Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Lucien PONS

La marchandisation de l'école par le biais du numérique.

14 Février 2013 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Ecole

La marchandisation de l'Ecole est en route.

 

De la maternelle à l'université, tout doit entrer dans l'univers impitoyable de la rentabilité et de la cession au secteur privé. L'arme de destruction massive que constitue "La dette publique" a pour fonction de détruire le secteur public et de détruire les états nations au bénéfices des transnationales. Tous les secteurs de la vie sociale, allant de l'agriculture à l'enseignement, vont être entre les mains d'une oligarchie mondialiste. Nous observons impuissants à l'installation du Nouvel Ordre Mondial.

L'article ci-dessous, vient du collectif "Indépendance des chercheurs" et détaille le processus de privatisation de l'enseignement supérieur en France. La continuité est frappante entre les politiques menées par les divers gouvernements, qu'ils soient de gauche ou de droite. Sous Nicolas Sarkozy, Valérie Pécresse a introduit la loi LRU , poursuivie aujourd'hui par le gouvernement actuel. Cela découle naturellement du processus de Lisbonne signé en son temps par Lionel Jospin. Tout avait réellement mis en route au niveau européen par le fameux processus de Bologne.

L'usage du numérique à l'Université, comme dans tous les secteurs de l'enseignement public, permet la privatisation. Les cours sont récupérés et exploités par des sociétés privées qui peuvent ainsi les utiliser à travers le monde. Les enseignants deviennent peu à peu inutiles et sont remplacés par ce système mondialisé au service de quelques transnationales. 

 

Lucien PONS

 

Articles d'Indépendance des Chercheurs :


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/02/10/enseignement-superieur-et-numerique-les-dangers-iii.html

Enseignement supérieur et numérique : les dangers (III)

Où vont les universités françaises avec le numérique ? Le 10 février 2013, Le Figaro écrit « "Hollande, la suite de Sarkozy" (CGT) », et L'Express à son tour « Thierry Lepaon: "Hollande s'inscrit dans la suite de Sarkozy" ». L'Humanité rapporte à son tour « CGT: pour Lepaon, Hollande "s'inscrit dans la suite de "Sarkozy" ». Les trois médias se rèfèrent à l'interview du futur secrétaire général de la CGT publiée ce jour par le Journal du Dimanche. Qu'en est-il dans l'enseignement supérieur et de la recherche ? La teneur du projet de loi proposé par Geneviève Fioraso est-elle autre chose qu'une suite de la la Loi n°2007-1199 relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) de Valérie Pécresse ? Alors que la LRU a été à son tour, pour l'essentiel, l'application de la stratégie de Lisbonne entérinée par le gouvernement de « gauche plurielle » de Lionel Jospin sept ans plus tôt. Rien de très surprenant, quoi qu'aient voulu faire croire les campagnes électorales d'il y a quelques mois. Il en est de même des accords passés entre le MEDEF et certaines organisations syndicales sur la casse du Code du Travail et l'instauration en France de la « flexisécurité », comme évoqué dans notre article  « Hollande, MEDEF, syndicats, "flexisécurité"... (I) ». La démolition du Code du Travail français fait également partie des opérations prévues dans les accords européens de la période Jospin. Qu'il s'agisse de la LRU ou de la « flexisécurité », dès 2007 la coïncidence était frappante entre les programmes réels des candidats Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal lors des présidentielles qui ont abouti à l'élection du premier. Précisément, on retrouve ces deux ingrédients dans la stratégie de privatisation des services publics de l'éducation et de la recherche évoquée notamment dans notre article  « Grève des fonctionnaires et privatisation du service public ». Et s'agissant du numérique, dans nos articles « Enseignement supérieur et numérique : les dangers » (I) et (II). Sur ce dernier sujet, le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche écrivait déjà, il y a deux ans et demi « le numérique s'installe dans l'université française ». Mais quel usage compte-t-on faire du numérique dans l'éducation ? Le danger d'évolution vers un enseignement numérique privatisé et marchand, véhiculant dans la pratique un enseignement unique et un « savoir » unique paraît bien réel. Avec, de surcroît, une suppression progressive des postes d'enseignant stables. Pour ne pas parler d'une délocalisation plus que probable de la production des enseignements numérisés, dans le contexte mondialisé et de dumping social évoque par nos articles « Hollande, Ayrault et la mondialisation » (I) , (II) et (III). Le 10 février également, Libération souligne « Budget de l’UE : pèze perdu pour Hollande », évoquant une « cure d’austérité pour l’Union européenne ». Mais où est, tout compte fait, la surprise dans cette évolution « de crise » de la politique des institutions européennes ? François Hollande pouvait-il raisonnablement ne pas s'y attendre lorsqu'il a apporté son soutien au projet de Traité Constitutionnel Européen (TCE) il y a huit ans ? A présent, les budgets des Etats sont victimes de la même logique.

