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Le blog de Lucien PONS

La Grèce, une colonie allemande qui souhaiterait l’aide de la Russie !

13 Avril 2014 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Grèce

La Grèce, une colonie allemande qui souhaiterait l’aide de la Russie !

Le fascisme Soft Power du PS à venir / 

 

http://www.vilistia.info/la-grece-une-colonie-allemande-qui-souhaiterait-l-aide-de-la-russie-le-a93368943

 

Entretien avec Panagiotis Grigoriou, ethnologue, historien et administrateur du blog http://greek-crisis..gr/ qui relate l’évolution de la crise en Grèce entre la destruction du temps, la déstructuration de la société grecque, la fin de la démocratie et la mise en place de l’univers de psychologie concentrationnaire.

On découvre le changement interne de la société grecque, l’occupation du pays par l’Allemagne et l’administration européenne, la pulsion de mort dans une société qui fut l’une des plus vivantes du monde et cette culture orthodoxe qui redécouvre des affinités envers la Russie. L’entretien ne peut que nous pousser à la réflexion sur l’intérêt du processus européen.

 

Quelle est ta spécialité et où as tu étudié ?

J’ai étudié en France l’anthropologie et j’ai fait une thèse dans les années 80 et 90 dans cette spécialité. J’ai également une thèse en histoire spécialisée dans l’étude des sources directes par l’analyse des lettres issues du front sur la culture de guerre. J’ai étudié sur la période de la Première Guerre mondiale à la guerre gréco-turque.

 

Tu es donc un chercheur ?

Oui, mais j’ai aussi écrit pour la revue L’Homme. J’ai enseigné sur la guerre 14-18 aux Sciences sociales sur la culture de guerre, justement. Récemment, j’ai travaillé au CNRS grec à Athènes jusqu’à la fin de son financement. C’était au moment où la Grèce acceptait le mémorandum I qui imposait des coupes budgétaires.

 

De quelle manière mènes tu tes observations ?

J’ai eu l’idée d’employer ma manière de travailler comme anthropologue. J’observe le quotidien de mes concitoyens. L’univers de crise en Grèce, je le compare à un univers de guerre.

 

Quand commences tu avec ton blog ?

Il y a plus d’un an que j’ai commencé avec mon blog http://greek-crisis..gr/ dans le but de parler du quotidien de la crise grecque.

 

Justement, ça commence sérieusement quand avec la Grèce ?

Tout commence en mai 2010 avec le premier mémorandum et se poursuit avec le deuxième mémorandum en février 2012 jusqu’à la fin du mois de novembre 2012 où nous avons obtenu le troisième mémorandum.

Il ne s’agit pas seulement dela vie politique. La situation en Grèce s’apparente plutôt à une forme de guerre sociale qui ne veut pas donner son nom. Il y a une chute du PIB d’environ 21 %. On enregistre une telle baisse en période de guerre.

 

Tu vois une mutation sociale ?

Il y a une mutation dans l’air. Je vois la destruction de l’économie réelle. Plus d’un tiers des commerces ont fait faillite en trois ans. La moitié de la population active est au chômage. On compte 6 millions de personnes sans un travail. Officiellement l’État dit que nous avons 25 % de chômage soit plus d’un million de personnes.

 

Et le pouvoir d’achat ?

Il y a une destruction du pouvoir d’achat. On assiste à un mouvement que la Russie a connu dans les années Eltsine. La classe moyenne est détruite très rapidement

 

C’est quoi les caractéristiques de la déstructuration de la société ?

On a une mutation de la sociabilité. Pour des raisons économiques une grande partie des gens n’ont plus la possibilité de fréquenter leurs amis ou leurs parents. Cela n’apparaît pas statistiquement mais ça devient très grave pour un pays où les gens avaient l’habitude de sortir tout le temps.

 

Une ressemblance avec la Première Guerre mondiale?

Oui, je vois une ressemblance entre la violence et l’expérience du vécu des soldats de la Première Guerre mondiale et la situation du pays.

 

C’est pas un peu exagéré ?

Il est vrai que certains disent que c’est un peu exagéré ce que je dis. Même si la guerre économique n’est pas comme la guerre. Mais c’est une situation où les Grecs ne voient pas une sortie possible. Nous sommes comme dans un conflit quand on est dans une situation de guerre.

La société ne peut pas se protéger dans le temps. Les vacances, pour noël, par exemple, ça n’existe plus. Il y a une destruction du temps. La maîtrise du temps est devenue partielle. On a une non gestion du calendrier.

On a une disparition du destin collectif car les gens ne peuvent plus programmer la retraite ou les études de leurs enfants. Les gens vivent dans le présent.

 

C’est quoi la conséquence ?

On a la perte des repères. Il faut réinventer d’autres formes de vie ou de survie et passer par des formes de solidarité entre nous ce qui n’est pas évident. La représentation politique n’est plus la même. La destruction économique et sociale se traduit dans les représentations de la politique.

