IMPORTANTsur la guerre en Syrie: Conflit américano-russe; vers un conflit mondial?
On ne voit pas quel interet l'Europe a a s'y impliquer sauf a devenir de nouveau un champ de bataille. Malheureusement ses dirigeants sont elus avec l'aide, et donc tributaires, des lobbies israelo-atlantiques. Esperons que le President Obama, reelu, pourra se liberer de ces memes lobbies pour devenir le vrai president de paix que tout le monde esperait il y a quatre ans, car l'Amerique aussi a perdu sa premiere place et joue aujourd'hui le tout pour le tout. Lisez l'article de Monsieur Sami Kleib dans le journal libanais As- Safir sur le site ci-dessous.
Roger Akl
Syrie : Conflit américano-russe et hécatombe d'officiers du renseignement !
http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Sami_Kleib.081112.htm
Opinion
Syrie : Conflit américano-russe et
hécatombe d'officiers du renseignement !
Sami Kleib
Jeudi 8 novembre 2012
Depuis le début du dit « printemps arabe », nombre d'officiers du renseignement de la région ont été écartés ou assassinés. D’où une question lancinante : coup du destin et pure coïncidence, ou bien signes d’une lutte secrète préparant l’élaboration des nouvelles lignes de la politique internationale au Moyen-Orient ?
Hier, en Arabie saoudite, le prince Mohammed ben Nayef a été nommé ministre de l'Intérieur suite à d’importantes mutations au sein des services du renseignement saoudiens dirigés par le prince Bandar ben Sultan. Ceci, dans le contexte d’une suite d'attentats survenus dans le royaume et dont certains sont restés secrets ou gardés sous le boisseau pour détourner les soupçons. Les tendances du prince Mohammed ben Nayef en matière de sécurité sont notoirement connues. Il a été lui-même la cible à abattre par des extrémistes islamistes. Mais on ne sait pas grand chose de ce qui se prépare pour la prochaine étape, sinon qu’il existe une précipitation vigoureuse à dominer les vents du changement qui soufflent sur le royaume tout en en essayant de calmer les esprits, car le ressentiment ne se limite pas à la région Est du pays. D’autant plus, que la mauvaise santé du roi Abdallah et l'absence de deux princes influents, Sultan et Nayef, exacerbent une situation des plus tendues.
Au Liban, le Général Wissam al-Hassan a été liquidé et il est absolument impossible d’exclure que cette liquidation ne soit pas en rapport avec l’axe qui relie l'Arabie Saoudite au Liban, à la Jordanie, aux Etats-Unis, et à certaines capitales de l’Occident et des Pays du Golfe. Une telle suspicion est partagée par nombre d’observateurs, car Wissam al-Hassan était directement impliqué non seulement dans l’incendie qui consume la Syrie, mais aussi dans les conflits internationaux et régionaux.
Cet assassinat a été précédé du décès du chef des renseignements et vice-président égyptien Omar Suleiman [1] ; de l’assassinat du sous-ministre de la Défense et de responsables de la Sécurité en Syrie [attentat du 18 juillet 2012 à Damas, NdT] ; suivi de la mise à l’ombre d’Ali Mamlouk, chef du bureau de la Sécurité nationale syrienne, pour suspicion de complot dans l’Affaire Michel Samaha au Liban ; tandis que Hakan Fidan, directeur adjoint du Renseignement turc était assassiné à son tour ; et que Mohammed al-Zahabi, ancien chef du Renseignement jordanien, était arrêté pour corruption financière.
Il est difficile de comprendre ce qui se passe sans lier ces événements à quatre dossiers principaux ; ceux de l’Iran, de la Syrie, des mouvements salafistes, et de la concurrence politique et économique entre la Russie et les Etats-Unis. Le conflit entre les différentes coalitions régionales et internationales est à son comble. L’Occident, l'Arabie Saoudite, le Qatar, ainsi que d’autres Pays du Golfe ont substantiellement soutenu certains partis de l’opposition syrienne. Rien que pour le Qatar, on parle de 11 milliards de dollars. Le nombre d’insurgés armés et les tonnes d’armes passées en Syrie ont ainsi atteint un niveau qui empêche la Russie de récolter les fruits de son soutien au gouvernement du Président Bachar al-Assad, mais qui néanmoins reste insuffisant pour le renverser.
