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Le blog de Lucien PONS

La démonstration du danger du traité du libre-échange. Repris sur le journal "l'Humanité".

18 Septembre 2013 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Le traité Transatlantique.

Fête de l'Humanité 2013

La démonstration du danger du traité du libre-échange

 

Au village du livre comme à l’agora, les visiteurs de la Fête pourront acquérir le dernier ouvrage du député européen Patrick Le Hyaric, qui dissèque le projet de grand marché transatlantique et en dévoile les dangers. Un livre utile et plein d’informations.

Pourquoi surnommer « Dracula » le projet de « grand marché transatlantique » entre les États-Unis et l’Union européenne (UE) ? Parce que, à l’image de Dracula, il « n’aime pas la lumière  ! ». Exposé au grand jour, un vampire périt. « Connu du grand public », le grand marché transatlantique serait « mis en péril », compare Patrick Le Hyaric dans son ouvrage Dracula contre les peuples.

Faire reculer ce grand marché est possible, défend le directeur de l’Humanité. Patrick Le Hyaric rappelle le précédent de l’accord multilatéral sur les investissements entre l’UE et les États-Unis, abandonné en 1998. C’est celui-ci qui nous est resservi aujourd’hui, sous un autre nom : « Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement entre l’UE et les États-Unis d’Amérique » (Ttip).

En négociation, il pourrait être signé dès 2015. Il aurait pour conséquences l’abaissement des barrières douanières ainsi que des normes communes entre l’UE et les États-Unis. Ces normes seront influencées par les multinationales. Un chapitre montre combien les lobbies sont actifs, à Washington comme à Bruxelles, et qu’ils sont partie prenante de divers comités qui alimentent le projet transatlantique.

Au fil des chapitres, le député européen cherche à répondre à la question : à qui profite le crime ? Aux États-Unis tout d’abord, qui ont deux fers au feu : deux traités de libre-échange en préparation, l’un avec l’UE, l’autre avec les pays asiatiques, à l’exception de la Chine.

Ces deux traités placeraient les États-Unis et leur monnaie, le dollar, au centre du jeu. Washington dicterait ses normes, laissant peu de chance aux standards européens d’être adoptés, comme veut pourtant le croire la Commission de Bruxelles. Deuxièmement, cet « Otan économique », comme l’a surnommé Hillary Clinton, maintiendrait l’hégémonie états-unienne face à la montée des pays émergents, particulièrement de la Chine.

Les capitalistes allemands seront les deuxièmes bénéficiaires de l’accord, car leurs produits (machines-outils, etc.) ont peu de concurrents. Les productions agricoles, industrielles, de la France ou de l’Europe du Sud, entreront, elles, directement en compétition avec celles des États-Unis. D’autant plus qu’elles ne seraient plus protégées par des droits de douane.

Complet, ce livre informe sur l’histoire du projet transatlantique. Y est publié en intégralité le texte du mandat de négociation de la Commission. Cela permettra aux militants de s’appuyer dessus pour aller au débat, comme ils l’ont fait en 2005, lors de la campagne contre le traité constitutionnel européen. Ils trouveront également, en filigrane, une alternative au libre-échange fondée sur la coopération. Patrick Le Hyaric rappelle l’existence de la charte de La Havane, datée de 1948, et qui visait à promouvoir l’essor du commerce mondial. Mais elle reconnaissait aux États signataires le droit « de recourir à des aides publiques pour soutenir leurs secteurs industriel et agricole ». À l’époque, le Congrès américain avait refusé de signer un tel texte.

G. D. S.

http://www.humanite.fr/monde/la-demonstration-du-danger-du-traite-du-libre-echa-548604

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