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/02/10/enseignement-superieur-et-numerique-les-dangers-iii.html ]

et pour rappel :


Enseignement supérieur et numérique : les dangers (I)


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/01/24/enseignement-superieur-et-numerique-les-dangers-i.html

Le 24 janvier 2013, Arte Journal rapporte « Pinar Selek : "Je ne suis pas seule" », faisant état de la mobilisation de soutien à cette sociologue turque devant le parvis de l'Université de Droit de Strasbourg. La liberté de recherche et de conscience est invoquée à propos de cette affaire. Le Parisien écrit « Pinar Selek, condamnée à perpétuité en Turquie, va demander l'asile politique en France ». Mais que deviennent en France même les garanties de liberté et d'indépendance de la recherche et de l'éducation ? Libération commente ce même 24 janvier « Rythmes scolaires : "Les accusations de corporatisme contre les enseignants sont injustes" », répercutant des déclarations du responsable du SNUIPP-FSU Sébastien Sihr, à propos de la polémique déclenchée autour de la très puissante mobilisation sur les rythmes scolaires évoquée dans notre article « 22 janvier : la grève des enseignants parisiens ». Quant à la recherche, que devient le scientifique qui tente de mener à terme un travail original en dehors de programmes établis d'avance, appels d'offres, lobbying de « groupe »... ? Malheureusement, les informations récentes sur le projet de loi en cours d'élaboration suite aux récentes Assises de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche ne paraissent guère rassurantes. Par exemple, en ce qui concerne le passage des universités au numérique imposé sous des modalités très contestables qui nous semblent mettre en cause dans la pratique le statut et l'indépendance des enseignants-chercheurs. Le risque d'une privatisation dans ce contexte du patrimoine intellectuel public que sont les cours de l'enseignement supérieur apparaît également bien réel, à la lumière des accords passés récemment par le Ministère de la Culture et la Bibliothèque Nationale de France (BNF) avec des sociétés privées concernant des collections de la BNF.

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/01/24/enseignement-superieur-et-numerique-les-dangers-i.html ]


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/01/30/enseignement-superieur-et-numerique-les-dangers-ii.html

Enseignement supérieur et numérique : les dangers (II)

Le 30 janvier 2013, Génération Nouvelles Technologies rapporte « L'utilisation de la capture de cours se répand à travers la Norvège grâce au partenariat entre UNINETT et Sonic Foundry ». Sonic Foundry, Inc. est une entreprise privée basée à Madison (Wisconsin, Etats-Unis). UNINETT appartient au Ministère de l'Education et de la Recherche norvégien. Il s'agit donc d'un véritable transfert en direction du secteur privé de l'exploitation des vidéos académiques. Et quelles en seront les conséquences pour l'emploi des enseignants ? Au même moment, en France, ActuaLitté écrit « Accès au patrimoine numérisé à la BnF : un recul sans précédent », se référant à la création auprès de la Bibliothèque Nationale de France d'une filiale « BnF-Partenariats » consacrée à des transactions avec des entités privées. En particulier, des accords très importants ont été passés par la BNF et son Ministère de tutelle avec des partenaires privés dans le domaine de la numérisation leur accordant une exclusivité de dix ans dans l'utilisation commerciale. Ce qui a conduit les organisations syndicales concernées à alerter le public à juste titre en écrivant notamment (FSU) : « Bibliothèque nationale de France : la privatisation est en marche ! ». Qu'adviendra-t-il de l'éducation en France, à commencer par l'enseignement supérieur directement visé par l'actuel projet de loi de Geneviève Fioraso, qui dans les versions diffusées prévoit explicitement la numérisation et la « mise à disposition » des enseignements par les universités ? L'information parvenue depuis la Norvège ne peut que confirmer les craintes déjà exprimées dans notre article « Enseignement supérieur et numérique : les dangers (I) ». Le 30 janvier également, Libération commente « Les plans sociaux rattrapent Hollande », évoquant entre autres une manifestation de salariés contre les licenciements boursiers. L'éducation et la recherche publiques françaises subiront-elles à leur tour un démantèlement « numérique » ?

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/01/30/enseignement-superieur-et-numerique-les-dangers-ii.html ]

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article