Et Passos Coelho a reculé. Provisoirement. C’est un peu le mécanisme estampillé MEDEF que Sarkozy avait voulu mettre en place juste avant de se faire foutre à la porte. Sauf que pour que ça se voie moins, il voulait augmenter la TVA au lieu des cotisations salariales. C’est un peu ce que va faire Hollande, avec la CSG au lieu de la TVA. Défendu contre toute évidence par des blogueurs “de gauche”, Hollande est pourtant bel et bien en train de nous livrer pieds et poings liés aux banksters. Il vient coup sur coup de décider de ratifier le traité Merkozy sans en changer une virgule, et d’accéder aux fantasmes patronaux les plus vils. Au fait, avez-vous entendu parler d’un débat sur le TSCG à l’Assemblée ? Il avait pourtant lieu ces derniers jours… Comme nos grands démocrates ont définitivement exclu tout projet de référendum, on aurait naïvement pu penser qu’un vif débat à l’Assemblée aurait fait parvenir des échos du problème jusque dans l’opinion. Raté ! On sait juste que seuls la Vraie Gauche et le FHaine voteront contre, comme quelques écologistes, et que quelques “socialistes” s’abstiendront courageusement. Au détriment de leur carrière. Mais que tous les autres, la plupart des socialistes, alliés à l’UMP en un “Front des Ennemis du Peuple”, ratifieront cette ignominie.

Dans un silence pesant. Ces derniers jours en effet, l’espace médiatique était fort opportunément saturé par Karabatic, Échirolles, et Dati. Hollande est un adepte de la “politique sans tabou”. Sans tabou, ça veut dire “de droite”. Il fait une politique de droite, que ce soit pour l’Europe, l’économie, l’écologie, les Roms ou le cumul des mandats. Elle est où, la politique de “gauche” ? Dans les moulinets impuissants de Montebourg ? Ou bien le mariage homosexuel ? Je vote Sarkozy ? J’ai une politique de droite. Je vote Hollande ? J’ai une politique de droite. Et on me dit que si je critique Hollande, je fais le jeu de la droite et de l’extrême droite. Je fais quoi, moi ? Je me force à devenir “de droite” ? Je change de planète ? Oh, bien sûr on doit admettre que la première vague de “mesures d’austérité” s’attaque essentiellement aux classes favorisées et qu’un Sarkozy aurait sûrement procédé différemment. Mais quand on regarde froidement la situation, c’est un cataclysme qui s’annonce pour le porte-monnaie des “gens normaux”. Les socialistes qui juraient que le premier plan d’austérité serait le seul du quinquennat sont de fieffés menteurs doublés d’escrocs. Pas mieux qu’un Copé, une Pécresse ou un Bertrand. Selon les rapides calculs que j’avais faits dans un billet précédent, il ressortait que le budget de la France, pour complaire à ces messieurs, devait se délester de plus de 100 milliards d’ici 5 ans. Les 37 milliards du premier plan constituent donc au mieux un tiers de la rançon exigée par les banksters. Au moins deux autres d’ampleur équivalente (c’est-à-dire intolérable) vont immanquablement s’y ajouter d’ici 2017. Et voilà que l’on charge à nouveau notre mule avec un cadeau de 40 milliards au patronat, emballé avec le papier des boniments, fermé avec le beau ruban de la trahison.