 

La société grecque n’est plus la même ?

On sait que nous ne sommes plus les mêmes. Nous n’avons plus les mêmes comportements. Beaucoup de gens évitent de communiquer avec autrui. Ils s’enferment. Dans certains endroits on a une absence de solidarité. On a une montée violente dans la politique et on assiste à la montée de l’Aube dorée.

 

Ils viennent d’où les gens de l’Aube d’orée ?

L’Aube dorée est issu des milieux populaires ou des nouveaux pauvres. On a une percée dans les anciens quartiers du Pirée et d’Athènes et ils sont assez jeunes. C’est un mouvement néo-nazi et ce mouvement n’est pas nouveau.

 

Et la démocratie ?

 On n’est plus dans un régime de type démocratique. Le régime qui se met en place tout doucement est un régime qui s’apparente à un coup d’État permanent. On a un coup d’État parlementaire avec les mémorandums et les lois liées à l’austérité.

On a une destruction du cadre précédent qui était lié au cadre du travail et de la législation du travail. On a un non respect de la constitution. Rien n’arrête cette mauvaise marche. Depuis 2010, on voit qu’il ne se passe rien au parlement. Nous assistons à l’effondrement du système politique.


La Grèce, une colonie allemande qui souhaiterait l’aide de la Russie ! Partie 2

Entretien avec Panagiotis Grigoriou, ethnologue, historien et administrateur du bloghttp://greek-crisis..gr/ qui relate l’évolution de la crise en Grèce entre la destruction du temps, la déstructuration de la société grecque, la fin de la démocratie et la mise en place de l’univers de psychologie concentrationnaire.

On découvre le changement interne de la société grecque, l’occupation du pays par l’Allemagne et l’administration européenne, la pulsion de mort dans une société qui fut l’une des plus vivantes du monde et cette culture orthodoxe qui redécouvre des affinités envers la Russie. L’entretien ne peut que nous pousser à la réflexion sur l’intérêt du processus européen.

 

Pourquoi tu parles de la pulsion de mort ?

On a une pression psychologique sur le corps électoral. Ce gouvernement avait déjà dit que l’austérité serait finie. Mais on assiste à une mutation dans les représentations avec la violence qui traverse la société grecque. C’est la pulsion de la mort qui caractérise cette société grecque.

Même si des gens pensent que nous allons dans une forme de guerre civile, je reste assez sceptique sur ce point. En tout cas, nous ne sommes plus dans une société comme en Suisse ou comme en France. Les gens ne sortent plus.

 

C’est quoi ce délire ? La Grèce une colonie allemande ?

Oui, nous avons des administrateurs coloniaux http://www.grde.eu/de/organisatoren. Le Consul général allemand, Wolfgang Hoelscher et Hans-Joachim Fuchtel, de la CDU, ont été nommés par Angela Merkel. Ils sont basés en Grèce, chez nous. Le job de Hans-Joachim Fuchtel, CDU, est de mettre en contact les entreprises allemandes et les municipalités grecques. Hans-Joachim Fuchtel, CDU, nous le considérons comme l’administrateur colonial ou comme un Gauleiter.

Pourtant il paraît sympathique. Il y a un mois lors des troisièmes rencontresentre les municipalités grecques et allemandes de Salonique ces administrateurs coloniaux ont déclaré que le travail effectué par un fonctionnaire allemand était effectué par trois fonctionnaires grecs. Hans-Joachim Fuchtel a demandé à ce que nous réduisons la fonction publique.

 

Ce genre de déclaration a provoqué la colère des manifestants grecs issus de la fonction publique territoriale dont les emplois sont menacés. Ils ont d’ailleurs jeté un bol de café

http://www.nytimes.com/2012/11/16/world/europe/greeks-pelt-german-diplomat-in-austerity-protest.html?_r=0 sur le Consul général allemand, Wolfgang Hoelscher.

http://www.dailymotion.com/video/xv494n_grece-un-diplomate-allemand-pris-a-partie-par-des_news#.UNRG1G9Vmpp .

 

On a eu aussi des protestations lors de la visite d’Angela Merkel.

Notre Canard Enchaîné grec, appelé la Souris, nous a révélé la présence d’émissaires allemands dans les ministères grecs !

 

On ne parle pas assez de tout ça dans nos médias ?

En octobre dernier, j’ai été invité à des débats publiques à la télévision sur France 24, LCI, Arte, sur la Chaîne parlementaire et sur France Culture. Certaines de ces infos ne sont pas connues par le public et par les médias. Les journalistes n’expliquent pas qu’il y a une tutelle allemande en Grèce.

En France, il y a un tabou historique. On n’est pas trop critique vis à vis des positions allemandes. A la télé, j’ai dit qu’il y a un problème et que depuis la réunification allemande, l’Allemagne a retrouvé sa place de puissance continentale.