Entretemps, plusieurs ministres russes, tels ceux de la Défense et des Affaires étrangères, n’hésitent plus à déclarer haut et fort leur soutien aux autorités syriennes et leur refus de laisser tomber le Président Al-Assad. Moscou est devenu une sorte de bouclier du gouvernement syrien. Elle accuse l’Occident, critique l’opposition, répète inlassablement qu’il n’y a de solution que par la négociation, le Président syrien devant en rester partie prenante. Finalement, jusqu’ici elle a réussi à contrarier les projets occidentaux visant à modifier le pouvoir en Syrie.
Washington, profitant de la crise syrienne, a réussi son escalade agressive contre l'Iran. Elle a durci l’ensemble des sanctions à son encontre, a étranglé son économie, et a contribué avec certains de ses alliés à exacerber le sectarisme confessionnel contre ce pays et le Hezbollah libanais à la fois. Mais, M. Obama est arrivé en fin de mandat sans obtenir la chute du Président syrien qu’il appelle de ses vœux depuis plus d'un an et demi. Al-Assad est toujours en place et l’Armée syrienne se bat depuis près de deux ans.
D’un autre côté, la même coalition anti-syrienne s’est arrangée pour atteindre son objectif consistant à compromettre la Turquie dans sa guerre contre la Syrie ; laquelle a réagi en laissant la bataille l’atteindre à ses frontières et même en son cœur, à travers les Kurdes, les Alaouites et la province du Hatay.
Les chances de compréhension entre les pays du Golfe et les autorités syriennes sont désormais réduites à néant. Il se dit que l'Emir du Qatar s'est rendu à Gaza pour rétablir sa popularité parmi les arabes à travers la cause palestinienne, après en avoir perdu une bonne partie dans « les pays du printemps arabe ». Mais, il se dit aussi que cette visite devrait servir de couverture à la préparation d’une opération prochaine, politique ou militaire, en Syrie. L’opération pourrait débuter dans le nord par la création d’une zone tampon avec augmentation du niveau de l’armement de l'opposition et formation d’un gouvernement en exil. De plus, L'Emir du Qatar aurait promis à ses alliés occidentaux de calmer les ardeurs du président palestinien Mahmoud Abbas, pour la reconnaissance d’un Etat palestinien par l’ONU.
Du côté opposé, l'Iran, la Syrie, et la Russie ont, dans une large proportion, réussi à attirer l’Irak dans leur camp. Des préoccupations, externe et interne, ont été suffisantes pour ramener la Jordanie à une neutralité minimale ; tandis que le Liban s'enfonce dans les répercussions de la guerre contre la Syrie et risque de payer un prix encore plus élevé si la guerre se prolonge.
Au plus fort des tentatives d'étranglement de l'Iran par l’économie, et de la Syrie par les armes, trois pays voient leur sécurité interne menacée : l'Arabie saoudite, le Bahreïn et la Turquie. La situation politique pose problème en Jordanie. Le ton monte encore aux Emirats Arabes par la voix du chef de la police de Dubaï [2] qui s’en prend aux Frères musulmans ; tandis que nombre de décideurs invitent à plus de précautions à leur égard dans les Pays du Golfe, et que d’autres s’inquiètent de l’expansion iranienne au Yémen et aux limites de l’Arabie saoudite.
Par conséquent, il est probable que nous ayons assisté à une guerre entre les différents services de renseignement, mais il est certain que la région est au bord de la guerre. Personne n’ose appuyer sur la gâchette le premier, mais la situation atteint l’intolérable. Il est difficile de s’imaginer que l’Iran puisse rester silencieux alors qu’il est asphyxié économiquement. Il est encore plus difficile de s’imaginer que la Syrie reste sans réagir en attendant l'arrivée des missiles anti-aériens entre les mains des insurgés armés sévissant dans tout le pays. Sans oublier que l’Occident commence à sérieusement s’inquiéter pour ses intérêts, et ceux d’Israël, devant l'élargissement du mouvement salafiste djihadiste de l'Irak à la Syrie, via la Jordanie et le Nord Liban, vers le Sinaï égyptien !