La ligne de conduite de ces “socialistes” en peau de lapin consistera sans doute à expliquer que gningningnin, la CSG c’est moins pire que la TVA car elle touche aussi les revenus du capital. Ce qui est vrai. Sauf qu’en fait, avant 2017 nous aurons les deux. Sur un fond de désastre économique et social, et sur l’air bien connu de “on n’a pas le choix”. Tout en profitant lâchement de la perte de repères, comme le décrit parfaitement Naomi Klein dans “The shock doctrine”, maintes fois cité ici, et auquel elle pourrait certainement adjoindre un Tome 2 avec les événements de ces dernières années. Nous aurons une hausse de la TVA avant 2017, je prends les paris. Le plus triste, là-dedans, ce n’est pas la trahison des “socialistes” : elle était attendue. Qui aurait pu accorder la moindre importance aux rodomontades du matamore Hollande contre la finance ? À peine élu, il s’est couché devant, plus servile qu’un toutou apeuré. Aux premiers reproches du patronat, il ne se couche plus : il s’aplatit. Il rentre dans le sol. Mais surtout, à quoi notre sacrifice va-t-il servir, je vous le demande ? À rien ! Toutes ces mesures d’inspiration ultralibérale mises en œuvre depuis plus de 30 ans ont un point commun : elles n’ont jamais produit le moindre des effets pour lesquels elles ont été vendues ! Tout ce qui était censé faire baisser le chômage n’a fait que l’aggraver. Pour le reste, elles ont ruiné les États, saccagé les Services Publics, et plongé le peuple dans la misère. Il n’est pas nécessaire d’avoir fait des études d’économie très poussées pour comprendre qu’une diminution aussi violente du revenu des salariés, chômeurs et retraités, dont bon nombre est déjà dans la dèche, ne peut guère provoquer dans une société en quête perpétuelle autant que vaine de “croissance” autre chose que la récession.

La seule chose qui augmente au final, c’est la fortune et le mépris des oligarques. Et la colère du peuple. L’exemple portugais le montre : ils ne s’arrêteront pas là. Même quand ils auront mis le SMIC à 500 euros, ils en voudront encore plus. L’esclavage est le seul système économique qui vaille pour ces gens, ils ne s’arrêteront pas avant. Ce sont des machines folles, il leur faut poursuivre la feuille de route jusqu’au nirvana libéral : supprimer l’État, les fonctionnaires, les prestations sociales et bien sûr tout impôt. Il ne faut pas laisser passer cette trahison sans réagir. Nous devons faire savoir par tous les moyens à Hollande et sa clique de menteurs sans couilles ce que nous pensons d’eux et de cette guerre qu’ils viennent de déclarer contre nous, le peuple. Nous devons nous allier avec ceux de nos homologues européens qui sont confrontés aux mêmes politiciens serviles, qui subissent les mêmes outrages et qui souhaitent s’opposer à cette austérité vaine. Nous devons rien moins que sortir totalement de cette manière libérale de penser, qui nous mène droit à la ruine et au malheur, pour le seul profit de quelques-uns. Nous devons faire le constat indéniable que la croissance ne reviendra jamais. Et que c’est une opportunité pour changer cette vie de débiles qu’on nous fait mener. Travailler moins, vivre mieux, produire chez nous, et ne pas laisser le produit de notre travail à des exploiteurs sans scrupules qui mènent le monde de leur yacht immatriculé dans un paradis fiscal. Mettre l’utilité sociale et le respect de l’environnement au cœur de toute démarche.

Pour cela, nous devons jeter à la benne, sans recyclage possible, nos dirigeants actuels. Nous devons bâtir une vraie démocratie sur les ruines de la nôtre. Réécrire une nouvelle constitution, tirer notre assemblée au sort pour qu’elle soit enfin représentative et non pas une assemblée de vieux bourgeois masculins, blancs, carriéristes et godillots. Empêcher la professionnalisation de la politique. Prévenir la corruption en empêchant tout cumul et tout renouvellement de mandat. Vaste programme. Mais c’est ça ou crever.

superno.com

 

La parabole de la Grenouille.

 

Les instances dirigeantes de la mondialisation ont bien compris les faiblesses de l’esprit humain :

“Sommes-nous déjà à moitié cuits ?” (ou l’inconscience du changement) d’Olivier Clerc

Imaginez une marmite remplie d’eau froide, dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite. L’eau se chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue de nager. La température commence à grimper. L’eau est chaude. C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille ; ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant. L’eau est maintenant vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle est aussi affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température de l’eau va ainsi monter jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais s’être extraite de la marmite.

Plongée dans une marmite à 50°, la grenouille donnerait immédiatement un coup de pattes salutaire et se retrouverait dehors.