Tout le monde m’a regardé bizarrement. Je leur ai dit qu’ils font comme si l’Union européenne était un dogme et comme si il n’y a avait pas eu la réunification allemande. J’ai critiqué le fait que tout le monde considère l’Union européenne comme un univers sacré.

 

Et que pensent les Grecs des Russes ?

Si Vladimir Poutine venait en Grèce, on aurait des manifestations très positives. Récemment un bateau de guerre russe a fait escale chez nous. Les marins russes ont défilé dans nos rues et la foule n’a pas pu retenir son enthousiasme envers les Russes ! Si les Russes intervenaient dans notre vie, ils seraient, eux, les bienvenus !

 

Cela se concrétise de quelle manière cette occupation allemande ?

Des îlots seront exploités durant 50 ans par des Allemands. Ces affaires sont réalisées par les services de Hans-Joachim Fuchtel. Le pouvoir politique grec a même été ridiculisé récemment. Le troisième mémorandum, aussitôt adopté, on a eu des déclarations d’Angela Merkel expliquant que la Grèce n’allait pas avoir cet argent.

Le gouvernement d’Antónis Samarás a été ridiculisé. Les Allemands font la politique en Europe. Si on faisait de vrais sondages auprès du peuple grec, on aurait un rejet de cette politique. En France, on ne parle pas du danger de l’Allemagne. Nous dans le sud de l’Europe, on le comprend bien.

 

Les retraites ne sont plus payées ?

Les retraités ont connu des réductions de 30 à 50% de leur retraite. Des retraités vivent avec 300 ou 400 euros par mois. De nombreuses personnes ne peuvent plus se soigner car les médicaments sont trop chers. On revient à des situations connues des Grecs, il y a plusieurs décennies où les gens mouraient tout simplement.

1/3 de la population n’a plus de sécurité sociale. C’est aussi mon cas. Les retraités souffrent du froid. Les gens font des réserves de bois car il n’est pas possible d’acheter du fioul. A Athènes des retraités deviennent des mendiants. Leur retraite ne suffit plus pour aider leur famille. Ils vont mendier pour leur famille ou ils se garent devant des poubelles pour récupérer de la nourriture.

 

Tu parles de cette forme de déshumanisation décrite par Bruno Bettelheim dans son ouvrage le Cœur Conscient !

Oui, c’est ça. La situation en Grèce au niveau psychologique est comme celle décrite par Bruno Bettelheim dans son livre le Cœur Conscient. Des gens pensent que j’exagère mais je trouve que mon pays se transforme comme un camp concentrationnaire.

 

On a un univers de psychologie concentrationnaire car les gens ne sortent plus. La préoccupation au quotidien est la survie. Les gens avaient une activité politique. Ils sont dans une psychologie d’univers concentrationnaire sans être dans celle des camps de la guerre. Comme je l’ai déjà dit plus haut la pulsion de mort mais aussi la terreur sont là. Les gens ont peur de l’avenir car ils ne voient plus d’avenir. Ils ont aussi peur de quitter la zone euro.

 

Cela se passe comment concrètement ?

Les bulletins d’informations ont changé. On est passé de bulletins d’informations de période de paix à ceux du temps de la guerre. C’est comme si on se trouvait devant un peloton d’exécution. Les infos se limitent à colporter les dires d’Angela Merkel et de Wolfgang Schäuble sur notre avenir.

On apprend, par exemple, que les salaires doivent être amputés ou que les conventions collectives doivent être supprimées. Et puis les annonces de suicides se suivent. Les nouvelles de l’étranger sont devenues inexistantes. Tout tourne autour du problème de la dette et de la crise. Je pense que ces informations sont construites de cette manière pour faire peur.

 

La population ne rentre pas en résistance ?

La société grecque n’a pas réussi à s’organiser pour résister. Dans les campagnes la population est plus terrorisée. La terrorisation fonctionne mieux qu’à Athènes car ils ne suivent pas des médias alternatifs.

 

http://russie.over-blog.com/

 

LEMONDE.FR | 25.04.06 | 15h18 • Mis à jour le 03.05.06 | 23h50

Jacques Henno, journaliste nouvelles technologies, auteur de "Tous fichés" , mercredi 03 mai 2006

Le courrier électronique est-il discret ou non ?

Jacques Henno : Non. Tout courrier électronique qui circule sur Internet peut être intercepté par des tiers qui le veulent. On estime par exemple que la majorité du courrier électronique échangé dans le monde transite par les Etats-Unis. On est à peu près sûr que la NSA (National Security Agency), l'agence de surveillance électronique américaine, intercepte les courriers électroniques qui transitent par les Etats-Unis.



La Grèce, une colonie allemande qui souhaiterait l'aide de la Russie ! Partie 2 - Dernières infos - Politique - La Voix de la Russie

 

 

http://french.ruvr.ru/2012_12_25/La-Grece-une-colonie-allemande-qui-souhaiterait-laide-de-la-Russie-Partie-2/

 

 

 

juillet 1, 2013

Posté par vilistia sous Crise-grecque

 

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