Il faut donc une guerre ou un accord. Les deux sont plus que jamais possibles, surtout depuis que les USA ont élu leur nouveau président. Nul ne peut se permettre un échec dans cette bataille des coalitions, car celui qui échouera pourrait tout perdre !
Sami Kleib
07/11/2012
Article original : As-Safir
http://m.assafir.com/content/1352251871195731100/Fi%20Assafir
«مجزرة» استخبارات المنطقة ومجازر سوريا الصراع الأميركي ـ الروسي بين الحرب والصفق
بالأمس تم تعيين الأمير محمد بن نايف وزيراً للداخلية السعودية. سبقته مناقلات مهمة في أجهزة الاستخبارات السعودية برئاسة الأمير بندر بن سلطان. جرى ذلك على خلفية عدد من التفجيرات التي شهدتها المملكة وبقي جزء منها طي الكتمان أو غُلف بغطاء لإبعاد الشبهات.
الاتجاهات الأمنية للأمير محمد معروفة، كان الرجل هدفاً لمحاولات اغتيال من قبل متطرفين إسلاميين. لكن من غير المعروف تماماً الاستعدادات الكبيرة داخل السعودية تمهيداً للمرحلة المقبلة. منذ بداية الربيع العربي ثمة سباق حثيث بين إقامة سد أمام رياح التغيير، وتهدئة الخواطر لأن الامتعاض لا يقتصر على المنطقة الشرقية. فاقم في الأمر مرض الملك عبد الله وغياب أميرين مهمين هما سلطان ونايف.
وفي لبنان تم تغييب اللواء وسام الحسن. لا يمكن مطلقاً إقصاء هذه التصفية الجسدية عن الجسر الرابط بين السعودية ولبنان والأردن وصولاً إلى الولايات المتحدة الأميركية والعواصم الغربية والخليجية. ثمة تقاطع كان يمثله وسام الحسن أثار حفيظة كثيرين لأن له علاقة مباشرة ليس فقط بالنار التي تحرق سوريا، لكن أيضاً بصراع المحاور الدولية والإقليمية.
في خضم هذا الصراع، توفي رجل الاستخبارات الأول في مصر عمر سليمان. قُتل آصف شوكت نائب وزير الدفاع وقيادات أمنية في سوريا. ألصق اسم اللواء علي المملوك، مدير مكتب الأمن القومي، بالتهم الموجهة إلى الوزير السابق ميشال سماحة في لبنان. اغتيل نائب مدير الاستخبارات التركية هاكان فيدان. تم توقيف مدير الاستخبارات الأردني السابق محمد الذهبي بتهمة الفساد وغسل الأموال.
من الصعب فهم كل ما يجري من دون ربطه بـ4 ملفات رئيسة: إيران وسوريا والحركات السلفية الجهادية والتنافس السياسي والاقتصادي بين روسيا والولايات المتحدة. وصل صراع المحاور الإقليمية والدولية إلى ذروته. قدم الغرب والسعودية وقطر وأطراف خليجية دعماً كبيراً لأطراف من المعارضة السورية. يُحكى عن 11 مليار دولار قطري. صار السلاح والمسلحون في سوريا أكبر من أن يسمح لروسيا بقطف ثمار دعمها لنظام الرئيس بشار الأسد. لكن الأمر لم يصل إلى حد إسقاط النظام.
لم يعد وزراء روس كبار على غرار وزيري الدفاع والخارجية يترددون في المجاهرة بدعم الأسد والتأكيد على عدم القبول بإسقاطه. صارت موسكو في موقع المتراس الأمامي للنظام السوري. هي التي تتهم الغرب، وهي التي تنتقد المعارضة، وهي التي تقول أن لا حل من دون تفاوض يكون الأسد جزءاً منه.
نجحت واشنطن في استنزاف إيران في الأزمة السورية. شددت عليها خناق الاقتصاد والعقوبات مع بعض الدول الغربية. ساهمت مع بعض حلفائها في تعزيز مناخ التأجيج المذهبي ضد إيران و«حزب الله». ونجحت روسيا بالمقابل في صد المشاريع الغربية لتغيير النظام في سوريا. أنهى باراك أوباما ولايته من دون أن يحقق ما دعا إليه منذ أكثر من عام ونصف العام. لم يرحل الأسد وبقي الجيش السوري يقاتل بشراسة منذ نحو عامين.