 LA GRENOUILLE …….suite  Cette expérience (que je ne recommande pas) est riche d’enseignements. Elle montre que lorsqu’un changement négatif s’effectue de manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps pas de réaction, pas d’opposition, pas de révolte. C’est exactement ce qui se produit dans la société où nous vivons. D’année en année, on observe une constante dégradation des valeurs, laquelle s’effectue cependant assez lentement pour que personne - ou presque - ne s’en offusque. Pourtant, comme la grenouille que l’on plonge brusquement dans de l’eau à 50°, il suffirait de prendre le Français moyen du début des années 80 et, par exemple, de lui faire regarder la TV d’aujourd’hui ou lire les journaux actuels pour observer de sa part une réaction certaine de stupéfaction et d’incrédulité. Il peinerait à croire que l’on puisse un jour écrire des articles aussi médiocres dans le fond et irrespectueux dans la forme que ceux que nous trouvons normal de lire aujourd’hui, ou que puissent passer à l’écran le genre d’émissions débiles qu’on nous propose quotidiennement. L’augmentation de la vulgarité et de la grossièreté, l’évanouissement des repères et de la moralité, la relativisation de l’éthique, se sont effectués de telle façon - au ralenti - que bien peu l’ont remarqué ou dénoncé. De même, si nous pouvions être subitement plongés en l’an 2022 et y observer ce que le monde sera devenu d’ici là, s’il continue de dévaler la pente sur laquelle il se trouve, nous en serions sans doute encore plus interloqués, tant il semble que le phénomène s’accélère (accélération rendue possible par la vitesse à laquelle nous sommes bombardés d’informations nouvelles et en oublions le reste). Notons d’ailleurs que les films futuristes s’accordent pour ainsi dire tous à nous présenter un futur certes “ hyper-technologique ” mais surtout des plus lugubres.
Chaque fois qu’un changement est trop faible, trop lent, il faut soit une conscience très aiguisée soit une bonne mémoire pour s’en rendre compte. Il semble que l’une et l’autre soient aujourd’hui chose rare.
Sans conscience, nous devenons moins qu’humain. Sans mémoire, nous pourrions passer chaque jour de la clarté à la nuit (et inversement) sans nous en rendre compte, car les changements d’intensité lumineuse sont trop lents pour être perçus par la pupille humaine. C’est la mémoire qui nous fait prendre conscience a posteriori de l’alternance du jour et de la nuitGavée par trop d’informations inutiles, la mémoire s’émousse. Abrutie par un excès de stimulations sensorielles, la conscience s’endort.Et notre civilisation s’enfonce ainsi dans l’obscurité spirituelle, avec le délitement social, la dégradation environnementale, la dérive faustienne de la génétique et des biotechnologies, et l’abrutissement de masse - entre autres symptomes - par lesquels elle se traduit.
Le principe de la grenouille dans la marmite d’eau est un piège dont on ne se méfie jamais trop si l’on a pour idéal la recherche de la qualité, de l’amélioration, du perfectionnement, si l’on refuse la médiocrité, le statu quo, le laisser-faire. Incidemment, ce principe fonctionne aussi au positif et même en cela il peut nous jouer des tours. Les efforts que l’on fait quotidiennement provoquent eux aussi des changements - positifs, cette fois - mais parfois trop faibles pour être immédiatement perçus ; ces améliorations sont pourtant bien là, et à ne pas les observer, certains se laissent décourager à tort. Comment, alors, ne pas succomber au piège du principe de la grenouille dans la marmite d’eau, individuellement ou collectivement . En ne cessant d’accroître sa conscience, d’une part, et en conservant un souvenir intact de l’idéal et des buts que l’on s’est fixés. L’entraînement et le développement de la conscience sont l’un des points communs de toutes les pratiques spirituelles : conscience de soi, conscience du corps, conscience du langage, conscience de ses pensées, conscience de ses émotions, conscience d’autrui, etc. Au-delà de tout dogme, de toute doctrine, de toute idéologie, l’élargissement et l’accroissement de la conscience devraient donc être considérés - bien plus que le développement des seules facultés intellectuelles - comme un comportement fondateur de notre statut d’humain et comme un moteur indispensable à notre évolution. » 
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