FSM : Lampedusa : la faute à la mondialisation capitaliste. Le blog de Jean Lévy.
Mardi 15 octobre 2013
samedi 12 octobre 2013
Pour la Fédération syndicale mondiale (FSM) le doute n’est pas permis : le coupable de la
tragédie de Lampedusa , « c’est la mondialisation capitaliste »
Une réaction qui contraste avec celle de la CSI , l’autre centrale syndicale mondiale, qui
parle du "droit de tout Etat de contrôler ses frontières" et qui ajoute : "Avec une population
qui vieillit rapidement, l’Europe doit trouver de nouveaux moyens de contrôle des frontières
d’équilibrage et la politique de la migration de travail.
Créer des canaux réguliers de migration, en collaboration avec les véritables acteurs du
monde du travail - à savoir les ministères du travail, des employeurs et des organisations de
travailleurs ".
Autrement dit faire jouer aux populations des pays pillés par les pays riches, le rôle de
variable d’ajustement de notre démographie...contrôlée par le patronat et les syndicats (sic !).
Bien sûr pas un mot sur l’impérialisme...
Le bureau régional de la FSM exprime sa peine et son indignation face à la mort tragique d’un certain nombre deréfugiés économiques, après que leur navire transportant plusieurs centaines de migrants africains s’est échoué au large de l’île italienne de Lampedusa, causant la mort de plus de 300 d’entre eux.
L’Humanité traverse une période particulièrement difficile, rude ; une période caractérisée par l’approfondissement de la crise mondiale du système capitaliste, dont les conséquences sont l’augmentation des inégalités socio-économiques et de l’exploitation, la montée de la pauvreté et du chômage, forçant des millions de pauvres et de personnes désespérées à émigrer.
Dans le même temps, le Nouvel ordre mondial impérialiste n’hésite pas à recourir à la guerre et à la destruction pour imposer ses intérêts géopolitiques particuliers, cultivant et fomentant conflits et manœuvres de déstabilisation, visant uniquement au contrôle des ressources naturelles mondiales, servant les intérêts des plus puissants États industriels ainsi que de leurs multi-nationales.
Il est par conséquent évident que les causes du phénomène migratoire à l’ère moderne doivent être trouvées dans le système capitaliste lui-même. C’est le résultat de conditions socio-économiques créées par la mise en œuvre forcée de la mondialisation néo-libérale.
Le besoin pour les travailleurs de favoriser leur coordination dans un front contre cette globalisation anarchique et le néo-libéralisme est plus que jamais impérieux. Le mouvement syndical sur des positions de classe en Europe, avec la FSM, se saisit de l’organisation et du rassemblement des forces ouvrières pour mener des batailles salariales jusqu’à la lutte finale, et poser les conditions préalables à un monde où l’émigration ne devrait plus être la seule option ou alternative pour tout travailleur, pour une société juste qui abolirait l’exploitation de l’Homme par l’Homme.