حقق خصوم النظام السوري هدفهم في توريط تركيا بالحرب السورية. رد النظام ومعه حلفاؤه بنقل المعركة إلى قلب تركيا وعند حدودها عبر الأكراد والعلويين ولواء إسكندرون.
انعدمت سبل التفاهم بين دول الخليج والنظام السوري. قيل إن أمير قطر ذهب إلى غزة لاستعادة شعبيته العربية عبر فلسطين بعدما خبا جزء من هذه الشعبية في دول الربيع العربي. قيل أيضاً إن هذا الغطاء يراد منه التمهيد لعمل قريب في سوريا، سياسي وعسكري، قد يبدأ في الشمال عبر إقامة مناطق عازلة ورفع مستوى تسليح المعارضة وتشكيل حكومة منفى. وعد الأمير القطري الحلفاء الغربيين بتهدئة اندفاعة الرئيس الفلسطيني محمود عباس نحو الأمم المتحدة لإعلان الدولة الفلسطينية.
في المقابل، فإن إيران وسوريا ومعهما روسيا نجحت في جذب العراق (بنسبة كبيرة). وكان القلق الخارجي والداخلي كافياً في تحييد الأردن (ولو بنسبة قليلة)، بينما غرق لبنان في تداعيات الحرب السورية حتى صار يدفع الثمن غالياً، وقد يدفعه أكثر إذا ما طال أمد الحرب.
في أوج محاولات خنق إيران وسوريا بالسلاح هنا والاقتصاد هناك، اهتز الوضع الأمني في 3 دول هي السعودية والبحرين وتركيا. اهتز الوضع السياسي في الأردن. رفع رجل الاستخبارات الأول في الإمارات الصوت عالياً ضد «الإخوان المسلمين». نصحت بعض دوائر القرار دولاً خليجية بالتروي في توسيع قاعدة «الإخوان المسلمين» إلى دول أخرى.
ازداد القلق من التمدد الإيراني في اليمن عند تخوم السعودية. تمدد الدعم الإيراني من الحوثيين إلى الجنوب.
في هذا الخضم اغتيل وسام الحسن وجرت تغييرات استخباراتية في السعودية ووصل الرصاص إلى مقر رئاسة الحكومة التركية.
هل في الأمر ثمار لصراع الأجهزة؟ ربما، لكن الأكيد أن الوضع الأمني في المنطقة على شفير الحرب. لا أحد يجرؤ على الضغط على الزناد، والأمور ما عادت تحتمل أكثر. من الصعب تصور إيران ساكتة طويلاً على خنقها اقتصادياً، ومن الأصعب انتظار وصول صواريخ مضادة للطائرات إلى أيدي المسلحين السوريين. وبين هذا وذاك لم تعد مسألة تمدد الحركة السلفية الجهادية من العراق إلى سوريا فشمال لبنان مروراً بالأردن وصولاً إلى سيناء المصرية أمراً مريحاً للغرب القلق على مصالحه وعلى إسرائيل.
لا بد من حرب أو صفقة. الاحتمالان واردان أكثر من أي وقت مضى خصوصاً بعد أن اختارت أميركا رئيسها الجديد. لا أحد يستطيع خسارة معركة المحاور، لأن من يخسر قد يخسر كل شيء.
Article traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal [Biologiste]
Lire aussi :
[1] 19 Juillet 2012, le jour où la CIA s’est moquée de nous et du monde
http://www.tunisiatimes.com/19-juillet-2012-le-jour-ou-la-cia-sest-moque-de-nous-et-du-monde/
[2] La Syrie se renforce… le Liban s’affaiblit !
http://www.mondialisation.ca/la-syrie-se-renforce-le-liban-saffaiblit/5309675
Sami Kleib, journaliste libanais de nationalité française, est diplômé en Communication, Philosophie du Langage et du Discours Politique. Il a été Directeur du Bureau du journal As-safir libanais, à Paris, et Rédacteur en chef du Journal de RMC-Moyen Orient. Responsable de l’émission « Visite spéciale » sur Al-Jazeera, il a démissionné en protestation contre l’orientation politique de cette chaîne.