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Le blog de Lucien PONS

Au peuple grec. Un poème de Carole, publié le 15 Avril 2013 sur son blog.

29 Avril 2013 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Grèce

 

 

  

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Un bateau à la dérive

dans un océan lubrique,

l’écume à la couleur du sang,

les vagues ont l’écho des suppliques,

elles renversent les flots d’argent

voulant les faire sombrer à présent.

Le vaisseau a perdu son gouvernail,

il part à vau l’eau tourne et vire,

à son bord les matelots amaigris,

leurs traits tirés par l’insomnie

font tout pour ne pas dériver.

Ils rament dans une eau corrompue,

un quotidien fait de larmes et de pus,

ils pleurent des larmes acides,

voyant leur destin à jamais perdu.


Les charognards sont à l’action

pourtant le bateau n’est pas échoué,

la vie s’accroche aux lambeaux,

elle trépigne d’une rage sauvegardée.

Les rapaces aux dents aiguisées

sur les os ne veulent laisser de chair,

ils ont décidé de raser

cette île de la surface de la terre.


Dans les villages les fascistes

veulent nourrir les affamés,

s’ils signent au bas de leur misère

ils mangeront le pain noir de pitié,

ils signeront les chambres mortuaires,

celles dont les gaz s’échappent à moitié.

Le bateau est livré aux banksters

il n’y a pas plus charogne qu’eux :

vendre les terres et même la poussière

est leur objectif fallacieux.

Les banksters et leurs dents de sorcières

dansent le sabbat de nos matelots,

dans leur marmite un potage mortifère

n’attend plus que le sang des héros,

le sang et les os de ceux qui résistent

ne voulant pas voir saborder

leurs biens si maigres et leurs principes,

leur dignité et leur fierté.


Le potage de l’Europe assassine

jamais n’aura assez de cadavres,

si on la laisse continuer ses combines

d’autres vaisseaux prendront le large,

d’autres victimes signeront la page,

d’un naufrage et d’un carnage,

d’un odieux visage d’une peste, d’une rage,

d’un désastreux partage,

d’un pays pillé de son héritage.


Peuple grec, peuple courage ,

ne baisse pas tes bras fatigués,

continue de lever le drapeau,

le pavillon de ton humilité,

ne te laisse pas étourdir

par les sirènes aux peaux brunes.

Mieux vaut une soupe d’infortune

qu’un potage de pestilente vermine.


Peuple grec, peuple courage,

ne baisse pas tes yeux de velours,

ton passé de ses brillants atours

recouvrira ta solitude.

La révolte gronde sur la dune

ne rate pas le convoi qui mènera

le vaisseau

triomphant de ton ardent combat.

 

 

Carole Radureau (15/04/2013)

 

L'union européenne c'est l'empire. L'empire c'est la guerre

Quelques nouvelles de Grèce de Lucien Pons

 

 

 

 

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