Sauf que le repos forcé auquel était soumise la présidente depuis quelques jours, suite à une chute en août dernier, s’est transformé en intervention chirurgicale, Cristina Kirchner ayant commencé à ressentir « des fourmillements » au bras gauche selon le communiqué de l’hôpital universitaire de la Fondation Favaloro, où elle a été admise.
Pas le choix, donc. Amado Boudou prendra bien les rennes de la gouvernance comme le prévoit la Constitution d'Argentine, quels qu'en soient les risques, en termes d'image. A propos d'image, le vice-président se pose là: au moment même où l'état de santé de la présidente se détériorait, tel Peter Fonda dans Easy rider, il déambulait ce week-end, en Harley-Davidson, dans les rues de Brasilia. Désinvolture ?
Mauvaise passe pour le pouvoir à deux semaines des élections législatives, à l’issue desquelles le gouvernement pourrait de surcroît perdre la majorité au Parlement. Les primaires du mois d’août, permettant de sélectionner les listes autorisées à se présenter, ayant sonné le tocsin.
Dans la province de Buenos Aires, qui concentre 35% des électeurs du pays, le candidat dissident, Sergio Massa s’est, de fait, placé devant le candidat officiel, Martín Insaurralde. Quelques points seulement - 32% contre 27% - qui cumulés à la perte d’autres provinces clefs (Córdoba, Mendoza et Santa Fé etc.) pourraient être déterminants.